homoparentalité

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18 ans ou plus

_DrUnKy_NuN_   homoparentalité 35 06/05/06 à 12:09

Je ne soutiens pas cette proposition tout simplement parce qu'elle ne prend pas en compte les intérêts de l'enfant alors qu'en matière d'adoption c'est l'intérêt de l'enfant et non ceux des adoptants qui doit primer. Or, les enfants légalement adoptables, dont le nombre est largement inférieur au nombre de candidats adoptants, doivent continuer à bénéficier du droit à avoir et un père et une mère parce qu'ils ont besoin de cette différence humaine irremplaçable pour se construire pleinement. Autant je peux comprendre le désir d'enfants de couples homosexuels, autant je ne peux que constater le besoin d'un couple parental hétérosexuel pour l'éducation complète d'un enfant, besoin largement constaté par la majorité des pédopsychiatres qu'ils soient progressistes ou non. Etant donné qu'il y a pléthore de candidatures de couples hétérosexuels, je ne vois pas pourquoi nous devrions en priver les enfants si ce n'est au nom d'un pseudo modernisme qui voudrait en arriver à nier les différences intrinsèques entre père et mère et à en faire de simples fonctions interchangeables. Une loi ne pourra jamais faire en sorte que pour un enfant : un père + un père ou une mère + une mère = un père + une mère. C'est tout simple mais apparemment ce qui est simple et de bon sens ne semble plus faire recette !

Vous ne faites pas de différence entre l'adoption nationale et l'adoption internationale. Ainsi, une fois la loi adopté, les couples homosexuels pourront adopter un enfant belge ou étranger, et cela risque de créer un conflit d'intérêt entre homos et hétéros : certains pays étrangers (la Chine demeure un exemple emblématique) n'enverraient plus d'enfants dans notre état par crainte de les voir adopter par des homos. Avec pour conséquence, l'empêchement pour les hétéros d'adopter eux aussi ces enfants. Par ailleurs, il a été dit que permettre l'adoption internationale aux couples homos relevait du mensonge puisque les états témoignant de cette ouverture constituaient une minorité flagrante et que dès lors les dossiers introduits par des couples homos n'auraient que peu de chances d'aboutir.

Je suis favorable à un cadre légal qui apporterait une sécurité juridique aux situations existantes, mais opposé à l'adoption d'enfants par des couples homosexuels. Jestime que, dans l'intérêt de l'enfant, des droits et des devoirs parentaux devraient être accordés au conjoint ou au cohabitant, pour peu que l'enfant ait un lien biologique ou adoptif avec un des membres du couple homosexuel, mais je ne souhaite pas que l'on accorde un nouveau droit en ouvrant l'adoption aux couples homosexuels.

La sexuation différente et complémentaire des parents n'est pas une petite affaire. L'exercice de la parentalité est marqué par la façon singulière dont chaque parent vit son identité d'homme ou de femme ; il est marqué par les richesses et manques humains sexués et spécifiques qui en découlent. Une identité sexuée ne se construit que par référence à l'autre, à la différence, à ce qu'elle n'est pas.Et l'enfant a bien besoin de ce père et de cette mère en qui il se ressource. Il gagne à constater qu'un homme et une femme lui attachent beaucoup d'importance, qu'il fait l'objet de toute leur sollicitude.


Dans toute sa vie, ça va l'aider à accorder la même valeur et la même dignité aux deux genres constitutifs de l'humanité.

S'imprégner de la vie commune d'un père et d'une mère confronte l'enfant à la présence et à la diversification importante des nuances et des ressources du masculin et féminin. Certes, il ne faut pas lier strictement masculin à l'homme biologique, et autant pour le féminin.

Néanmoins le raisonnement inverse n'est pas vrai non plus. On peut donc continuer à penser que, sur un mode simple, qui ne complique pas trop la constitution des repères, il y a davantage de présence et de nuances masculin et féminin dans un couple hétéro que dans un couple homosexuel. Porteur de ses nuances spécifiques chacun doit donc communiquer, négocier, apprendre à vivre avec l'autre différent tout en sauvegardant son identité sexuée propre, et l'enfant a tout à gagner à s'imprégner de cette manière d'être.

Les parents candidats sélectionnés n'ont aucun droit à revendiquer un enfant - ils sont déclarés aptes, un point c'est tout -, pas plus qu'ils n'ont le droit de choisir l'enfant qui va venir habiter chez eux.

Dans le projet d'adoption en couple homosexuel, par contre, on met à l'avant-plan la frustration et le désir d'enfant du couple, ainsi qu'un droit à l'enfant : le processus est donc complètement inversé.

Pour éduquer l'enfant, il est très important qu'existent une fonction paternelle et une fonction maternelle, et qu'elles s'exercent de façon complémentaire et harmonieuse. Certes, nous savons que la fonction paternelle ne se distribue pas exclusivement et massivement sur la personne du père de chair, et autant pour la fonction maternelle. Cependant, ici non plus, le raisonnement exactement inverse n'est pas exact. De facto, dans beaucoup de familles hétéro, ce sont bien les pères de chair qui exercent la majeure partie de la fonction paternelle, et les mères, la majorité de la fonction maternelle. Cette répartition simple, sans dissociation biologie/affectivité peut être importante à enregistrer, surtout pour les enfants qui ont déjà été traumatisés par la vie comme par exemple les enfants adoptés au sens habituel du terme.

J'en arrive maintenant à un autre point essentiel : l'enfant a besoin de la présence active, non pas de fonctions, mais de la personne incarnée du père et de la mère pour structurer le développement de sa personnalité. Je me limiterai à étayer cette affirmation avec l'une l'autre illustration centrée sur ce moment délicat du développement qu'est le stade œdipien. Ces illustrations ne sont certes pas univoques : « l'effet » de la présence du père et de la mère à la maison ne joue pas dans la même sens pour tous les enfants et toutes les familles, mais il joue, ça c'est certain !


La petite fille gagne à ce que son père la reconnaisse positivement comme un être de valeur spécifiquement sexué ; en montrant l'importance affectueuse et chaste qu'il accorde à sa nature féminine, le père renforce sa confiance en elle pour la suite de sa vie lorsqu'il s'agira de construire ses liens sentimentaux. En procédant ainsi, il l'aide à se détacher de la mère, son premier objet d'amour, tout en ouvrant la porte à des éléments d'identification à celle-ci. Complémentairement, si la fille est trop amoureuse de son père, la mère doit la remettre gentiment à sa place d'enfant, entre autres en vivant une relation amoureuse spécifique avec son homme, et en montrant de la sorte que la place est déjà prise.

Le petit garçon, bien amoureux de sa mère qui le reconnaît comme « petit homme », gagne lui aussi à trouver sur son chemin un père qui lui montre que la place de l'amant est déjà prise et qui, par sa proximité affective, lui ouvre quand même la voie à des identifications sexuées.

Pour le garçon, il se passe encore souvent quelque chose de plus spécifique : la présence vivante du père à la maison lui indique qu'il existe une limite à la toute-puissance des femmes ... lui qui est sorti du ventre de sa mère et qui vient de vivre une petite enfance où elle l'a beaucoup materné, peut faire cette expérience d'indépendance à travers le témoignage, par son père, de la différence vivante des hommes. Une illustration à contrario de ce « besoin d'un homme à la maison » chez le garçon réside dans le comportement perturbé qu'il peut avoir après séparation du couple parental : il peut la vivre comme une toute-puissance de la mère, capable d'éliminer du foyer tout ce qui est principe masculin, et se sentir menacé à son tour.

Ces quelques illustrations indiquent à suffisance qu'il ne s'agit pas de rôle mais de personnes en chair et en os, père et mère, dont la présence positive contribue à la maturation de la personnalité, de l'identité, de la sécurité et de la confiance en soi sexuées de l'enfant. (Sentiment de valeur sexuée).

Lorsqu'il s'agit d'une adoption au sens traditionnel du terme, la structure familiale proposée à l'enfant par le couple homosexuel n'est pas vraiment de nature à réparer ses souffrances originaires et les questions qu'il se pose sur sa valeur : la femme mère y est à nouveau absente, à l'instar de la première mère qui l'a abandonné ... ou alors c'est le père qui n'est pas là : aurait-il pris la fuite comme l'a probablement fait, dans son imaginaire, son père biologique ?

Résumons rapidement les principaux risques :

- Carences dans l'apport sexué spécifique de l'homme et de la femme, du père et de la mère à l'enfant ;

- Risque de diverses confusions et erreurs intrapsychiques importantes à propos des constituants, des statuts de l'organisation sociale. Risque de perte d'un sens de l'ordre humain qui n'est pas arbitraire et aléatoire mais qui a son fondement et sa raison d'être dans la nature de ce que nous sommes.
- Risque aussi de davantage d'insécurité existentielle par rapport à davantage de volatilité des repères : Que se passe-t-il si un des papas décide du jour au lendemain d'être appelé maman ? Qui peut le lui interdire si d'aventure il le désire ? Que peut-il en résulter pour l'enfant ?

- Risque d'une imprégnation par une certaine toute-puissance des adultes-parents sur la vie ; ils ont eu pratiquement la possibilité de gommer l'importance de l'autre sexe dans l'installation de l'enfant. Quels sont les effets d'imprégnation de cette puissance sur celui-ci ? Certains enfants se sentiront-ils menacés? D'autres, par contre, autorisés à jouer eux aussi avec les limites, comme leurs parents ? Mais quelles limites ? Nous y reviendrons tout de suite ...

- Dilution de l'idée d'une égalité fondamentale et complémentaire accordée à chaque sexe, pour l'organisation de la vie sociale et pour la fonction parentale.

- Risques d'accéder à tout désir.
=>Depuis quelques décennies, nous vivons dans des sociétés où tout désir doit être satisfait, pourvu qu'il ne contrevienne pas aux lois naturelles dans leur acceptation la plus stricte. Il est interdit d'interdire.

La demande d'adoption par un couple homosexuel, dont on nous dit qu'elle procède d'un désir d'enfant naturel, légitime n'est jamais qu'une application d'un tel mouvement. Je ne veux donc pas la diaboliser : elle n'est ni meilleure, ni pire que nombre d'autres. Je veux plutôt y réfléchir en tant que SYMPTOME SOCIAL typique de notre époque. Et donc si la médecine continue à faire ses « progrès » technologiques, toujours présentés comme des avancées sociales et des bienfaits pour l'humanité, pourquoi refuserait-on un jour l'idée d'un enfant qui serait procréé à partir de deux ovules, voire de deux spermatozoïdes, sans qu'il n'y ait plus la moindre interférence avec les semences de l'autre sexe ? Et au fond, s'il arrive, pourquoi refuser l'enfant cloné, s'il est désiré - « Au moins on est sûr de ce qu'on achète ! » - et si l'on promet qu'on va l'aimer et l'éduquer de façon plus précieuse que ne le font la moyenne des gens pour leur enfant ?

Pourquoi refuserait-on la généralisation des mères porteuses ? Pourquoi pas l'adoption par un trio au lieu d'un couple ? Et même par une communauté religieuse ?



Malgré tout, le débat reste ouvert… A vous de jouer ^^

homoparentalité 21/35 06/05/2006 à 14:58
jimmy75 Arrow A te lire on dirait que tu n'as jamais entendu parler de ce cas isolé du petit Vincent qui, à la suite d'une éducation homoparentale, a fini toxicomane...
Bon désolé...Je reprends plus sérieusement: comment est-il possible de prouver qu'une éducation homoparentale conduit TOUJOURS, c'est-à-dire dans absolument tous les cas, à l'obtention d'un individu toujours hétéro et socialement bien intégré? Enfin bon...Après tout, n'a-t-on pas prouvé que la Terre est un parallèpipède rectangle...? Sifflote

Quant à la question du désir... je trouve que faire de l'homme une machine désirante comme Deleuze le fait est légérement abusé (parce qu'à mon sens, le travail du désir est plus occulte et secondaire...)... Mais, une chose est sûre...l'argumentation de _DrUnKy_NuN_ est solide là où la tienne se contente d'affirmer "C'est prouvé!" Aussi, je demande simplement les preuves de ce que tu avances ^^
homoparentalité 22/35 06/05/2006 à 14:59
je n'est pas dit que c'étais systématique mais plutto je voualis dire que sa sexualité se forme de manière tout a fait normal^^.
la plupart des "pédiatre et des psycologue " ont l'oeil torve et al vision faussée après avoir lu du freud.....je préfère nettement la vision deleuzienne qui a repensé largement les strustures psycanalitiques au sein des sociétés occidentales. Mr. Green
homoparentalité 23/35 06/05/2006 à 14:59
j' ai posé cette question car plus haut tu as parlé de la normalité
homoparentalité 24/35 06/05/2006 à 15:02
Moi je pense que la présence des deux sexes est essentielle au bon épanouissement de l'enfant...

Mm si l'adoption homoparentale apporte autant d'amour que deux parents hétéros...

Par contre, il vaut mieux parfois confier un enfant a des personnes homos et ke ne se crient pas dessus a longueur de journée ou ki maltraitent leur enfant... mais ca je rois ke ca peut arriver a n'importe kel sorte de parents... et de plus, on contrôle bcp les familles... dc les enfants finissent kan mm des une bonne famille car il est tjs désiré!

Vous direz ke l'important c le bonheur des enfants et kil sera tjs mieux ds une famille d'homosexuels ke ds un orphelinat... mais je pense kil faut d'abord privilégier les hétéros...


=> refuel954 : t'es tt mimi didonc... Timide
homoparentalité 25/35 06/05/2006 à 15:02
J'allais exactement faire la même remarque que "michichimi"... ske t'as dit au post "9" est completement absurde et infondé.... Je ne vois absolument pas pourquoi l'enfant ne pourrait pas avoir de contact (et même de contact réguliers^) avec des personnes du sexe différent de ses parents...
Tu peux m'expliquer ton raisonnement sur ce coup là...
Je dis bien TON raisonnement pak pour l'instant, même si tu avais du temps à perdre du temps ce matin, ça sent vraiment le déjà vu... Vive les discours de "actionfamille" et vive l'avis de ce cher monsieur Reynders... Confused
homoparentalité 26/35 06/05/2006 à 15:04
"Quant à la question du désir... je trouve que faire de l'homme une machine désirante comme Deleuze le fait est légérement abusé (parce qu'à mon sens, le travail du désir est plus occulte et secondaire...)... "
non deleuze a reconsidéré la question du désir de l'engeance humaine, il n'est pas systématiques et reprend les fondements de l'homme ,par ailleurs il dénit la vision de l'echelle des besoin de maslow, qui est de toute manière fausse et critiquable.
homoparentalité 27/35 06/05/2006 à 15:04
MDR michichimi Tu t'enfonces dans ta propre bétise, c'est amusant ^^

« Si nous sommes gays, nous ouvrons néanmoins notre foyer à de nombreuses femmes » (et vice-versa pour les lesbiennes ). C'est une réponse fréquente des couples homosexuels candidats à l'adoption pour expliquer qu'ils vont pallier l'absence d'un modèle sexué de l'autre sexe dans leur foyer. Donc, si ce sont deux hommes, leur enfant aura des contacts positifs avec leur mère, leur sœur et belle-sœur, leur institutrice, etc. Certes, c'est déjà plus satisfaisant que la fermeture plus au moins haineuse ou dégoûtée à l'autre sexe. Néanmoins, dans un tel fonctionnement, l'enfant ne saurait pas s'imprégner d'un témoignage sur l'égalité des deux sexes ni sur l'intérêt de leur complémentarité. Dans l'exemple donné, c'est pour l'enfant que les femmes sont conviées ; elles n'intéressent pas à part entière les deux hommes qui exercent la fonction parentale à son égard. Or, c'est du témoignage de vie de ces deux hommes qu'il va s'imprégner le plus.

75_Oasis_75 merci bien ^^
homoparentalité 28/35 06/05/2006 à 15:08
jimmy75 Tu es donc plus apte qu'eux quand à déterminer ce qui est bon pour l'enfant, évidement...

Flannel Comme démontré plus haut, les pays étranger n'envérons pas leur enfants à des couples hétérosexuels, et plus grave, ne les enverrons peu être plus du tout...

forevergay Je l'ai expliqué plus bas...
homoparentalité 29/35 06/05/2006 à 15:10
"jimmy75 Tu es donc plus apte qu'eux quand à déterminer ce qui est bon pour l'enfant, évidement"
oh que non, mais des psyco-philosophes l'ont fait Mr. Green (guattari, foucault notamment)
homoparentalité 30/35 06/05/2006 à 15:10
=> _DrUnKy_NuN_

Hum... pas tt compris là... Pk n'enverraient-ils pas leurs enfants à des couples hétérosexuels?? Neutral
homoparentalité 31/35 06/05/2006 à 15:19
Parce que je voulais dire homosexuel Sifflote
homoparentalité 32/35 08/05/2006 à 12:54
Bon non je lis les premieres ligne et ca m'affole déja lol .. enfin je conais 2 filles qui sont adoptés par 2 lesbiennes et elles sont Normales , Hétérosexuelles, et d'apres elles, elles ont connu une enfance heureuse... Bon je vais lire la suite ^^
homoparentalité 33/35 08/05/2006 à 12:59
Pour éduquer l'enfant, il est très important qu'existent une fonction paternelle et une fonction maternelle, et qu'elles s'exercent de façon complémentaire et harmonieuse>>> J'ai du mal a saisir pour les familles monoparentales alors
homoparentalité 34/35 08/05/2006 à 13:02
ps: t'aurais pu préciser la source Wink
homoparentalité 35/35 08/05/2006 à 13:10
Fiouf, enfin un topic intelligent, bien que je ne partage pas réellement ton opinion sur la question... Mais je m'incline tout de même devant ton discours et ton argumentation solide, qui est louable et défendable.
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