Chérie, Flingue moi.

Quel âge avez-vous ?

Moins de 18 ans

18 ans ou plus

Wilderness5   Chérie, Flingue moi. 12 12/05/11 à 19:40

( Un petit bout d'un grand tout )

Les portes se ferment dans un claquement sinistre. Je déglutis tant bien que mal. Ca fait 1 mois aujourd’hui. Les gens sont collés les uns contre les autres, gênés et presque outragés, c’est bien le seul rapport qu’ils ont avec des étrangers. Je souris sourdement. Ma main glisse sur la barre en métal réchauffée par la moiteur de la main de tous ces bons français qui suent la classe moyenne et le métro-boulot-dodo. Je suis mal à l’aise. Plus les stations défilent, plus les gens montent et se serrent, plus les portes grincent. La musique de mon Ipod s’arrête brusquement. Un silence et un brouhaha. Je ne l’avait pas vu, lui, cet homme qui crie, qui interpelle les gens, qui grogne et qui les insultent. Juste derrière moi. Pour rien. Je n’aime pas ça. Mais pourtant … Je regarde les visages autour de moi, impassibles, passifs. Personne ne semble l’entendre. Personne ne lui prête la moindre attention. Je frémis. Ne l’entendent-ils pas comme moi ? Ils l’ignorent. Car s’arrêter sur les problèmes, les folies d’un inconnu, leur serait trop demander. Nous devons tous rester éloignés les uns des autres. Notre seul point commun est ce wagon de métro. À peine partagé quelques minutes. C’est comme ça, c’est la loi. L’homme continu de déblatérer, alternant cris sauvages et murmures incompréhensibles. L’espace d’un instant nous ne formons plus qu’une masse unie qui tombe, le métro bouge. Les inconnus se pressent autour de la barre métallique, cherchant une place, LEUR place. Les mains se touchent contraintes et forcées. L’homme qui cri aussi. Brusquement il attrape mon poignet, je sursaute. Fort. Il me marmonne quelque chose. Je suis comme les autres. Je n’écoute plus, focalisée sur cette main qui enserre le tissu bleu de ma veste. Comme lui, ce geste … Ma station. Issue de secours à ce flash-back inopiné. Je jaillis de la masse uniforme. Me détachant de leur vie, je les quitte pour probablement ne plus les revoir. Les couloirs s’enchaînent, je les suis à l’aveuglette. Ce n’est pas que je leur fais confiance, je n’ai pas le choix. Un musicien avec une guitare joue par terre, je soupire, il joue bien, mais ces mains s’arrête et l’espace d’un instant elles quittent la guitare pour régler son ampli, qui … continue de cracher la mélodie. Tout est faux. Comme mes écouteurs faussement placés sur mes oreilles qui ne diffusent plus de musique. Comme ce sourire de petit garçon placardé sur les murs sales. Payé cher, exploité par ses parents. Tout est faux. Comme cette jolie fille que je vois commencer à fouiller dans une poubelle. Les apparences sont trompeuses, il m’a laissé, et je croyais que ce ne serait jamais le cas. Oui, tout est faux. Deuxième métro. je repense à l’homme qui cri. Ce wagon n’est pas surchargé. Je sors un livre, je n’arrive pas à lire alors je fais semblant. Ignorant les regards interrogateurs, oui, je lis dans le métro, debout, avec mon manteau bleu, les tallons trop hauts, mes cheveux dans les yeux. Je vous dérange ? Mes yeux survolent les mots, parfois attirés par une phrase. “Nous sommes deux explorateurs avides en quête d’émotions artificielles.” Nous étions. -Nous- est un concept révolu. Un concept. Puis les portes s’ouvrent sur un endroit connu. Je descend, oui, la fille en bleu part. Je vous quitte. Je ne fais plus attention à rien à vrai dire. Un flou continuel, irréel , et moite. Je ne voyais plus personne. Une illusion, ou cri-t-on mon nom ? Je ne me retournerai pas. Le petit bonhomme devient rouge, je traverse. je sais, ça vous dérange. Je capte un regard, un homme dans un café, un regard malveillant, rempli de sous-entendu, de mains sales sur des cheveux lisses. Je frisonne. Je hâte le pas. Ma porte. Enfin. Je baisse les yeux, des lettres glissées dessous. Ils ne sont pas là. J’en suis sur, la clef glisse. Je respire. Mes pas, seuls, raisonnent imperceptiblement. Cela fait donc un mois. Il ne me manquait plus. “ L’indépendance les mains dans les poches. Quand on s’endormira, il ferra jour. Quand la nuit tombera nous serons déjà loin. ” La lumière du frigidaire vacille dans une obscurité fictive. Je bois à la bouteille, ils ne sont pas là. une goutte sucrée descend jusque dans mon coup. Le silence n’est pas troublé … Jusqu’à ce que mon Ipod se rallume de lui même, sur une chanson, une voix bien connu qui tardait à se faire oublier. Je suis une menteuse. Il me manque. Et la chanson continue …

PS : God Bless You.

Chérie, Flingue moi. 1/12 12/05/2011 à 19:52
Bukowski mon amour!!!
Chérie, Flingue moi. 2/12 12/05/2011 à 19:54
Ah, j'ai bien aimé, c'était cool Mr. Green

Y a quand même quelques fautes d'orthographes. Pouis y a des passages qui m'ont saoulée.
J'aime pas quand ta narratrice devient un peu trop égocentrique à parler de son manteau bleu, là...

Mais euuh , j'aime bien que tu t'amuses à injecter des rimes, ça sonne franchement bien.
L'histoire est assez kewl, ouais.
Même si j'ai eu un peu du mal à passer d'un message qui ressemblait plus à " Comme les gens s'ignorent" pour retomber sur une chute où il s'agit d'un amour perdu, là.

en somme, GG.
Chérie, Flingue moi. 3/12 12/05/2011 à 20:09
Dazibao ! a écrit :

Ah, j'ai bien aimé, c'était cool

Y a quand même quelques fautes d'orthographes. Pouis y a des passages qui m'ont saoulée.
J'aime pas quand ta narratrice devient un peu trop égocentrique à parler de son manteau bleu, là...

Mais euuh , j'aime bien que tu t'amuses à injecter des rimes, ça sonne franchement bien.
L'histoire est assez kewl, ouais.
Même si j'ai eu un peu du mal à passer d'un message qui ressemblait plus à " Comme les gens s'ignorent" pour retomber sur une chute où il s'agit d'un amour perdu, là.

en somme, GG.



Hii, merci de l'avis objectif et impliquée ça fait plaisir.
En fait c'est la partie 13 d'un grand tout ... Que j'ai écris il y a bientot 1 an, ça date, ça sent la poussière, les fautes d'orthographe de 3éme tout ça. J'ai voulu le ressortir comme ça, pour voir. Merci de ton avis, beaucoup.

Je ne pensais meme pas que quelqu'un prendrait la peine de lire ça alors... Coeur
Chérie, Flingue moi. 4/12 12/05/2011 à 20:09
Menez94 a écrit :

Bukowski mon amour!!!


Charmée.
Chérie, Flingue moi. 5/12 12/05/2011 à 20:17
En fait c'était un poil ironique, parce que c'est un style vraiment vraiment différent.
On cherche pas la même chose dans la littérature c'est tout. Bonne soirée bonne continuation.
Chérie, Flingue moi. 6/12 12/05/2011 à 20:19
Menez94 a écrit :

En fait c'était un poil ironique, parce que c'est un style vraiment vraiment différent.
On cherche pas la même chose dans la littérature c'est tout. Bonne soirée bonne continuation.



Le "Charmée" aussi était ironique "Denis" Wink
Chérie, Flingue moi. 7/12 12/05/2011 à 20:37
On ne le dira jamais assez, la mise en page sous forme de pavé nuit vraiment à la lecture. D'ailleurs, le style haché et discontinu avec un point tous les deux mots, ça alourdit aussi là.
Et concernant l'histoire en elle-même, ça ne m'émeut pas.
Je n'aime pas.
Chérie, Flingue moi. 8/12 12/05/2011 à 20:43
J'ai adoré. Vraiment beaucoup. J'aime cette écriture ; presque une écriture blanche si l'on fait abstraction des sentiments. J'aime les phrases courtes qui rythment le texte. Je trouve que c'est un récit plein de talent.


Juste quand tu dis "une goutte sucrée descend jusque dans mon coup", peut-être que "dans ma gorge" serait plus approprié.

Sinon bravo.
Chérie, Flingue moi. 9/12 12/05/2011 à 21:08
Bonnie Parker a écrit :

J'ai adoré. Vraiment beaucoup. J'aime cette écriture ; presque une écriture blanche si l'on fait abstraction des sentiments. J'aime les phrases courtes qui rythment le texte. Je trouve que c'est un récit plein de talent.


Juste quand tu dis "une goutte sucrée descend jusque dans mon coup", peut-être que "dans ma gorge" serait plus approprié.

Sinon bravo.



Déjà, Merci c'est adorable . En fait juste pour m'expliquer, le truc de la goutte, c'est qu'en fait elle roule sur la peau de son coup .... Enfin c'est vrai que c'est très mal exprimé ...
Et aussi le bloc qui ne donne pas envie de lire, c'est un choix. Je l'avais écris comme ça tel quel, je n'ai pas voulu défaire ce que j'avais choisi ... À l'époque. Je crois que c'était si "intime" (bien qu'il ne s'agisse pas de moi) que j'avais envie à la fois d'effrayer la personne que ça n'interressait pas vraiment.
Merci de vos avis (dur ou pas). Il n'y a que dans la critique qu'on progresse. Meme si c'est dur à entendre la première fois qu'on ose ...
Chérie, Flingue moi. 10/12 13/05/2011 à 15:19
Vraiment bien ! j'ai adoré!

Bravo!
Chérie, Flingue moi. 11/12 13/05/2011 à 22:19
J'ai aimé.
Certes, à la moitié du texte, j'ai mis mes lunettes de soleil pour continuer la lecture, mais j'ai aimé. xD
Et les phrases très courtes, j'aime beaucoup. Enfin bon, voilà, y'a deux trois trucs "bofs" (j'ai cherché un autre mot que "bof", mais je trouve pas, enfin c'est pas méchant hein) dans les phrases (par exemple sur "Brusquement il attrape mon poignet, je sursaute. Fort." je me demande encore si ut veux dire que la narratrice sursaute fort, ou que l'homme lui serre le poignet fort. xD).
Voilà voilà, en tout cas bravo, bonne continuation ^-^
pop38   
Chérie, Flingue moi. 12/12 15/05/2011 à 17:45
Super texte! J'ai vraiment adoré l'ambiance, et la chute, inattendu
superbe quoi!
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