Dissertation - Autobiographie.

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18 ans ou plus

Camille Mnd Dissertation - Autobiographie. 0 06/06/12 à 21:07

Voila, j'ai une dissert' à rendre en Français sur l'autobiographie pour la semaine prochaine. Le but est simple : Raconter un moment fort de sa vie. Je dois être notée non pas sur le fond du texte, mais sur la manière dont il est écrit. Le prof a dit que si on arrivait à lui faire poser son stylo pendant qu'il lit notre dissert', ça voulait dire qu'on aurait au moins 17/20. Il veut dire que si on arrive à lui faire passer l'envie de corriger, qu'il a juste envie de lire le texte, on avait au moins 17/20.. Voila, je voudrais que vous me disiez ce que vous en pensez et quelle note (ça peut être aproximatif) vous me mettriez..

Voila ma dissert' :

"Je vais vous raconter un moment de ma vie que je ne pourrais jamais oublier. C’était l’été dernier, le 17 juillet plus exactement. J’étais en vacances à la mer, et j’avais invité mon ancienne nourrisse avec qui je suis toujours restée très proche.

D’abord, je vous présente un peu le contexte : Depuis que j’ai déménagé aux Épesses, je vais tous les étés passer quelques jours chez elle (à la Garnache), et je l’aide à garder les enfants. Personne ne peut imaginer à quel point je suis heureuse là-bas ! C’est un peu comme si j’avais une deuxième maison, une deuxième famille, je m’y sens super bien. Ma tatate a trois filles : Sabrina, l’ainée, qui a elle aussi une fille de 3 ans qui s’appelle Emma et qui est (enfin était) mariée à Michaël ; Elise, la cadette ; et Pauline, la benjamine.

Mais revenons-en aux faits. Nous passions une merveilleuse journée, et allions repartir en direction de la Garnache, où j’allais, comme tous les ans, passer quelques jours chez elle. Nous étions sur le point d’arriver, mais mon tonton (le mari de ma tatate) nous a proposé d’aller rendre visite Sabrina et sa fille Emma, car elles voulaient absolument me voir. Nous sommes donc arrivés chez elle. Elle était très inquiète car son mari ne répondait pas au téléphone. Pour ne pas la faire stresser plus, mon tonton a alors décidé d’aller à la pizzeria que Michaël gère voir si tout ce passe bien. Pendant ce temps, nous discutions de tout et de rien, nous nous racontions les dernières nouvelles, et je jouais avec Emma qui me montrait tout ses nouveaux jeux. Elle était ravie. Sabrina me montrait un diaporama sur l’ordinateur quand mon tonton est revenu. Malheureusement, il revenait avec de très mauvaises nouvelles. Je me souviens encore de ces mots comme si c’était hier. Jamais je ne pourrais oublier !

« Alors ?? On a tous demandés en chœur,
- Michaël, … il a fait une bêtise…, a-t-il commencé,
- Quoi ?? A demandé Sabrina, en éteignant le diaporama,
- … Il s’est suicidé ! Nous annonça-t-il d’un seul coup. »

Difficile d’imaginer que ces quelques mots peuvent briser une vie entière… Sans que j’aie le temps de comprendre, Sabrina a lâché l’ordinateur d’un seul coup en criant « NON ! NON, C’EST PAS POSSIBLE ! NON, PAS LUI ! ». Mon tonton l’a emmenée à la pizzeria, où son mari lui avait laissé un mot. Ce mot lui disait de bien prendre soin d’Emma et de refaire sa vie. Il n’était pas encore complètement mort à ce moment-là, mais les pompiers avaient dit qu’il n’en avait plus pour longtemps. Dans la maison, Emma, qui ne comprenait rien, commençait à pleurer. Puis elle a demandé à aller se coucher. Ma tatate s’en est occupé.

Seule dans la grande pièce, je commençais à réaliser. Mais je ne pouvais pas y croire. Pas venant de lui. Il avait l’air tellement heureux, et il avait tellement de gens qui le soutenait. Je ne comprenais pas. J’avais peur. Je ne voulais pas croire qu’il était parti. Je me disais qu’il n’était pas encore mort, qu’il y avait encore un espoir d’être sauvé. Ce n’est que quand Sabrina est revenue et qu’elle nous a vus avec ce regard inquiet qu’elle nous a crié « OUI !! OUI, IL EST MORT !! ». J’étais complètement perdue. J’ai appelé mon père pour qu’il revienne me chercher. Il m’a ramené à la mer (au mobil-home de mes grands-parents) où j’ai passé quelques jours avec ma cousine avant d’aller à l’enterrement. J’essayais de ne pas y penser. Dès que j’y pensais, je pleurais, alors je me retenais. Depuis ce jour là je me retiens. Je peux vous assurer qu’il n’y a pas un seul jour où je n’y ai pas pensé. En ce moment même, je pleure. Je pleure parce que j’y pense. C’est vraiment quelque chose que je ne pourrais jamais oublier. C’est vrai, il faut sûrement être très spécial pour ne pas trouver une bonne raison de vivre. C’est pour ça que le jour de l’enterrement, j’ai promis de ne jamais faire ce qu’il a fait. Pour ne pas faire souffrir les gens qui m’entourent. Ce jour-là, j’étais encore sous le choc. Mais aujourd’hui, avec du recul, je pense toujours la même chose. J’ai écrit une chanson. Pour lui. Pour qu’il sache que malgré le fait qu’il nous est fait souffrir, on pense bien à lui, et qu’on ne l’oubliera pas. Malgré son absence, il a tout de même laissé un peu de lui dans ce monde : le 22 mars dernier, Sabrina a accouché d’un petit garçon qu’elle a appelé Sacha. Il a l’air très mignon.

Cet été, je retourne à la Garnache. J’irais sur sa tombe, et je lui lirais ce texte."


PS : Merci à ceux qui ont lu jusqu'au bout ;)♥

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