Ce fut ce jour-là qu'elle partit...(nouvelle)

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Jonafa   Ce fut ce jour-là qu'elle partit...(nouvelle) 2 16/03/08 à 15:06

Ce fut ce jour-là qu'elle partit et ne revint jamais.

Ce fut ce jour-là qu'elle partit et ne revint jamais...
Il était tard dans la nuit. Julie était couchée dans un lit deux places, sous un drap de satin bleu ciel.
Elle semblait attendre, mais attendre quoi ? Un coup de téléphone ? Un amant séduisant ? Un prince charmant ? Elle seule le savait mais elle ne laissait rien transparaitre ... * * *
Elle songeait, semblait pensive, et son regard était vide, et son visage au teint porcelaine reflétait une profonde mélancolie.

Elle demeura près de deux heures ainsi et, à 3h30, au beau milieu de la nuit, alors que sa maison était plongée dans un noir profond, elle se leva, se posta à sa fenêtre et attendit cinq minutes, son visage à demi éclairé par la lumière de la lune, qui était pleine ce soir-là.

Et ce fut à cet instant qu'elle l'aperçut : l'objet de ses pensées nocturnes, son trouble du sommeil, la cause de ses insomnies... L'hiver était rude et dehors il neigeait énormément. Le froid se faisait ressentir jusqu'à l'intérieur de son appartement. Elle eut alors un frisson, mais on ne sait s' il fut vraiment dû au froid.
Quant à lui, il traversa la ruelle à l'arrière de son petit immeuble et ouvrit une petite grille en fer noir qui donnait sur l'entrée secondaire de l'appartement. Il entra dans le hall, monta un grand escalier en bois blanc, et arriva devant la porte du n° 43 du quatrième et dernier étage.
Il attendit quelques instants, soupira longuement, puis il frappa sereinement trois fois à la porte. Une petite voix féminine répondit « oui, j'arrive » sur un air tout excité. Après quelques secondes, la porte s'ouvrit et Julie adressa un grand sourire. Elle le convia à entrer. L'homme était vêtu d'un long manteau noir, d'un chapeau melon et d'une écharpe en laine grisâtre. C'était un homme grand, brun, et fort séduisant. Elle lui proposa de se découvrir et lui indiqua la place du porte-manteau. Etrangement, l'homme ne se découvrit pas. Julie avait espéré qu'il resterait le plus longtemps possible avec elle, et pourtant, bien au contraire, il ne semblait vouloir demeurer auprès d'elle que quelques instants.
Bien plus nerveux que lorsqu'il était entré, il sortit de sa poche une cigarette et un briquet, et il se mit à fumer, marchant fébrilement pour calmer son appréhension.
Entre temps, Julie, un peu abasourdie par sa condescendance et son profond désintérêt, s'était assise au bout de son lit et le regardait fixement, la bouche entrouverte, profondément marquée par son attitude. Le visiteur, lui, évitait à tout prix de la regarder, surtout pas dans les yeux. Après quelques minutes de silence, qui parurent interminables pour Julie, l'homme lui annonça sèchement que leur histoire était terminée, qu'il ne l'avait jamais aimée et qu'il ne voulait plus d'elle.
Ce furent les instants les plus pénibles et les plus douloureux de la vie Julie.
Mais c'était une femme digne, et c'est pourquoi elle ne dit rien d'autre que « d'accord, si tu veux, cela ne me fait rien, de toute façon je commençais à être lasse de notre histoire. C'est peut-être mieux ainsi... ». Elle savait que la vision d'elle dans un état de profonde détresse ne procurerait au misérable que du plaisir. Toutefois, devant cette profonde indifférence de la part de la jeune femme, l'homme fut relativement vexé et dit plus rien.
Alors, ces mots prononcés, elle se leva, lui ouvrit la porte, et avec fierté et dignité, le pria de quitter sa maison.
Ce ne fut qu'une fois la porte refermée qu'elle éclata en sanglots. Elle pleurait, pleurait, pleurait toutes les larmes de son corps. Elle se sentait vide, perdue, anéantie, son cœur avait été arraché et détruit. Elle savait pertinemment tout l'amour qu'elle éprouvait pour cet homme, cela avait toujours été sa force. Mais aujourd'hui, c'était cette même force qui devenait sa pire faiblesse : le feu de la passion l'avait consumée...
Elle alla péniblement à la salle de bain, attrapa une boite contenant des cachets et retourna vers son lit. Seule, désespérée, elle saisit une poignée de comprimés, s'alita et tomba dans un profond, très profond sommeil.

* * *
Il était tard dans la nuit. Julie était couchée dans un lit deux places, sous un drap de satin bleu ciel. Elle semblait attendre, mais attendre quoi ?
Peut-être le chemin vers l'éternité ? Peut-être l'éternel repos ? Ou bien encore un monde de grande quiétude ? Un monde paisible où l'Amour serait souverain ? Ou un monde où l'Amour n'existerait pas ?
Qui sait...
Elle seule le savait mais elle ne laissait rien transparaitre...
Ce fut ce jour-là qu'elle partit et ne revint jamais...

Ce fut ce jour-là qu'elle partit...(nouvelle) 1/2 16/03/2008 à 16:35
Un jour on écrira sur le bonheur... :p
Beau texte bien écrit !
=)
Ce fut ce jour-là qu'elle partit...(nouvelle) 2/2 16/03/2008 à 17:26
Texte plutot bien écrit Smile
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