Baisers sucrés.

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Baisers sucrés.

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07/10/07 à 18:28

Ce texte peut paraître un peu étrange, je l'ai écrit pendant un cours...Fin bref...Comme d'hab, dites c'que vous en pensez.


"Que savons-nous de ceux qui nous embrassent alors que nous sommes encore des enfants ? Rien. Nous les embrassons en retour et c'est tout, on les serre du plus fort que l'on peut et ils nous répondent en nous serrant plus fort encore." [Olivier Adam, Falaises.]

Baisers sucrés et envoûtants qu'il laissait sur la peau humide de mes joues, avant de s'en aller. Je ne savais jamais s'il reviendrait vraiment. Il était là, sans l'être. Il était moi. Et je l'aimais, vraiment. Je l'aimais du bout des cils, le coeur au bord des yeux à chacune de ses trahisons. Je ne respirais que contre ses lèvres, et ne vivais qu'entre ses bras. Lorsqu'il partait le soir, je mettais ma vie entre parenthèses, jusqu'à ce qu'il revienne, chargé des effluves du corps d'une autre. J'en crevais intérieurement, mais il ne m'avait rien promis, ni fidélité, ni même de m'aimer un jour. Je n'étais rien, il était mon tout. Il jouait avec mon coeur comme un enfant jouerait avec une boule de pâte à modeler. Je restais silencieuse. Un seul mot de moi, et je n'étais pas certaine qu'il revienne le soir. Alors je me taisais. Et je me détruisais. Physiquement. Moralement. Je me haïssais de ne pas savoir comment faire pour qu'il m'aime. Je me haïssais de l'aimer. On aurait pu continuer comme ça encore et encore, si je n'étais pas sortie, ce soir-là. Mais les yeux Océan d'un autre homme m'ont fait chavirer. Et quand je suis rentrée, il a tout de suite deviné que je ne vivais plus contre son corps. Il m'a serrée du plus fort qu'il pouvait, je ne lui ai pas rendu son étreinte. Il a embrassé une dernière fois mes joues. J'ai effacé son baiser sucré après son départ. Je savais qu'il ne rentrerait pas, et je n'avais plus mal. Il a claqué la porte et le Soleil s'est levé dans la chambre, baignant les murs de sa lueur d'or. Un amour d'enfant s'était éteint, c'était mon premier matin sans lui. Un autre a pris sa place, puis un autre, et encore un autre. Il ne me manquait pas, les premiers temps. Je me sentais vivante, sans lui, sans ses lèvres, j'apprenais à rêver dans d'autres bras. Et puis je me suis retrouvée seule. Je n'avais plus envie de voyager de corps en corps. Le Soleil s'était couché depuis déjà trop longtemps.
Odeur de vanille. Coeur qui s'emballe. J'ai ouvert les yeux. Baiser sucré, sur ma joue. Il était revenu. Encore. Comme avant.
Il n'est plus jamais reparti.
Il avait appris à m'aimer. On allait apprendre à vivre ensemble.
Amour d'enfant qui recommence, serre-moi encore, plus fort, serre-moi, jusqu'à ce que je n'aie plus peur de nous.