Pour ou contre l'avortement ?

Bacchus a écrit :

Ah mais je ne suis pas à convaincre de la légitimité de l'avortement en début de grossesse. Mais je peux comprendre les gens qui voient ça d'un mauvais œil et qui ne veulent pas s'y soumettre. Je crois en la science, mais c'est pas le cas de tout le monde et je le respecte dans la limite du raisonnable. Et j'ai l'impression qu'un peu trop de femmes prennent ça à la légère et n'y accordent pas assez d'importance. Ca ne doit pas devenir un geste anodin, ni un moyen de contraception. C'tout.




Nous sommes complètement d'accord.
En fait on appuie sur les deux extrêmes opposés x)

@ Alikou: Si si ça existe des filles qui pensent comme ça ._.

Perso je ne suis pour que dans le cas du viol. Pour le reste, il faut assumer. Une czpote qui craque fait partie du risque

Le truc c'est qu'avec la Sécu, les avortements sont "gratuits" donc en fait payés par les contribuables, qui sont aussi des hommes... Donc ça nous concerne aussi. Je trouve ça dommage que ce soit devenu un vrai dogme progressiste, qu'on ne puisse pas en parler plus librement. On est en démocratie tout de même.

Cela dit, je pense qu'une femme est libre de faire ce qu'elle veut de son corps, qu'au début de la grossesse il n'y a qu'un amas de cellules, que l'interdire n'empêchera pas les avortements clandestins (très dangereux) et - mais peut-être est-ce de la naïveté - qu'avorter n'est jamais un "acte anodin" mais une épreuve, qu'on avorte pas comme on mange un sandwich.

Je préfère largement qu'une poignée de femmes avortent "de trop" que de voir des centaines de vies gâchées (vies des mères comme et des enfants) parce que les conditions et l'envie ne s'y prêtaient pas. C'est un droit, ça reste notre corps après tout. Quand l'homme en subira les mêmes conséquences, il pourra se permettre tous les états d'âme qu'il veut.

Ça fait partie des moyens d'assumer, et l'acte en lui-même devra être assumé. Je crois qu'aucun garçon, qu'aucun homme ne saura jamais ce que peut bien traverser une femme quand ça lui tombe dessus. Depuis la peur d'être enceinte (et si elle est jeune, de devoir l'assumer malgré scolarité-études-parents-copain transitoire si tôt venu si tôt parti), aux 9 mois de grossesse et une vie pour l'élever (parce qu'il faut pas déconner, capote cassée ou oubliée? T'as toute la vie pour le repayer). Ni ce qu'elle traverse si elle décide de le porter pendant presque une année, le mettre au monde puis de le donner en adoption. Ou encore, quand elle doit elle-même se rendre dans un centre et anéantir la possibilité de ce bébé. Celui qui ne le vit pas et qui ne peut pas se mettre à sa place, peut très bien déplorer ces horribles meurtrières, mais dans sa tête. Elles n'ont pas besoin de ça.

Je ne sais pas le concevoir sur moi par contre. Mais je n'ai surtout jamais été dans cette situation, ça serait déplacé pour moi de juger.

Walen a écrit :
Je trouve ça moins immoral que de tuer une araignée qui a commis la seule faute d'être moche.
C'est choupi comme tout une araignée! Sinon tout à fait d'accord.

Je suis pour! Mieux vaut ne pas naitre, si c'est pour être élevé par quelqu'un qui ne vous voulait pas ou apprendre qu'on à été conçu lors d'un viol.

Les gens ... je voudrais simplement vous dire que l'IVG ... c'est depuis 1976 ! C'est pas du tout un sujet d'actualité !! Alors calme cool zen ... Simone Weil s'est faîte insulter pour ses prises de positions, le refaites pas

Je suis pour le droit à l'avortement, ce qui ne veut pas dire que je plébiscite "l'idée" de l'avortement pour autant.

C'est un droit indiscutable. En reparler aujourd'hui en proposant de le dérembourser, c'est ça qui est inadmissible.

Mais, car il y a toujours un mais, à mes yeux un embryon est un être humain, et ce dès sa conception. Je vois mal comment la loi ou la science pourrait déterminer à quel moment des "cellules" deviennent un enfant, il suffit de quoi, que son coeur batte ? Que ses organes soient formés ?
Cela dépend du pays en plus...
Le peu de fois où je me suis imaginé ce que ça devait être d'être une femme enceinte (et oui, ça m'est arrivé !), j'ai compris l'ampleur du problème, de l'énorme dilemme qui leur est posé. Et je pense qu'à leur place, je ne pourrais pas avorter. Je ne pourrais pas me défaire de cette idée que j'ai de la vie, qu'elle commence dès le début. Je préfèrerais laisser une chance à l'enfant, quitte même à l'abandonner.
Aujourd'hui, le problème c'est le manque d'alternatives envisageables à l'avortement, le manque de centres pour aider les jeunes femmes enceintes, le manque d'accueil pour les jeunes mères, la difficulté de l'adoption etc.

En tout cas je trouve qu'abandonner son enfant dans cette situation (ou le garder) est certainement la chose la plus courageuse à faire. Mais je ne taperai pas pour autant sur celles qui avortent. On a aucune idée de la détresse dans laquelle elles se trouvent.