[Histoire] 4000m au-dessus de votre tête.

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Kalsinoux   [Histoire] 4000m au-dessus de votre tête. 5 16/11/12 à 20:32

[7h20] Un dimanche de juillet.
Le réveil sonne. Cela faisait déjà une bonne dizaine de minutes que je suis réveillé… Je me lève et ouvre les rideaux ; un grand soleil se met à chauffer mes petites joues… Mes yeux s’habituent petit à petit à la lumière… Puis j’ouvre la fenêtre ; le léger vent frais d’un matin d’été me caresse le visage, et la bonne odeur de l’air emplit mes narines… Il fait bon dehors, mais outre la température, le temps est splendide : le soleil est radieux, il n’y a aucun nuage à l’horizon, le ciel est d’un bleu très prononcé… Il est temps de me préparer.
* * *
J’arrive au club, il y a déjà beaucoup de monde ! Je passe par le secrétariat, vais au bout du couloir et y dépose mon vélo. Puis je prends la direction de la salle de pliage. En passant, je dis bonjour à tous ceux que je connais. Arrivé dans la salle de pliage, je dépose mon sac contre un mur et rentre dans une petite salle fermée par une grosse et lourde porte. Là, j’y récupère ma combinaison, mes gants, mon casque, et mon parachute. Je retourne auprès de mon sac… Je commence la première vérification de mon parachute : drisse bien en place, hand-deploy bien rangé, les deux petits rabats des épaules en place, l’aiguille de fermeture est correctement enfoncée… J’allume mon cypres, après tout, c’est un système de sécurité, autant le faire fonctionner afin d’éviter d’éventuels problèmes… Tout ceci étant fait, je mets ma fiche pour m’avionner pour l’avion suivant. Prochain appel à 20minutes ! Je règle mon altimètre sur 0m, j’allume mon altison et règle les trois sonneries en chute à 1300m, 1050m puis 800m. Je le range bien soigneusement dans mon casque, et met ma combinaison… Appel à 5minutes ! Ma combinaison bien enfilée, je mets mon parachute sur mon dos. Il pèse à peu près 12kilos… Ca fait lourd ! Mais le harnais est assez confortable. J’accroche correctement ma barrette de poitrine, serre mes cuissardes… Je vérifie que mon hand-deploy soit bien en place et facilement accessible avec ma main droite ; pas de problèmes ! J’enfile mes gants, accroche mon altimètre à mon poignet gauche, prend mon casque et me dirige vers le camion. Nous sommes 12 dans un avion 14places, donc 12+1 conducteur dans le camion. Il nous emmène tout au bout de la piste car nous avons un léger vent du sud. Là, nous sortons tous et attendons l’avion qui est en train de redescendre suite à un premier largage. Les groupes révisent leurs programmes, les vidéomans vérifient leur matériel vidéo, les moniteurs briefent une dernière fois leurs élèves…
L’avion arrive ! Il est en phase terminale ; il pique droit vers le sol pour enfin pouvoir se poser, passant à grande vitesse à coté de nous… C’est avec peine qu’il diminue sa vitesse en roulant sur la piste en herbe. Enfin, il fait son demi-tour et roule lentement jusqu’à nous où il s’arrête mais garde son moteur allumé. Le conducteur du camion court vers la porte à l’arrière gauche de l’avion, un escabot à la main, et nous le suivons. C’est alors qu’un par un, nous montons dans l’avion, par ordre décroissant de sortie. Les premiers s’assoient dos au pilote, sur le sol, collés à la carlingue de l’avion et les suivants s’emboitent entre leurs jambes, et ainsi de suite. C’est mon tour de rentrer, avant dernier. Nous sommes assis, rangés en rang d’onions, et nous n’avons pas la place de bouger nos membres excepter nos bras. Le dernier à être monté dans l’avion s’occupe de fermer la petite porte en plastique qui coulisse du plafond jusqu’à sol. Tout le monde est prêt, bien assis. Néanmoins, comme presque tout le temps, lorsque l’on ne part pas dans le premier groupe, l’une de nos jambes ou l’un de nos pieds (si ce n’est les deux) sont écrasés par un sac, ou une personne… C’est une habitude qu’on prend vite, d’avoir mal pendant toute la montée quelque part, de ne plus avoir de sang qui passe à certains endroits de notre corps… Mais tout revient à la normal un peu avant le saut. L’avion se met en bout de piste. Tout le monde se tait. En regardant autour de moi, je vois des têtes pensives, des gens content d’être ici. Ceux qui ne sont pas habitués à sauter sont un peu crispés et stresser. Certains ont même parfois peur du décollage, mais c’est normal, après tout, nous sommes humains… Puis le moteur de l’avion fait de plus en plus de bruits jusqu’à nous assourdir tous un peu. L’avion prend de la vitesse, il roule de plus en plus vite sur la piste en herbe ! Il fait quelques bonds car cette dernière n’est pas parfaitement plate. Puis le nez de l’avion se soulève petit à petit jusqu’à finalement prendre un angle de 30° par rapport au sol. Nous venons de décollés ! Casque sur la tête, nous attendons tous impatiemment 300m afin de pouvoir retirer notre casque ; pour plus de sécurité, nous le mettons au décollage, mais pour plus de confort, nous le retirons une fois les 300m dépassés. Tout le monde est content ! J’arrive à voir des visages plutôt décontractés. Même les débutants semblent aller mieux. L’ambiance est bonne. Tout le monde sourit, parle un peu avec son voisin… Les groupes se remémorent leur programme afin d’être sûr de ne pas l’oublier. Les moniteurs procèdent à une dernière vérification des règles de sécurité de leurs élèves. Ils vérifient aussi une dernière fois le matos de leur élève. L’avion monte, lentement mais surement… 2000m… Je regarde le sol ; tout est petit, et pourtant, j’ai déjà tellement fait de sauts que je ne nous trouve pas si haut que ça. Le paysage est magnifique ! A l’horizon, le soleil est encore en train de se lever, enfin cela fait maintenant une heure et quelque qu’il peine à monter dans le ciel, créant des couleurs assez chaudes. Les quelques nuages qui parsèment le ciel ont pris une teinte orangée… J’observe les voitures, au bas… Je les regarde avancer, se laisser passer… Je me dit que là, je suis bien loin de tout ça. Je suis comme dans un autre monde, un monde avec un peu moins de souffrance. J’ai la sensation de passer au-dessus de tout ce qui peut faire mal dans la vie courante. Ça me rend bien, ça me repose. Je ferme les yeux quelques minutes… J’entends des voix, quelques parachutistes sont encore en train de discutés. En regardant mon altimètre, je vois que nous nous trouvons actuellement à 3500m. Ca y est, il faut commencer à se préparer. Je vérifie une dernière fois mon matériel malgré qu’il soit sur mon dos ; barrette de poitrine toujours en place, cuissardes bien serrées, poignée de libération bien en place, poignée de secours bien accrochée. Les para les plus proches de la porte se lèvent et se retournent face à nous, dans le sens de « la route ». Puis c’est à nous. Tous les para jusqu’à la moitié de l’avion sont maintenant à genoux, face au moteur. L’avion étant petit en hauteur, nous ne pouvons pas tenir debout. Je vérifie une dernière fois mon hand-deploy puis je mets mon casque. Tout le monde s’équipe en même temps. Une fois que nous sommes tous prêts, nous faisons notre petit « check » et nous souhaitons bon saut et beaucoup de plaisir. Cela fait maintenant quinze minutes que nous sommes dans l’avion. 3800m, la lumière passe au rouge. Deux parachutistes ouvrent la porte et l’accrochent de telle sorte qu’elle ne puisse se refermée. Le vent s’engouffre violemment dans l’avion provoquant un gros bruit assourdissant et continu. Nous avons désormais beaucoup de mal à nous entendre crier. Le moteur ronronne violemment et crache une forte odeur de kérosène qui emplit nos poumons. Qu’il est bon de sentir cette odeur… Tous les parachutistes l’aiment au fur et à mesure du temps. La froid du matin se fait ressentir. Alors qui faisait actuellement 17°c au sol, il ne fait que -8°c. Certains rigolent de joie, d’autres sont un peu plus stressés. Tout le monde attend le moment fatidique où la lumière passera au vert. Le premier groupe à partir passe la tête hors de l’avion afin de regarder le sol et vérifier si l’axe de largage est le bon afin de nous éviter d’être largués au mauvais endroit. Tout est ok, il n’y a plus qu’à attendre… J’observe le sol, et le paysage, toujours en extase devant toute cette beauté… Nous devenons tous un peu euphorique à cause du froid et du léger manque d’oxygène qu’il y a à cette hauteur… Tout le monde est prêt… Tout le monde attend… Quand soudain… Le pilote allume la lumière verte ; c’est parti ! Je suis 4000m au-dessus de votre tête… Le stress monte d’un coup ! Les mains commencent à trembler, le corps à vibrer, la tête à tourner légèrement, la vue à se brouiller ! Le premier groupe composé de trois personnes se place à la porte. Deux d’entre eux se positionnent à l’extérieur de l’avion et se tiennent à la barre de fer placée sur le dessus de l’avion. Ils luttent contre un vent de 180km/h et attendent que le dernier, toujours à l’intérieur, s’accroche à eux. Trois secondes après, ils sont fin prêts ; l’un deux fait le geste de sortie et… Les voilà tous les trois partis ! Ils viennent de se jeter que déjà nous les voyons chutés en dessous de nous… Ils ont déjà commencé à faire leur première figure. Lors de leur départ, il y a eu un gros bruit du vent, comme s’ils étaient aspirés à l’extérieur… L’avion a lui bougé un peu, comme s’il prenait un dos d’âne. J’attends quelques secondes afin de garder une certaine distance de sécurité avec le groupe, puis je me mets à mon tour en place. Je sors de l’avion et m’accroche à la barre comme les deux précédents parachutistes… Je n’ai presque pas le temps de regarder le vide qui se trouve sous mes talons… Je suis hors de l’avion, luttant contre 180km/h de vent qui pousse tout mon corps… Là, je me rend compte que je vie… C’est difficile à expliquer, mais cette sensation lorsque vous êtes au bord du vide, prêt à sauter, prêt à risquer votre vie… Cette sensation que l’on à d’être à présent maître de ces choix… Qu’elle peut être bonne… Les quelques sept secondes de sécurité sont passées… Il est maintenant temps… Je prends une impulsion, et…
Je saute, me mettant face au moteur et adoptant la position de chute optimale dès que mon pied droit a quitté l’avion. Plus rien. Plus de stress. Plus de vibrations de moteur… Je vois le regard des parachutistes proches de la porte. Ils me fixent, avec un grand sourire. Je suis presque encore à la même hauteur que l’avion ; six, sept mètres en dessous sur le côté gauche tout au plus… Je suis à la verticale tête en haut par rapport au sol. C’est normal, car le vent venant horizontalement, je suis posé et ancré dessus. On appelle cela le toboggan, le moment où on passe d’une trajectoire horizontale jusqu’à une trajectoire verticale. Au fur et à mesure de la chute, je passerai à la verticale car ma vitesse horizontale va progressivement réduire mais ma vitesse horizontale va augmenter jusqu’à atteindre 200km/h (50ms/s). Imaginons une feuille morte. En se détachant d’un arbre et donc en chutant, elle va se retourner et mettre sa partie bombée face au sol. Elle restera dans cette position jusqu’à avoir touché le sol. Pourquoi ? Tout simplement car c’est physique. Le vent fait en sorte qu’elle prenne cette position. Pourquoi cette digression ? Pour que vous vous imaginez la position dans laquelle je suis. Comme allongé sur le ventre sur l’air, je cambre de telle sorte à arrondir au niveau de mon ventre. Je tends légèrement mes jambes et les écarte un peu afin d’être plus stable et pour augmenter mon confort. Mes bras sont devant moi, ils forment comme un angle droit au niveau de mes coudes et son légèrement plus bas que ma tête. J’ai maintenant une position confortable, stable et bien ancrée dans l’air… Je suis donc dans le toboggan. J’en sortirai au bout d’à peu près dix secondes après la sortie d’avion ; c’est le temps qu’il faut pour transformer toute la vitesse horizontale en vitesse verticale. Et là… C’est l’extase. Je suis seul. Je suis en chute libre. Plus rien, non, plus rien ne me retient. Je me prends 180 à 200km/h de vent partout sur le corps, c’est comme si j’étais posé sur lui… Je suis perdu dans un monde magnifique, immense et vide ; le ciel… Je ne me sens pas seul, non loin de là ! Je me sens… LIBRE ! C’est difficile, et même impossible de s’imaginer tout cela lorsque l’on a jamais ressenti ces sentiments… Je me sens vide… Tellement bien, tellement à l’aise… Le vent me caresse avec force tout le corps. Il appuis sur mes mains… J’ai le corps vide. L’esprit vide. L’énorme bruit du vent ne me dérange pas tant il est bon. Néanmoins, ce dernier m’empêche de m’entendre parler tant il est fort, car oui, c’est rigolo de se parler en l’air. Parfois même, je ne m’entends même plus penser. Le vent frais, et même froid rafraichis tout mon corps. J’ai l’impression que mon cœur grossi, qu’il profite de toutes ces sensations qui commencent à parcourir mon corps tout entier… Je me perds un peu dans ma description tant il est difficile d’exprimer ce que je puis ressentir… Croyez-moi, c’est quelque chose de presque indescriptible, et trouver les mots pour… C’est vraiment très dur. Toutes les sensations que je puis ressentir ne sont que pur bonheur… C’est fou comme on se trouve libre lorsque l’on est en chute libre. Effectivement, j’insiste bien sur ce point, car c’est l’un des plus importants… A ce moment-là, on se rend compte de ce que c’est que vivre. Vivre, ce n’est pas souffrir quotidiennement, ce n’est pas s’ennuyer en cours ou au travail. Vivre, ce n’est pas aimer une personne ou être aimer… Vivre, c’est pouvoir se sentir libre. Et en chute, on peut vraiment faire ce que l’on veut… Je suis libre de mes mouvements… Je veux faire une pirouette en arrière ? Il me suffit de ramener rapidement les jambes sur le torse et de les tenir avec mes bras, cela va me faire tourner comme une boule. Qui plus est, cela va augmenter ma vitesse de chute car je diminue la prise au vent de mon corps et limite donc les frottements de l’air… Je veux me mettre sur le dos afin de chuter sans voir le sol et donc observer le ciel ? Très simple, je bascule sur le côté et fait en sorte d’avoir le dos arrondis… Peu importe ce que je souhaite faire, il me suffit de le vouloir pour le pouvoir. Mais outre le fait de pouvoir choisir sa position, je peux choisir ma vitesse de chute, je peux me déplacer en l’air, tourner par-ci, par-là… Mais ce qui est encore plus fort… C’est qu’à ce moment-là, je me rends compte que j’ai ma vie entre les mains. Oui, je mets ma vie en jeu, et je suis libre de choisir si je veux mourir ou continuer à vivre. C’est tellement bon de sentir que sa vie est en jeu, et que nous sommes les seuls à pouvoir choisir si on se pose en sécurité ou non… C’est tellement bon cette sensation de puissance, car avoir une responsabilité aussi grande, ça en fait jubiler plus d’un… En regardant le sol, je me rends compte qu’il se rapproche de plus en plus vite... Au fur et à mesure de la progression de mon saut, j’arrive à distinguer de plus en plus de détails… Tout à coups, une sonnerie retenti dans mon casque. 1300m, mon altison me prévient. J’entame alors immédiatement une dérive même si cette dernière n’est pas importante car je suis tout seul ; je n’ai pas besoin de m’écarter d’autres parachutistes pour pouvoir ouvrir… Si j’ai décidé avant de sauter de la faire tout de même à partir de 1300m, c’est pour la simple est bonne raison que j’aime bien les sensations que cela procure. Je me mets donc sur le bon axe (perpendiculaire à celui du largage) et d’un coup, je colle mes jambes, je les tend au maximum, et je colle mes bras le long de mon corps. Je prends une petite inclinaison ce qui me permet de prendre de la vitesse horizontale et donc de me déplacer assez rapidement. Je suis droit comme une allumette, et c’est tellement bon de voir que par rapport au sol, on avance, plutôt vite… De plus, c’est assez fun de ressentir le vent glisser sur nous mais en commençant au niveau des épaules… Deuxième sonnerie : 1050m. J’arrête donc immédiatement ma dérive, regarde mon altimètre, je suis à 1000m. je regarde devant moi s’il n’y a personne ; Ok. Je fais un petit geste avec mes bras : je les croise puis les décroise. Cela permet de prévenir un éventuel chuteur au-dessus de moi, que je vais ouvrir. Puis ça y est, j’entame mon geste d’ouverture : je ramène ma main gauche devant mes yeux (j’arrive donc à lire la hauteur et à voir la vitesse à laquelle l’aiguille descend…). Pendant ce temps, ma main droite part dans mon dos attraper la poignée de mon hand-deploy. Je la serre fortement, et jette loin de moi le hand-deploy (pour information, c’est une sorte de petit « parachute » rond de 50cm de diamètre à peu près). Ce dernier prend le vent et disparais dans mon dos. Je sens ensuite qu’il ouvre mon sac et fait donc sortir la voile de mon harnais. La voile en sortant du sac (appellé POD) réduit considérablement ma vitesse me tirant par les épaules et me faisant passer à la verticale par rapport au sol. Je suis maintenant dans la bonne position pour regarder ma voile s’ouvrir progressivement. Troisième sonnerie ; 800m. Mon ouverture dure six secondes à peu près ; temps normal pour une ouverture. J’ai perdu 180km/h de vitesse verticale en six petites secondes. La chute libre est terminée… Je suis maintenant pendu sous ma voile, à 800m au-dessus du sol, assis dans mon harnais, au calme. Rendez-vous compte à quel point c’est calme là-haut… Calme tout d’abord parce que l’on n’entend plus rien. On n’entend plus les voitures, on n’entend plus les avions, on n’entend plus personne parler… Non, on entend qu’un tout petit vent, mais vraiment très faible… Qui plus est, pendant une bonne minute, on a entendu 200km/h de vent passer dans nos oreilles… Alors rendez-vous compte à quel point ceci est reposant que de se retrouvé au calme sous voile… Toutes les sensations de la chute activent mon corps… Effectivement, je me sens tellement à l’aise maintenant ! Je me repère par rapport au club et à la zone de posée, et je me laisse guider par le vent, je glisse sur l’air… Puis en prenant les commandes, et comme je suis encore assez haut, je tire fort et longtemps sur la commande de droite ; ma voile se met à tourner à droite, d’abord doucement puis très vite. Que c’est bon de se sentir centrifuger dans son harnais en tournant avec la voile, très vite, et en chutant en plus de ca assez vite car ma voile passe à la verticale… Lorsque j’arrête d’envoyer (c’est comme cela qu’on appelle la manœuvre précédemment faite…), j’établis mon circuit sous voile, dans ma tête. Ainsi, je sais que vers 300m, je devrais me trouver à peu près à tel endroit. Je suis scrupuleusement mon programme, en faisant bien attentions aux autres voiles non loin de moi… Puis me voilà face au vent, une sonnerie retenti, 300m. Je descends lentement, m’approchant de plus en plus du sol. Enfin, à quelques mètres à peine du sol, je tire lentement sur les deux commandes afin de freiner un maximum ma voile. Effectivement, grâce à cette manœuvre, on converti toute notre vitesse verticale en vitesse horizontale, et cela nous permet de nous poser tout doucement… Voilà, mon premier pied touche le sol, puis je pose le second. 2tant donné qu’il n’y a pas beaucoup de vent, il me faut courir légèrement, sur cinq ou six mètres. Me voilà posé… Ma voile se dégonfle lentement et se pose sur le sol… Mon corps plein de sensation met du temps avant de se reconnecter à la réalité… Me voilà posé, me voilà sur la Terre, me voilà dans ce monde infâme comparé au ciel. Me revoilà dans un monde où règne la souffrance… Je dois maintenant ramasser ma voile, rentrer au club, plier, et seulement après, je pourrais retrouver rêver dans le ciel… Peut-être sauterais-je avec d’autres personnes afin de faire des figures ensembles ? Je ne sais pas, je verrai bien.

Je viens de faire mon 179ème saut.


Sachez que ce texte, c'est moi même qui l'ai écrit et je l'ai écourté car il y a des choses que vous devrez découvrir par vous même, même si j'en ai déjà dit beaucoup.
C'est bien évidemment une histoire vraie car si vous êtes passés sur mon profil, vous aurez bien vu que je suis parachutiste depuis Juillet 2010 malgré mon jeune âge. J'ai actuellement fait 179sauts, et ma saison 2012 est terminée car nous sommes en hiver (ou presque).
Le saut que je décris là n'est pas réellement mon 179ème car actuellement, je ne saute plus tout seul; le plaisir n'est que multiplié lorsqu'il est divisé. Sauter en compagnie de quelqu'un est quelque chose de tellement incroyable... Ce texte n'avait pas de but particulier en fait. Je voulais juste partager ce qui me passionne depuis maintenant plus de deux ans. C'est une expérience tellement incroyable... J’espère qu'elle vous aura fait rêver, et j’espère avoir bien réussi à faire passer mes sentiments, même si je vous assure, c'est quelque chose d’extrêmement compliqué...

En espérant que ce texte vous aura plut, et qu'il vous aura donner envie de vous aussi faire le grand saut. Sachez que dans la vie, se surpasser et surpasser ses peurs permet d’acquérir une certaine maturité, pas mal de confiance en sois, et un bonheur incroyable.

Merci à toutes celles et ceux qui m'auront lu.

Cordialement, Baptiste

[Histoire] 4000m au-dessus de votre tête. 1/5 16/11/2012 à 21:04
Trop long à lire, et la flemme la ce soir.

Mais j'ai eu la chance de faire un saut d'initiation, à 4200m. Et j'avais qu'une envie arrivé au sol, c'était de remonter dans l'avion pour re-sauter.
Moi je dis, c'est vraiment quelque chose à faire dans sa vie.
[Histoire] 4000m au-dessus de votre tête. 2/5 16/11/2012 à 23:54
perso, j'ai lue que la fin de la phrase quand j'ai vue le texte que ta pondu, trop la flemme.. surtout ce soir, ej suis mort.

mais, oui, tu as raison.. la preuve, moi en personne! MDR Sifflote
[Histoire] 4000m au-dessus de votre tête. 3/5 17/11/2012 à 21:14
Je ne comprendrais jamais l'intêret de cliquer sur un poste où il est marqué "[Histoire]", de ne pas lire et de poster un commentaire sans avoir lu, juste pour dire "j'ai eu la flemme"...
[Histoire] 4000m au-dessus de votre tête. 4/5 17/11/2012 à 21:34
Il me semble avoir remarqué une petite erreur de temps au début du texte, mais je préfère ne pas trop m'avancer sans être sûre de ce que je dis Papillon

"Cela faisait déjà une bonne dizaine de minutes (...)"
Alors que le reste du texte est au contexte présent, ce ne serait pas un mélange contexte passé-présent?
[Histoire] 4000m au-dessus de votre tête. 5/5 17/11/2012 à 22:07
C'est possible, je ne me suis pas relu car j'écris par passion et pour me vider la tête, mais je n'aime pas lire... Bizarre :p
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