Salut les lapins.
Donc je me demandais juste si certains d'entre vous allais venir voir Stupeflip début Novembre a l'Olympia. Car vu les rumeurs. C'est le premier chapitre des StupSpectak donc sûrement la première étape du DVD a venir.
Sinon. En passant votre avis sur le groupe/la 3ème ère/l'univers ...
Enjoy.
Stupeflip : 1er Novembre 2011 / Olympia. |
2/3 |
11/11/2011 à 14:55 |
je remonte ce topic pour avoir quelques échos de ce concert concert (et des autres), ce que vous en avez pensé, etc...
J'ai moi-même pondu un p'tit live-report du show de mercredi dernier, à Bordeaux :
Présent au Krakatoa en ce mercredi soir donc, pour assister au concert d'un des meilleurs groupes français du moment, tous genres confondus. Je parviens à me dénicher une place contre la barrière, sur le côté gauche, pas trop loin du centre. Ce qui a l'avantage d'avoir une bonne vue, mais aussi d'être compressé contre la barrière, ce qui n'est pas des plus agréables. À noté que, le concert étant assez intense niveau bousculades, j'ai progressivement glissé vers la gauche, si bien qu'à la fin, j'étais assez éloigné de ma position initiale.
La première partie est un dénommé Boogers, un homme-orchestre qui balance un rock furieux dans un anglais approximatif. Rien de transcendent d'un point de vue strictement musical, mais aucun doute, le gus sait mettre l'ambiance. Il est déchaîné et pètera d'ailleurs les cordes de deux guitares, sur les deux premières chansons. Le public lui rendra plutôt bien d'ailleurs.
Mais c'est Stupeflip que tout le monde attend. Ainsi lorsque apparaissent parmi les roadies qui démontent la scène, quelques visages encapuchonnés, une clameur parcoure la foule... Et bientôt le CROU entre en scène sous la forme de cinq adeptes masqués et vêtus de longues robes à capuche. L'ambiance est posée, et c'est « La religion du Stup' » qui commence le concert.
Tandis que le public se balance compulsivement sur le morceau rituel, une idole étrange (qui rappelle vaguement un phalus) est promenée sur scène. Le CROU se prosterne devant elle. Suit « Les Monstres », bon c'est pas mon morceau préféré de Stupeflip, mais mon intérêt a été maintenu grâce à une espèce de petit vampire difforme et bossu, drapé de noir qui déambulait sur scène. Fallait y être pour comprendre, c'était complètement WTF.
Bref, à partir de ce moment-là, je ne suis plus très sûr de l'enchainement des morceaux. Après un petit interlude, King Ju et Cadillac débarquent sur scène dans leurs costumes habituels (cagoule dégueu pour l'un, Napoléon pour l'autre) pour « Mon style en crrrr », excellent. Les paroles (« Tu te sens pas dans ton assiette ? » ) rentraient bien en résonance avec mon état, puisque la barrière s'enfonçait douloureusement dans mon estomac et que les lumières clignotantes me donnaient envie de gerber.
Pour arranger les choses, c'est ce moment-là (encore une fois, si ma mémoire ne me trompe pas) que choisit Cadillac pour frapper au hasard dans le public avec des frites en mousse (le genre de trucs qu'on trouve dans les piscines). Et le pire c'est qu'il frappe fort le con !! Alors évidemment, le public qui est un peu idiot, semble hésiter entre reculer ou se précipiter en avant pour avoir l'insigne honneur de se faire taper dessus. Et moi qui suis devant et n'ai rien demandé, je m'en prends plein la gueule...
Enfin je ne suis pas trop à plaindre, étant donné que Cadillac va s'acharner sur un des cameramans qui filment le concert, en le rouant littéralement de coups sous les hourras de la foule. Ce type a vraiment un grain. Bref...
Ensuite c'est « Hater's Killah », un des meilleurs morceaux du dernier album m'est avis. Et gueuler en chœur « Stupeflip c'est pas n'importe quoi ! » est assez jouissif. Le groupe a vraiment une énergie folle sur scène, énergie qu'il transmet au public.
Suivent « Cadillac Theory » (« un éclair de caca, tonnerre de merde ») puis l'énorme « Stupeflip », le premier morceau que je connaisse par cœur et que je peux donc gueuler en intégralité, ô joie. Ensuite Cadillac nous honore de son monologue « La mort de Casimir », tiré du titre « West Region's Inquisitors ».
Puis nos amis quittent la scène et nous avons droit à un autre interlude, durant lequel deux visages menaçant projetés sur des draps noirs dressés des deux côté de la scène discutent du « problème Pop-Hip », que les fans ne connaissent que trop bien. « Mais Pop-Hip n'est-il pas déjà mort ? » se demandent-ils, anxieux.
Et bien non, car l'interlude à la Radio Nova (qu'on trouve sur l'album entre « La Menuiserie et « Gaëlle ») annonce l'arrivée sur scène de Pop-Hip et de Réverbe Man, qui semblent tout droit sortis des années 80. Et c'est parti pour « Gaëlle », le tube que toutes les radios devraient passer.
Tour à tour acclamé et hué par le public, Pop-Hip se livre à un discours sur les dangers de la drogue et invite le public à jeter ses échantillons sur scène afin qu'il puisse les remettre lui-même à la police. Il enchaîne avec une version étrange de « Je fume pu d'shit », chantée d'une voix monocorde et qui a perdu son côté reggae. Petite déception de ce côté.
Tandis que les « ta guuuuuuuuueeeeeeeeeule » se font de plus en plus nombreux (bah oui le public est méchant, il veut du hardcore, il en a marre de la pop neuneu), Pop-Hip nous annonce un dernier tube. Ce sera « Pop-Hip's Revenge », morceau que j'adore, mais qui sera malheureusement écourté lorsque Réverbe Man sortira un flingue pour mettre fin (une nouvelle fois) aux jours de Pop-Hip, avant de retourner l'arme vers le public, tandis que le cadavre est emporté par quelques adeptes.
Puis grand retour de King-Ju et Cadillac pour « Le spleen des petits », encore un morceau génial, mais j'avoue que la fatigue commence à prendre le dessus. S'ensuivent l'électronique et planant « Cold World » puis « La menuiserie » (ou l'inverse, je sais plus), durant lequel je suis pris à parti deux fois par King-Ju (sisi je vous assure, c'est à moi qu'il a tendu le micro, À MOI !!).
Et pour finir en beauté ce spectacle magistral, c'est l'énorme « Stupeflip Vite! » puis « À bas la hiérarchie » (en rappel). Autant dire que c'est le point d'orgue du show, le public et le groupe sont déchaînés, un truc de ouuuuuuuf. Et puis entendre autant de personnes gueuler « À bas la hiérarchie! », ça fait quelque chose au cœur quand même.
Voilà voilà, fidèle à ses habitudes, le groupe se barre sans un merci ni un au-revoir, et je n'ai plus qu'à rentrer chez moi, fatigué, le ventre douloureux, mais heureux.