[texte en cour]chap1/5: Entrailles de poisson

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xXsweenny   [texte en cour]chap1/5: Entrailles de poisson 0 28/03/12 à 20:40

Alors voici un texte que j'ai commencé à écrire, j'en suis au chapitre 5 mais je vais vous faire partager disons que les deux premiers =p.
Il est un peu en pause en ce moment vu que je n'ai pas vraiment le temps et une baisse de moral qui enchaîne un manque d'inspiration.
J'ai des penchants un peu dyslexique alors je m'excuse déjà des fautes qu'il pourrait y avoir >.<
Je vous préviens c'est un peu "gore" dans les descriptions mais c'est voulu pour rendre le truc encore plus dégueu


I. Entrailles de poissons.

C'est sur un marché quelconque, dans une ville quelconque, un jour quelconque avec des gens quelconques, que se déroule notre acte premier. Ce devait être un samedi matin, disons que c’était un samedi matin, où les échoppes temporaires de la ville s’installent, où on y prépare viande poissons et légumes avant l’arrivée des acheteurs, où des gens trainent à même le sol des carcasses de porc entières. Dès les 7 première heures de la journée la place de pavés était déjà fumante d’une odeur abominable de chaire en train en devenir fétide. Le ciel d’un teint brunâtre étrange avec de gros nuages qui semblaient flotter au-dessus de la ville ne faisait que renforcer l’atmosphère glauque dans lequel nos protagonistes évoluaient. Hydia, appelons la ainsi, le ventre gros marquant ses 10 mois passés de grossesse s'occupait à découper mollement des têtes de poissons avant de leur ouvrir les entrailles et d'en jeter ce qu'elle jugeait de mauvais sur le sol déjà maculé d'une bouillasse gluante et informe. Ainsi se déroulait sa pauvre, minable et insignifiante vie. Elle rabattit ses cheveux en arrière avec sa main pleine de matière organique et de graisse, l'étalant sur son front remplis de cratères et de marques diverses. Son œil mort s’entêtait à fixer le regard du poisson qui avait l’air aussi vif que notre femme à l’allure disgracieuse. C’est à son quatre-vingtième poiscaille que son visage se figea sur une expression extrêmement laide, elle plaqua sa main, encore chaude d’avoir fouillé dans les intestins de ce malheureux poisson, sur son tablier mal cousu couleur terre. Un meuglement se fit entendre et notre très chère Hydia disparut de son comptoir, elle savait pourquoi elle était tombée, ce n’était pas la première fois que cela lui arrivait, elle tapa sur son ventre à la manière d’un viking en essayant de retenir ses cris de vache à l’agonie, personne ne s’inquiétait de ce qui se passait, un prêtre pourrait bien se mettre à violer un gamin de huit ans que personne ne s’en préoccuperait. Elle sorti d’entre ses jambes un marmot recouvert de sang qu’elle laissa au milieu des dépouilles, ce petit être que l’on pourrait croire comme déjà mort se fondait dans les appareils digestifs divers qui entourait la grosse Hydia. Malheureusement pour elle le petit être décida de ne pas mourir aujourd’hui et elle se résigna à le garder manquant de cran pour lui planter le couteau à poisson dans le ventre comme elle savait si bien le faire.

Ramener un marmot, en plus de ses 14 pièces durement gagnées à la graisse de son front, n’eut pas l’air de faire très plaisir à l’oncle Igor, lui aussi nous lui donnerons un nom aussi fin et élégant qu’est sa personne. Il la corrigeât comme la corrigerait un bon père du patelin, oui l’oncle Igor était son père et il baisait sa fille, comme tout bon père du patelin. Je vous laisse imaginer, à présent que le décor est bien planté, dans quelles conditions notre petit fœtus va évoluer, car non cette histoire ne traite pas de la grasse Hydia et de l’oncle Igor mais bien de ce petit paquet emplit de chair et de sang encore dans le panier des restes de poisson.

Après s’être fait rudement corrigée, la laide Hydia, son panier d’osier en main, qui restait en forme grâce au bon-vouloir du saint esprit, s’empressa de sortir par la porte qui menait à l’arrière de la maison. Nous y trouvons un maigre potager plus composé de boue que de terre, un reste de chemin fait de galets et une étable en ruine, c’est dans cette dernière que la grosse pénétra, Elle alla voir leur seul preuve de richesse, un percheron batard bai brulé et semi obèse, lui donna son foin et se coucha à côté de lui avec son enfant auprès d’elle. Dieux sait pourquoi elle décida de le garder, peut-être pour contredire au moins une fois l’oncle Igor. Elle s’endormi sur le flanc de la bête l’enfant serrée contre ses bras maculés de graisse et de terre.




II. Le monde est laid.

La grosse Hydia fit grandir son enfant dans la grange en semi secret, ramenait toujours en moyenne ses 14 pièces du marché et l’oncle Igor continuait d’être un bon père du patelin. Ce schéma perdura pendant bien 8ans, le fœtus était devenu une petite fille aux cheveux roux tendance châtain qui ne présentait aucunes des caractéristiques disgracieuses qu’avaient ses deux parents. Elle avait une peau lisse et un petit nez retroussé, des membres à la limite du squelettique et des yeux bien moins mornes que sa mère. La petite ne connaissait que la grange, d’où elle n’avait pas le droit de sortir et le cheval qu’elle avait nommé Sleipnir sans même connaitre la fameuse légende du cheval à huit pattes. Son monde minimaliste lui convenait très bien, car elle ne savait ce qu’il y avait dehors, et même si elle savait voudrait-elle vraiment sortir d’ici ? De ce petit monde fabriqué par la grosse Hydia uniquement dans le but d’essayer de tenir tête à l’ogre qui lui servait à la fois de père, bourreaux et mari. Quand les adultes étaient partis elle s’autorisa à sortir dans leur petit jardin, là elle s’aperçu de la laideur de ce monde, plantée au milieu du jardin, elle regardait avec dégout ce qui l’entourait, un arbre sans feuilles, de la boue à profusion, et de maigres pousses essayant de se frayer un chemin dans le potager. C’est à ce moment qu’Hydia fit son irruption par l’habituelle porte de derrière et regarda avec terreur l’enfant sorti de sa cachette.
« Mère, ce monde est laid. »
C’est à ce moment que ce bourru d’oncle Igor apparu, par l’habituelle porte de derrière et s’emplit d’un mélange de stupeur et de rage. Ses gros sourcils se froncèrent et les rides de sa bouche prirent une allure caricaturale.
« Tu ne l’a pas butée ? »
Il n’attendit même pas la réponse de la grosse et l’amena, enfin trainer est un mot plus juste. Il la traina par les cheveux à l’intérieur de la maison par l’habituelle porte de derrière. Derrière les carreaux, aussi graisseux que pourraient être le plan de travail du samedi matin, la petite pouvait clairement voir le spectacle habituel qui se jouait dans cette maison, mais pour elle c’était sa première représentation, la bouche grande ouverte d’une expression inconnue elle resta platée là où elle était depuis le début.

[to be continued ]

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