Une manière comme une autre de se faire de l'

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X_OriiOus Une manière comme une autre de se faire de l' 0 23/01/09 à 19:28

C'était une belle fin de journée d'été au dessus du lac Michigan. Aussi loin que pouvait voir les passagers du vol 561, le ciel avait prit une sublime teinte orangée. L'avion, un 707 à trois réacteurs reliant Boston à Denver, volait tranquillement à vingts milles pieds d'altitude.
L'opérateur radio rentra par l'étroite porte de la cabine de pilotage en échangeant un clin d'œil complice avec le pilote. Celui ci arrêta la musique douce qui passait dans l'avion et activa le micro d'un geste expert:
- Mesdames, Mesdemoiselles, Messieurs, chers passagers, nous survolons actuellement la région des Grands Lacs, et les passagers du côté gauche peuvent apercevoir les lumières de Chicago.
Du même geste, il raccrocha le micro et réactiva la musique. Presque immédiatement après, le voyant de l'interphone du fond de l'appareil s'alluma, et il brancha son micro dans la prise correspondante:
- Commandant Hammlet, que ce passe t-il?
-Commandant c'est horrible! Nancy,,,un passager c'est enfermé avec elle dans les toilettes et il menace de la tuer! Sanglota la voix facilement reconnaissable de Leila.
-Calmez vous, et expliquez moi posément ce qui ce passe, et voyez si il n'y a pas un commissaire de bord avec vous. Demanda Hammlet, le visage impassible.
-Un Mr.Toutlemonde, la trentaine, type hispanique, les cheveux bruns foncés, en costume d'affaires, je l'ai vu emmener Nancy de force avec lui, j'ai été voir ce qui se passer, pensant a un obsédé comme tant d'autre dans les avions, mais il menace de la tuer, si on ne fait pas tout ce qu'il demande. Il demandé a voir un commissaire de bord qui vous transmettrait ses indications. J'ai le commissaire Hetfield a côté de moi, je vous le laisse.
-Une dernière chose Leila, les passagers sont-ils au courant?
-Non, Commandant, faut-il les en informer?
-Faites comme si rien ne c'était passer.
Après un court blanc, la voix de Hetfield se fit entendre.
- Commandant, il prétend avoir sur lui un couteau en céramique et une éprouvette de nitroglycérine, pas de quoi faire péter un quart de l'avion, mais je ne suis pas entièrement sur de savoir si on sera encore capable de voler très longtemps après qu'il est fait exploser les réacteurs. Il exige que l'on se pose a Indiana et que tout les passagers descendes, avant de donner plus de détails.
-On va supposer que tout ce qu'il dit soit vrai et on va a Indiana.
Il rebrancha le micro dans une autre prise:
- Commandant Hammlet du vol 561 appelle Tour de contrôle d'Indiana, vous me recevez?
-5 sur 5 Commandant Hammlet.
-J'ai un terroriste dans l'appareil, il veut qu'on se pose, me donnez vous l'autorisation d'atterrir?
-Affirmatif, posez vous sur la 13, la plus éloignée de la tour pour éviter tout incident.
-Il exige également que les passagers sortent tous, prévoyez une navette pour Denver.
-Bien reçu, fin de la communication.
Il manipula encore une fois les fils du micro pour parler dans le compartiment:
- Ici le Commandant Hammlet, suite a un incident indépendant de notre volonté, nous vous annonçons que l'avion va devoir atterrir a Indiana, une navette vous emmènera a Denver.

Une fois a l'aéroport d'Indiana et les passagers descendus, le commandant demanda a Leila qui été le type dans les toilettes:
-En faisant l'appel des passagers a la sortie de l'avion, on sait maintenant que c'est Diego Trujilo. J'ai effectué une petite recherche sur lui, fils d'immigré mexicain, il habite Seattle, aucun casier, même pas une amende pour mauvais stationnement, ne possède pas d'armes, du moins pas légalement, aucun parent dans la drogue ni dans quoi que se soit, ce gars est blanc comme neige.
-Très bien, demande au Hertfield d'aller voir ce qu'il veut maintenant. »
Quelques instants après la voix du commissaire apparue dans le casque du pilote:
- Il exige un million de dollars en coupures de cinquante ou de cent, regroupées en liasse de vingt-cinq milles, dans un sac de voyage, ainsi qu'un parachute individuel et un parachute a matériel d'ici deux heures.
-Demandez a Leila de voir si il n'est pas dans un club de parachutisme, et transmettez sa requête aux militaires.
Maintenant que les passagers étaient descendus, il ne rester que lui, le co-pilote, l'opérateur radio, Leila et Hertfield, sans compter le détraqué et Nancy. L'armée a promit d'apporter d'apporter le million et les deux parachutes, mais qu'était leur vies face a une telle somme?
Tout le monde s'était regroupés prés des toilettes, au bout d'une heure et demi, la tension commençait a monter, Leila était littéralement blanche, Hertfield écrasait frénétiquement une petite balle en mousse, le co-pilote Johnson était secoué de tics nerveux, et l'opérateur manipulait sans cesse les boutons de sa radio portable, quand une Jeep arriva pleine bourre vers la piste où se trouvait l'avion. En quelques minutes tout ce qu'avait demandé Trujilo était dans l'appareil.
- Que veut-il maintenant? demanda le Sergent de l'armée de l'air Whitson, chargé de l'affaire.
-Il demande a ce qu'on fasse cap sur Miami en restant a une vitesse de vol minimum, deux cent noeuds feront l'affaire, a un altitude de trois milles pieds maximum. Il veut également qu'il n'y est personne a par Leila dans le compartiment et qu'on laisse la porte arrière déverrouillée.
-Faites ce qu'il dit! Hurla Whitson a ses hommes. Il va sûrement sauter, nous vous prendront en chasse pour essayer de l'intercepter, savez vous si il a déjà fait du parachutisme?
-Non, sergent, son nom n'apparaît dans aucune des associations officielles de parachutisme! S'exclama Leila.
-Dans ce cas la, il suffit qu'il saute a trois milles pieds, qu'il se laisse tomber en chute libre pendant cinq cent pieds pour ensuite être totalement hors de danger avec la nuit. Il ne risque pas de créer une dépressurisation en ouvrant la porte? S'enquit Whitson.
-Pas a trois milles pieds sergent, Répondit le co-pilote visiblement secoué.
-Foncez vers la mer et restez au dessus d'elle tout le long du voyage pour l'empêcher de sauter. Cela nous laissera le temps de mettre la chasse en place.
Un quart-d'heure plus tard, l'avion se mit a vrombir et décolla vers le ciel, désormais noir de jais. Une trentaine de minutes plus tard, ils reçurent l'appel des militaires:
-Ici Whitson, la chasse est en place, que fait-il pour l'instant? Demanda le sergent.
-Dieu seul le sait, marmonna Hammlet, il va pas tarder a sortir de la cabine et a découvrir le truc de l'eau, et alors,,,
-Nous verrons bien, Hammlet, nous verrons bien,,,Mais restez en liaison surtout!
-Leila, comment ça se passe dans le compartiment? Demanda le pilote a travers l'interphone filaire qui le relié a Leila
-Commandant? Je croit qu'il...il va sortir...sanglota Leila, visiblement au bord de la crise de nerfs.
-Bon, reste assise sur ton siège et boucle ta ceinture, tu diras a Nancy d'en faire autant, ce taré de Pedro peut sauter, mais je ne veux pas que vous preniez le moindre risque!
-Commandant! Ils sont sortis!
-Nancy, comment est elle?
-Pâle comme un spectre, je la comprend la pauvre, viens Nancy, c'est fini, boucle ta ceinture, voilà...
-Que fait-il?
-Il regarde la mer Commandant,il dit que si vous n'obliquez pas tout de suite il nous tuera toutes les deux, commandant, je croit qu'il le ferait...paniqua Leila.
-Ici tour de contrôle, obliquez, ne prenez pas de risques Hammlet!
-Commandant...il dit que...
-Laissez moi lui parler Leila!
-Un moment...il refuse de se servir de l'interphone, il veut que vous continuez jusqu'à Ocala, puis que vous preniez la direction de Naples. Uns fois au dessus de Naples, vous pourrez sortir, il aura sauter.
-Obéissez, le sergent vous prends en chasse et toutes les polices du secteur ont pour ordre de scruter le ciel.
-La Floride ne manque pas de coin totalement désert...objecta le co-pilote.
-Commandant, fit Leila d'une voix aiguë, il ne veut pas qu'on le voit sauter, il nous demande de rejoindre la cabine.
-Bon, d'accord, soupira Hammlet, je vais incliner l'avion pour que vous ne passiez pas par la porte...Allez-y.
Les trois hommes attendaient, nerveux et tendus. Enfin on frappa à la cabine et les deux hôtesses arrivèrent, Nancy, que portait Leila, semblait très éprouvée par les heures qu'elle venait de passer, aucun mal ne semblait lui avoir été fait.
Le commandant lança aux deux femmes un regard interrogateur.
-Ça va aller, répondit Leila. Elle va s'en remettre.
Hammlet serra les mâchoires et regarda vers la terre, qui sous le nez de l'appareil qui semblait immobile. Il survolait actuellement les grandes étendues désertes de Floride, remplit de jungles luxuriantes a la vitesse follement lente de deux cents nœuds, quand le radio annonça:
- On approche de Miami.
Chacun baissa les yeux pour apercevoir les lueurs de la ville filer sous le 707 qui bientôt se retrouva au dessus du golfe.
-Dero, fit le commandant en se tournant vers le co-pilote. Tu jettes un œil? Sois prudent, ajouta t-il avec un grand sourire.
-D'accord, fit Dero avec le même sourire.
Il se glissa entre les deux hôtesses, ouvrit la porte menant au compartiment, s'engagea dans l'allée en s'accrochant aux sièges, alla jusqu'au bout de l'avion et revint de la même façon. De retour dans la cabine de pilotage, il déclara:
-Personne
-Nous l'avons manqué, fit la voix déçue du sergent Whitson.
-Nous l'aurons! N'est ce pas Sergent, fit la voix d'un des chasseurs militaires.
-Sûrement, Top Gun, sûrement.... fit Whitson, soudain songeur. Quand a vous Hammlet, allez a Miami, votre journée en aurait coucher plus d'un, reposez vous et allez réconforter vos familles! Bonne chance et bonne nuit!
-Merci sergent, répondit Hammlet, avant de couper le micro.
En augmentant la vitesse de l'appareil, il ajouta:
-Les enfants, la journée a été longue, nous méritons un peu de repos.
Nancy et Leila saisirent leurs sacs d'hôtesses, fait a la bases pour leurs servir de sac a main, de sac a dos, et de porte-billets, et plongèrent les mains dedans.
-Deux cent mille chacun, murmura Hammlet, pas mal pour quelques heures de boulot et une préparation soignée...surtout si l'on considère que c'est net d'impôts!
-Je devrais recevoir une part plus grosse, bouda Nancy, après tout, c'est moi qui est passé cinq heures dans une cabine minuscule avec un mort!
-Et moi, alors? Protesta Leila, c'est moi qui est du le balancé dehors, même attaché avec le harnais et la corde, j'ai eu une peur bleue de tomber avec lui!
-C'est moi qui l'ai tué je vous rappel, observa le radio. Le pauvre type...
Sourd aux récriminations de ses complices, le commandant de bord éclata de rire en s'exclamant:
-Être riche, ou ne pas être riche, tel est la question!S'exclama Hammlet, mouhahahahaha quel nom de famille n'empêche!
Le co-pilote murmurait dans son coin:
-Diego Trujilo, le passager malchanceux qui a eu envie de pisser au mauvais moment, je me demande ce qu'il faisait dans la vie.


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Merci d'avoir tout lu :p

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