Y'a des jours comme ça...

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espagnoleuh   Y'a des jours comme ça... 21 16/03/07 à 18:26

Bonjour à tous et à toutes,

Bon c'est un long récit, alors accrochez-vous !

Y'a des jours comme ça, où tout va de travers. Non, je ne parle pas de ces jours où vous auriez mieux fait de rester au lit. Je parle de ces jours où vous vous levez de mauvaise humeur, vous n'avez pas faim. Tout ce que vous voulez c'est crier, vous battre (pour certains), engueuler, casser les gens, les traiter d'idiots (pour rester polie ^^). Le moindre truc vous énerve, mais vous vous contrôlez. Vous avez l'impression que vos camarades de classe sont des imbéciles car au bout de 5 explications de la part de la prof d'espagnol, ils n'ont toujours pas compris comment il faut remplir un tableau en français... (et ça se dit en 2nde...) Alors vous marmonnez dans votre coin "pff... mais c'est enfantin". Mais là, quelqu'un vous entend, et comme vous êtes espagnol, vous avez droit aux "ouais l'espingouine, genre c'est enfantin, c'est sur que quand on est espagnole, hein..." etc, etc. Vous vous dites qu'ils n'ont rien compris, mais bon vous laissez tomber, vous ne voulez pas vous énerver, alors vous vous faites marcher sur les pieds.
Passons ensuite au cours d'anglais. Cela fait 20 minutes que la prof essaye de faire comprendre à la classe comment forme-t-onle conditionnel (appris en 4eme, je précise). Alors vous, comme vous avez été plutôt bon élève en anglais en 4eme, vous prenez votre cahier de brouillon et écrivez un récit pour calmer vos nerfs (c'est ce que je fais, après y'en a qui déssinent, qui regardent leur portable... etc) et ne pas trop s'ennuier. Mais là, comme à cause du foutu plan de classe de la prof principale vous êtes assis tout devant, la prof d'anglais vous remarque (au bout de 10 minutes quand mème...) et s'approche. Donc, vous fermez votre cahier, mais trop tard, la prof l'a déjà dans ses mains. Et là, c'est parti, vous ne vous contrôlez plus, vous essayez de lui arracher des mains (car il y a des choses importantes dedans et qu'elle serait susceptible de les lire à la classe) mais rien n'y fait. Alors, pour empirer votre cas, vous vous levez et réessayez, mais elle jette le cahier dans son sac. Vous voilà contraint de vous rasseoir à votre place, au bout de 30 secondes, et d'affronter le regard de la classe entière, et les moqueries. Vous, biensur, vous êtes en pleurs, car vous avez laché la pression que vous avez depuis septembre (car vous êtes dans un lycée de bourges et de débiles mentaux moqueurs). Mais ça, les gens s'en foutent, que vous soyez malheureux. Au contraire, ils crééent et véhiculent des rumeurs à votre propos (parfois bien obscènes) pour bien vous enfoncer et vous rappeler que vous n'êtes pas à votre place ici, vous, l'espagnole (je rappelle que je suis française aussi, juste comme ça...). Enfin, revenons à mon récit. Donc vous vous rasseyez en pleurs. Mais votre peine n'est pas achevée ! loin de là ! C'est là que la prof ouvre le cahier et commence à chercher la page où vous étiez entrain d'écrire. Alors vous, vous êtes terrorrisé car vous avez écrit pas mal de choses intimes dessus. Donc vous continuez votre pétage de zinc et dites bien haut, bien fort, histoire que tout le monde puisse entendre vos conneries "vous avez pas intérêt à lire" suivi de la reprise d'Ariel (le mec le plus insuportable avec qui vous avez eu une "histoire" mais qui vous met tout à dos maintenant, enfin c'est une autre histoire) "haha genre "vous avez pas intêret" !" suivi du rire de la classe (c'est vrai que c'est terriblement hilarant). Mais vous avez pedu le contrôle, alors vous poursuivez dans votre quête pour le fond du fond et dites "je rigole pas". Ariel qui répète ce que vous dites en se moquant. Vous en avez marre, vous voudriez lui répliquer, mais vous ne savez pas, vous, "clasher" ou "casser" les gens. Vous savez pas faire comme les autres, vous. Puis voyant que la prof ne vous rendra pas votre cahier (qui n'est pas un cahier intime, je précise), vous croisez vos bras, posez votre tête dessus, et continuez à pleurer bêtement. Car vous ne pouvez rien faire d'autre. Vous avez "perdu la face" comme disent les autres, tout seul. Vous "ne représentez rien" comme ils disent. La sonnerie sonne. Mais vous ne bougez pas. Seul vos deux amis de la classe vous disent de vous lever et de venir en cours de maths avec eux. Alors bon, vous êtes bien obligés à cause de cet imbécile de Charlemagne de vous bouger les fesses. Vous allez en maths, mais vous ne comprenez absolument rien. Ça vous énèrve, mais vous ne voulez pas vous rendre encore plus ridicule que vous ne l'avez été et l'êtes, alors vous posez votre stylo et boudez dans votre coin. Vous voulez que personne vous parle. Vous soupirez, mais vous ne faites pas exprès. C'est votre corps qui soupire, pas vous. Vous commencez à rêver la fin de la semaine, où vous allez enfin rentrer chez vous (car, bien évidement, vous êtes interne), dans votre chambre, retrouver ce que vous aimez : vos rollers, votre hamster, votre mère, vos affaires... Mais rien ni personne pour vous consoler car vous avez perdu communication avec vos amis de collège, en partie à cause de vous.
Puis passe toute la matinée et vous allez manger avec les garçons de d'habitude, lorsque l'un d'eux vous sort "ta présence n'est pas indispensable". Mais vous avez décidé de le prendre avec le sourire, pour ne pas aggraver votre réputation de bi, salope, vantarde et idiote (car oui, vous avez de bonnes notes, et les autres n'aiment pas ça. Vous n'êtes pas pour autant un intello, vous bossez un minimum c'est tout).
Puis l'après-midi passe, lentement.
Le soir arrive. Vous êtes témoin d'une petite 5eme qui se fait traiter de "pute" de "salope" à qui on dit "je vais t'encastrer dans le mur, ah mais non t'es tros grosse y'a pas la place" "t'es allée sur les quais ? t'as rapporté combien ?" par ses propres camarades de classe. Alors vous voulez intervenir, mais le temps que vous arriviez, elles se sont cassées. Et vous arrivez devant la pauvre petite en pleurs. C'est votre miroir. Compatissante, vous lui donnez un bout de votre chocolat, il parait que ça remonte le moral.
Le soir, vous mangez avec votre amie en 1ere S et vos autres amis en 3eme (tellement plus intelligentes que les "fashion" et "bourges" de votre classe). Elles qui vous comprennent, elles avec qui vous délirez. Arrive le moment où l'on entre dans les chambres. Evidement, vous êtes avec trois filles de votre classe. Dont une particulièrement hypocrite. Vous avez droit à toutes les remarques de la création du genre "alors t'as voulu faire la forte devant la prof ?" suivis de rires sarcastiques et de piètres imitations de vous. Vous décidez de prendre votre douche pour évacuer ce que vous pouvez de tension. Mais au moment où vous entrez dans la première, une fille (de votre classe, cela va de soi) vous pique la place en disant "j'ai réservé". Alors là vous pétez un boulon pour la deuxième fois et commencez à l'engueuler (même si cela ne sert a rien car elle est déjà dans la douche), à lui faire la morale. Si fort, que la responsable des chambres vient vous voir pour vous dire de vous calmer (vous êtes dans un internat catho, n'oubliez pas). Vous faites mine de vous calmer puis, dès qu'elle part, vous retombez en sanglots. Mais évidement, personne ne le voit ça. Car vous ne voulez pas le montrer, que vous souffrez, parceque la derniere fois qu'on vous a vu pleurer on vous a caricaturé et critiqué toute la semaine.

Voilà ce que j'ai vécu hier, jeudi. C'est un peu ce que je vis au quotidien, mais hier c'était le pompom.

J'ai demandé à des gens (des adultes, ou de jeunes adultes) si j'avais un problème, si je devais me remettre en question. Mais tous m'ont répondu que c'était à eux de se remettre en question et patati et patata...


Voilà, c'était un petit coup de geule, que je savais pas où placer.

Merci à ceux qui ont eu le courage de lire jusqu'au bout !

Qu'en pensez vous ?
Avez-vous déjà été à ma place ?
Vous arrive-t-'il de péter un zinc comme ça ?
Vous est-il arrivé de ne plus vous contrôler comme ça, ou pire ?


Je vous dis ça à vous car je sais plus trop à qui le dire...

J'aimerais juste quelques témoignages afin de me rendre compte si je suis normale ou pas, de réagir comme ça, parceque honnêtement, depuis septembre je me pose des questions.



Merci encore d'avoir lu !

Gros bizoux à tous ! Bisous

PS: je parle pas comme ça dans la vie, hin ^^" Confused

Y'a des jours comme ça... 21/21 24/03/2007 à 19:01
Faut pas t'en faire, y a des jours où ça va et d'autre pas, comme tu dis Smile on vit tous ça à un moment ou à un autre, quand c'est comme ça, isole toi un peu, respire ou parle avec quelqu'un en qui tu as confiance . Parler ça fait du bien ^^

Y faut pas que tu te laisses " marcher sur les pieds " par des abrutits qui pensent être intelligent et fûtés car ils sont nombreux, répond leur, un minimum en tout cas histoire de leur faire comprendre que leur moqueries te passes par dessus la tête .

Te met pas dans de sales états à cause d'eux . =/

Bisous Faire la biz
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