Les hommes en vert

_Zeste-

Les hommes en vert

10

16/01/09 à 20:46

Voilà, je ne sais pas ce dont vous en penserez.

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Souvenirs de ces temps heureux et insouciants. De ces dimanches après-midi de flâneries allongée dans l’herbe fraîchement tondue. De ces doux rayons de soleil qui l’éblouissait. Plongée dans des rêveries innocentes elle laissait fuir le temps. La tête légère, elle comptait les nuages. Vivant l’instant, elle savourait l’existence. La brise printanière lui caressait le visage et ses odeurs sucrées lui chatouillaient les narines. C’était des journées calmes et gaies, bercées par des éclats de rires ingénus. Puis le soir venu, après dîner, la tête gonflée et le sourire béat, elle aimait retourner dans le jardin, s’asseoir, tournée vers le couchant pour dire au revoir au soleil en attendant de le retrouver le lendemain. Pas de question ni de souffrance, pas de cruauté ni de violence dans ce monde d’enfant, juste le temps qui file insouciant. Si simple, savoureux, tout semblait éternel. Mais le temps avance, il n’attend personne. Seul un enfant ignore que les bonnes choses ne durent pas. Un beau jour, sans prévenir, le soleil n’est pas revenu.

Elle se souvient de la première fois qu’elle les vit. Ce jour-là, elle ne fut pas effrayée. Elle se demanda seulement qui pouvaient bien être ces drôles d’hommes verts se déplaçant à bord de monstres d’acier. Des extraterrestres pensa-t-elle, une idée qui l’amusa car elle ne fuyait pas ces choses-là, elle en était curieuse. C’est seulement après qu’elle ait couru voir sa mère pour lui raconter cette étrangeté qu’elle venait de voir, quand elle s’aperçut de sa réaction, que le ton changea. Pourquoi tremblait-elle ? Pourquoi donnait-elle l’impression de retenir des larmes ? Alors elle fit ce qu’on lui dit et eut tout juste le temps de se cacher avant que ces hommes en vert n’entrent dans la maison. L’attente fût longue, personne ne vînt la chercher et elle s’endormit. C’est le froid qui la réveilla après que plusieurs heures se soient écoulées. Les hommes verts étaient-il partis ? Car il n’y avait plus aucun bruit, seul demeurait un silence de glace. Enfin, elle se décida à sortir de sa cachette. Ses parents n’étaient plus là.

Elle sortit silencieusement de la maison, le ciel était sombre et la nature endormie, pas un rayon de soleil ne perçait les nuages noirs, pas un bruit ne subsistait. Le soleil était-il parti ? Elle ne comprit pas et elle ne comprendrait sans doute jamais. Alors, elle se mit à pleurer toutes les larmes de son corps. Soudain elle entendit un son lointain rompre le silence. Elle vit un véhicule. Elle n’eut pas de mal à reconnaître la voiture du voisin le plus proche des alentours, peu de monde détenait un pareil engin dans le coin, les voitures c’était rare et cher. Il s’arrêta à son niveau et baissa la vitre du véhicule. Elle tenta d’ouvrir la bouche pour parler, mais n’y parvint pas. Les larmes continuaient de couler sur ses joues et leur goût salé l’écœurait. C’est le voisin qui pris la parole et lui dit : « Dieu soit loué, ils ne t’ont pas raflée. Sache-le petite, tes parents ont été déportés »

Les hommes en vert

1/10

16/01/2009 à 20:48

Ouah....
No comment..... Je m'y attendais pas ..... Pas mal du tout... Vraiment bien.....
Continue !! C'est bien !!

Frosties  

Les hommes en vert

3/10

16/01/2009 à 20:53

C'est magnifique, un des rares textes qui m'ai ému ici...
C'est peut-être aussi à cause de ma crise d'hormones... va savoir

_Zeste-  

_Zeste-  

Les hommes en vert

6/10

17/01/2009 à 19:42

J'ai aimé.

_Zeste-  

Les hommes en vert

7/10

17/01/2009 à 20:41

Merci

Les hommes en vert

8/10

17/01/2009 à 20:50

J'ai beaucoup aimé.

WriterDreams  

_Zeste-  

Les hommes en vert

10/10

19/01/2009 à 20:19

Dans l'esprit "L'invasion des agents d'entretiens maléfiques d'espaces verts". L'idée m'a traversée l'esprit mais c'était un sujet déjà trop souvent abordé
Merci sinon.

D'autres avis éventuellement.