La fin de l'errance d'Oderlin

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Oderlin   La fin de l'errance d'Oderlin 6 19/08/09 à 18:52

Ce texte a été écrit il y a peu ; il est une composante d'un roman que je suis en train d'écrire et qui se nomme (si ça vous intéresse) "Oderlin : le nouveau visage". (j'espère que vous avez du courage, c'est plutôt long^^)

La fin de l'errance d'Oderlin : les derniers mots

Bonsoir, mon amour. Me voilà à une étape de ma vie où vous adresser un ultime adieu devient une nécessité en vue de continuer d’avancer sur le chemin qui est le mien. Les crépuscules rougeoyants, d’une force moins puissante que ces dernières semaines, annoncent déjà la fin de la saison reine. L’été semble s’éteindre en silence.
Certaines lumières brillent encore ; je suis tenu de les préserver, même si elles ne sont en rien comparables à votre image. Dans ma mémoire, vous resterez toujours telle que vous fûtes, telle que je voulais être. Croyez en l’avenir ; ne vous inquiétez pas pour moi, et ne craignez plus rien de moi.
Ce sont ici les derniers mots que je vous écrirais, je vous le jure ; je tiens à cette promesse comme à toutes celles que je vous ai faites en me noyant dans votre beau regard. Vous vous en souvenez, je le sais. Ce n’est pas, je le crains fort, aussi loin de nos cœurs que de ces jours qui constituent notre siècle.
J’ai quitté le château où j’ai passé toute mon enfance et où je vous ai rencontrée ; vous le savez, c’était il y a des années. Mais j’y suis retourné, il y a à peine quelques jours ; je ne vous l’ai pas dit, mais comment aurais-je pu vous le dire ? J’en avais assez d’être un criminel dans cet endroit que j’aime, ainsi que pour celle que j’aime. A quoi bon me battre encore pour vous obtenir alors que je ne peux vous faire que du mal ? Même si j’étais venu vous voir, vous ne m’auriez écouté que pour oublier mes anciennes paroles. Il valait mieux que je reste loin de vous, comme toujours, et que je demande à mes vieux amis de vos nouvelles.
Cependant, je n’étais plus qu’un étranger là où j’avais vécu, pour cet endroit lui-même et surtout pour les êtres qui le composent – en ce qui les concerne, l’opinion qu’ils ont de moi n’est due qu’à ces soi-disant exploits qui m’ont précédé. Les Hommes changent les lieux avec le temps, les font évoluer pour se sentir plus forts. Pourtant, la nature entière, à Folald, se souvient de moi. Elle scandait mon nom et attendait de revoir mes sourires ; elle les a accueillis avec véhémence, et un enthousiasme fascinant. Les puissances de l’univers sont vraiment impressionnantes.
Le vent du nord me pousse vers un nouvel horizon ; il me sauvera, j’en suis sûr. Je désirais me rendre dans la belle cité de Galdur, perdue dans les montagnes de Nidavellir, afin de retrouver ces êtres d’une infinie sagesse qui m’ont enseigné la magie, mais ce n’est pas le chemin que les lueurs boréales dans le firmament m’indiquèrent. Vous savez comme je peux parler à l’univers. C’en fut, une nouvelle fois, une parfaite illustration.
Sur la route, nous n’avons jamais le temps de nous arrêter. Je vivais au jour le jour, et je sentais que je me serais perdu si j’avais continuer à exister comme cela. Je me suis souvenu de vous, et de nous, alors l’évidence fut là, devant moi. J’étais intimement conscient que je n’avais plus rien à obtenir de ces interminables voyages.
Vous savez, errant dans ces châteaux où les portes se ferment sur toute chose et où les pont-levis ne s’ouvrent jamais que devant les gens qui pleurent, je me suis rendu compte de toutes ces erreurs qui avaient constitué ma vie, qui n’étaient en vérité pas plus erreurs que péripéties, et votre regard indolent, dans mon esprit, était présent pour raviver cette douleur que je croyais pour toujours disparue.
J’ai damné une génération entière d’êtres pour, en un crépuscule flamboyant, respirer à nouveau votre parfum dans les mouvements du vent. L’épée aujourd’hui me fait vivre ; je ne suis qu’une main qu’elle dirige vers les organes des ennemis de ma quête insensée. Je vous vois chaque nuit, avant de m’endormir, dans mes rêves, et votre image est aussi celle qui me réveille ; rassurez-moi, dites-moi que vous ne pouvez pas me distinguer dans le noir et que je n’appartiens plus qu’à des songes que vous ne serez plus jamais en mesure de faire, qui resteront de lointains souvenirs de ce qui a transcendé votre humanité et qui vous aurez tué si vous l’aviez plus pleinement vécu.
Vous fûtes et demeurez la seule lumière qui rend les vérités perceptibles au-delà des ténèbres ou malgré l’aveuglement du soleil, fermement attachée à vos souhaits, vos espoirs, surtout celui d’être enfin vous-même autre part que dans le miroir de mon regard.
L’amour ne craint ni la distance, ni les séparations brutales ; il fend les mers, survole les montagnes, se faufile entre les arbres, brave des dangers incommensurables, non pour rejoindre l’objet de son attachement mais pour rester fidèle à lui-même. Il n’y a pas de lieu où le sentiment peut se fourvoyer plus que dans le cœur aimé, car la peur tend à le déformer, le temps cherche à l’effacer, l’oubli détruit la batterie du corps : il l’ampute d’une partie de lui en voulant l’apaiser, et nous devrions tous quitter ce monde qui nous contraint à subir les assauts de ces armes inhumaines et trop rationnelles pour être vraies et légitimes.
Toutefois, les raisons que vous connûtes au fond de vous pour fuir mes bras n’ont jamais été un tort ; elles étaient plus sagaces que ma présence auprès de vous, à l’intérieur de votre ciel éternel que j’ai parcouru en Ange garant de vos jours. La sagesse extrême de mon intellect divin a toujours contrasté avec la douceur de mon visage et de mon regard, d’une innocente jeunesse que même vos départs précipités n’ont jamais pu entièrement effacer.
Il serait vain de tenter de comprendre ce pourquoi je suis ici, la façon dont j’ai pu vous retrouver, forcément décidée avant ma naissance ; et je tente de recouvrir tous les souvenirs de ce temps ancien où vous n’étiez encore qu’une image loin de mon regard, vers l’horizon terrestre, mais je tends à regretter cette époque durant laquelle, même dans un monde différent du vôtre, je pouvais voir votre visage sourire dans l’attente de nos retrouvailles.
Je n’écris jamais aussi bien que quand la fièvre s’empare de moi et quand Exeter se met à briller sous la lumière de la lune, pleine ce soir, et éclatante à en mourir. Je vais rejoindre bientôt mes futurs soldats dont les corps fatigués sont étendus dans la forêt près des braises encore rougeoyantes de leur feu de camp ; je suis l’élu, celui que tous attendaient, et j’aurais préféré être à vous plutôt qu’être promis à tous, et finalement n’appartenir à personne. La passion chère à mon cœur me conduira un nouveau jour à une résurrection salvatrice pour la totalité des êtres, et je cesserai d’être une possession de l’univers en cet instant où je lui serai inutile, à une époque où il n’aura plus besoin de moi.
Ce temps n’arrivera jamais assez tôt. Pardonnez-moi, je vous en conjure, d’être celui qui en votre nom combat et a juré jusqu’à sa mort de combattre encore. Je sais qu’au fond de vous ce n’était pas ce que vous vouliez pour moi. Mais vous saviez aussi que ce sort m’était destiné depuis le jour où nos retrouvailles donnèrent une plus grande intensité à la lumière du soleil en même temps qu’un nouvel espoir au monde.
N’offrez votre être à personne, attendez-moi encore, et tentez de chérir ceux qui vous entourent comme vous rêvez de m’offrir votre amour ; alors d’autres que moi pourront profiter de votre présence illuminée par l’état de votre cœur, et l’Humanité devrait ainsi avoir de nouvelles raisons d’être fière d’elle. Depuis la seconde où nous nous sommes reconnus et jusqu’à la fin de ce cycle planétaire, elle sera ce qu’elle doit être, en vous, là où elle a choisi de s’épanouir au-delà de tout ce que les entités terrestres concevaient alors et ont encore bien du mal à imaginer.
Gardez précieusement avec vous ce cadeau inoubliable qu’est votre vie, dont l’offrande est un prélude infini à tout ce qui nous attend de splendeurs quand le moment sera venu ; et à l’avenir, si nos regards à nouveau se croisent, je vous dirai tous ces mots en une fraction de seconde qui durera une petite éternité, feignant le silence en vous parlant à jamais. Vos bras, votre être entier, je le sais, trop mélancolique et triste de me savoir perdu pour la vie, s’abandonnera en kilomètres virtuels, posant des yeux amoureux et se voulant vides sur des objets insignifiants, ne se rendant guère compte que la félicité procurée par le son de votre voix vaut tout le prix que cela coûte de vous savoir trop lointain pour m’aimer.
Je vous abandonne pour vous donner votre place de fondement de cette quête, la source de l’héroïsme et auteur de la légende. Âme tant aimée, n’ayez crainte, sachez qu’Exeter est là pour moi ; tenez l’avenir dans vos mains glacées par la neige et oubliez les cicatrices qui ornent et orneront à jamais les miennes.
Elles n’existent que pour vous éviter les tourments du monde.


La fin de l'errance d'Oderlin 1/6 19/08/2009 à 19:14
Pfiou... J'ai pas tout lu je préviens... Jme suis arrêté à la moitié. Pas le courage ni l'envie de continuer à vrai dire. C'est trop dense. Tu emploies un style ancien et assez compliqué et j'ai l'impression que tu le maitrises pas vraiment: beaucoup de lourdeurs, des répétitions, des longueurs inutiles.
y'a aussi une faute d'orthographe, enfin il me semble:"Ce sont ici les derniers mots que je vous écrirais, je vous le jure" ; enlève le "s" à écrirais c'est mieux je pense.

Au point de vue de l'histoire, j'accroche pas vraiment.

Avec un peu de travail, tu pourrais en faire qqch d'intéressant au niveau du style. Courage =)
La fin de l'errance d'Oderlin 2/6 19/08/2009 à 19:50
Merci pour ton avis. Le style ancien, c'est tout à fait voulu, ce que tu me reproches à ce niveau est inhérent au style en fait, et aussi un peu à l'état d'esprit dans lequel le personnage principal se trouve ; mais ça, avec ce texte seul tu ne pouvais pas le savoir.
Pour ma faute d'orthographe, c'est pas une faute en soi, mais tu as raison, sans "s" c'est plus cohérent Smile
L'histoire je pense que c'est pas facile d'en juger avec un seul texte ; le reste du roman bouge beaucoup plus (nous avons affaire à un guerrier quand même^^).
Je voulais surtout des avis sur le style. (et je suis désolée, je ne me rendais pas compte que c'était aussi long lol)
La fin de l'errance d'Oderlin 3/6 19/08/2009 à 19:51
Note : Peut-être que le vouvoiement n'arrange rien, et alourdit encore plus le style ; je n'y avais pas prêté attention auparavant, mais je crois que ça peut jouer :s
La fin de l'errance d'Oderlin 4/6 20/08/2009 à 14:46
Bon alors voyons voir.
Y'a des fautes "lointain" ==> loitaine
" continuer" ==> "continué"
" dirai" ==> "dirais".
Entre autres hein, j'ai pas tout relevé, juste ce dont je me souvenais.

Ensuite, au niveau de la forme, c'vraiment bof. C'est redondant, le vocabulaire est pas très large. (faut voir le nombre de fois où t'emploies les verbes "dire", "savoir" hein).
D'autre part, le style est très lourd à cause des longues phrases décousues et bourrées de descriptions. Tu maîtrises pas du tout ce style, donc avant de te lancer dans des grands projets de ce genre-là, tu devrais penser à viser un peu plus bas.
Quant au fond, ça n'a rien de bien original. L'amour encore une fois, quouah que là on serait plus tenté de le voir comme de l'égoïsme vu la façon de parler du personnage.
Rien que cette phrase déjà est un bel exemple :

La sagesse extrême de mon intellect divin a toujours contrasté avec la douceur de mon visage et de mon regard, d’une innocente jeunesse que même vos départs précipités n’ont jamais pu entièrement effacer.

T'es sûr qu'il est vraiment épris de sa dulcinée ton personnage ? Pas plutôt qu'il s'aime ?

Bref, je n'aime pas. ( j'ai décroché à partir du second ou troisième paragraphe, c'pour dire).
La fin de l'errance d'Oderlin 5/6 20/08/2009 à 23:01
Je ne répondrai pas à tout, mais tu n'as pas grand chose à me reprocher, toutes tes critiques confondues, si tu as cessé d'être attentive au texte que tu lisais au bout du 3eme paragraphe^^ Mais ça, après tout, ce n'est pas mon problème.

Ta critique par rapport à ce que dit mon personnage et où tu considères qu'il s'aime plus que son ancienne amante... Je dirai juste que c'est la différence entre les gens lucides et honnêtes et ceux qui, disons-le vulgairement, "pètent plus haut que leur cul". En écrivant cela, il n'a pas voulu mettre en évidence d'éventuelles qualités qui sont les siennes, il les a simplement observés telles qu'elles sont ; il n'y peut rien, après tout, s'il est un être incroyable. Et cela rehausse, selon moi, son amour pour elle si, considérant ce qu'il est et la souffrance qui se dégage de son être quand elle le quitte, celui-ci est si fort que la douleur et la passion s'équilibre au point qu'il arrive à rester lui-même.
La fin de l'errance d'Oderlin 6/6 20/08/2009 à 23:23
Sinon, j'ai compté le verbe dire trois fois. Sur un texte de trois pages je pense pas qu'on peut appeler ça un manque de vocabulaire.
Pour lointain c'est exact, j'ai oublié que ce n'était pas moi qui écrivais^^
La faute sur "continué" je ne sais pas où elle est, j'ai pas retrouvé le passage. Et "dirai" est la forme correcte, car précédé d'une forme en "si", en effet, mais qui était au présent. Le conditionnel aurait été de mise si la complétive avait été à l'imparfait (comme dans cette phrase^^).
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