...essai

slut tlm!!!
je sais po koi mettre en intro, en fait, jviens de tps en tps sur ce forum, dc jme permet de poster un ti forum... si vous pouviez me dire ce ke vs pensez de ce tit debu de texte?????
merci!

Le vent balayait le sol, faisant danser sous ses fréquentes rafales des milliers de feuilles, dans un bruit de froissement continu.

Une ombre se dessine peu à peu entre les rangées de platanes bordées de champs. Ses contours doucement s’affirment, et une jeune femme apparaît dans la lumière du jour couchant ; emmitouflée dans un pull aux larges mailles et dont les manches lui recouvrent les mains, elle marche lentement. Le regard rivé au sol, elle semble hors de portée de tout ce qui pourrait l’atteindre, parcourant d’un pas constant le chemin inégal, au macadam rougi par les rayons du soleil qui décline derrière les montagnes.

Elle avance. Un pas, puis un autre, et encore un suivant, tous pareils au premier, s’enchaînent, l’emportent vers une destinée inconnue.

L’adolescente ne prête aucune attention à ce qui l’entoure, aux nuages rosissants, aux oiseaux qui s’envolent. Elle avance. Machine vivante qui se perd dans l’immensité de ce qu’elle a parcourut, créature humaine aux mouvements mécaniques ; on dirait qu’elle ne contrôle plus son existence, agit de façon automatique, par réflexe.
La peine lui a depuis longtemps brouillé la vue. Mais qu’importe la teinte des cailloux sur lesquels elle pose ses pieds, qu’importe le regard du rare passant qu’elle croise, qu’importe la couleur de la voiture qui la dépasse, il lui manque la présence d’un être devenu au fil du temps , au fil de son amour, indispensable, et son champs de vision se réduit désormais à un écran gris, sale. Triste.

C’est sa douleur, sa haine à l’encontre de la vie qu’elle consomme lentement, couvrant grâce à elles, d’une morne résignation, tous ces kilomètres à l’aveuglette. Elle ne saurait dire depuis combien de temps elle est sur cette route, à marcher dans le froid, sur une chaussée devenue sinueux chemin de terre qui se dégrade au fur et à mesure qu’elle s’éloigne ce qu’on appelle la civilisation. Civilisation qui lui a tranché le c½ur. Mais qu’importe, elle avance.

De même que sa vue, son ouïe lui est devenue inutilisable. Son cerveau paraît exempt de perceptions extérieures, comme si la totalité des nerfs le reliant aux tympans était envahie par la peine qui secouait cette jeune fille. D’un pas monocorde, toujours pareil, elle avance.

Le froid lui mord le nez. Lui brûle les oreilles et engourdit ses membres. Mais plus rien n’a de valeur aux yeux consumés de l’enfant, qui marche sans se soucier de l’heure, du temps, et de ce qu’elle endure. Ses pieds lui font mal. Elle avance.
C’est dans une sorte de léthargie qu’elle atteint le pont, le franchit, ne prêtant guère attention aux lugubres plaintes des planches qui habituellement la font tant frémir. Mais rien ne l’atteint, rien n’agit sur elle, seul le désespoir déborde du haut de ses joues, et court le long de celles-ci en des gouttelettes scintillantes.

Sur la berge, un jeune homme observe cette adolescente qui déambule sans plus d’âme que celle qui dirige ses jambes. Dimitri baisse la tête, ferme ses paupières sur des iris malheureux. Il sait ce qui anime la jeune fille, ou plutôt ce qui la détruit. Et c’est ce pareil mal qui le pousse à la suivre, bien que la nuit commence à tomber et que cette dernière n’a pas l’air pressé de rentrer.

Dimitri souffre. Il regarde l’oiseau qui l’a tant de fois ébloui par sa beauté, celle qu ‘elle puisait dans une joie de vivre inébranlable, elle qui souriait toujours, enfin, jusqu’à ce que…non. Il n’ira pas plus loin. Ce souvenir lui demande trop d’efforts. Le transperce de par en par et lui donne la nausée. Il gagne l’immobilité, et laisse ses bras retomber le long de son corps, tandis que ses yeux se mettent à briller.


voila voila.... j'espere ke ct po trop long?
bisousss
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