Oh je suis mort, oh, ooh ! (texte)

Oh je suis mort, oh, ooh !

J'ai mangé ma carte d'identité et je l'ai déféqué. Puis je l'ai remangé pour me délecter.
J'ai brûlé tout mes papiers, j'ai dispersé les cendres pour qu'elles ne soient pas retrouvées.
J'ai tué mes parents, pour ne plus être affilié. Par reconnaissance je les ai mangé.
J'aime la viande crue car elle est vérité ; et dans mon ventre elle est tendrement enveloppée.


Oui ! Être humain sans identité, être une entité désintégrée. Mon moi c'est mes tripes et si ça t'agite, cogite, je te becte ; médite : la messe satanique est dite.


J'ai avalé ma maison. Tu veux voir ma passion ? Touche-moi, je te croquerai le doigt. Crois-moi, je suis l'homme sans borne qui transcende ce monde morne. Si tu as peur de moi je te donnerai raison ; mais si tu me fais confiance alors, prend garde à la transe ! oh oui la transe ...


La société m'a créé et elle m'a craché quand je l'ai mâché.

Je suis devenu invisible. Invincible ? Intangible !
Je n'ai plus de nom, je suis mort ; je vis enfin.

Je n'aurai plus jamais faim, plus jamais soif, plus jamais besoin ; je ne dois plus rien, je suis le lapin : je suis en retard ! J'ai échappé à ma vie et déjà le terrier m'attends ; Oh je suis mort, oh, ooh ! Le terrier m'attrape ! Lâche-moi la grappe, Sismophiaque ! Fuis ! Non ! Refuse ! Viens ... Viens, viens voir le lapin ...

Un thé ? C'est l'heure, regarde ta montre.

Je te l'ai volé. Je suis le lapin ! Viens ...

Viens, viens ...

Viens ...

Je te mange !