Je l'ai vu (texte)

Alhambra

Je l'ai vu (texte)

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14/10/07 à 17:45

[ Bon là, j'ai pas vraiment fait un effort d'écriture, donc c'est peut-être pas un très beau texte, mais pour une fois, c'est une histoire vraie, alors ça m'a fait du bien de l'écrire ]

Une foule.
Un nombre de personnes ahurissant, un vacarme assourdissant, une ambiance joviale.
Et mon portable vibre. Un texto.
Thomas : « t’es au champs de mars ? »
Un émoi. Oui, je suis au champs de mars ! Est ce que, par hasard, il y serait lui aussi ? J’en tremble, je réponds au message. Le réseau est saturé et je ne reçois pas l’accusé de réception. J’ai mon ventre qui se serre et je ne peux m’empêcher de regarder partout autour de moi, dans l’espoir, ou la crainte, de le voir.
De voir sa tête blonde parmi tous ces supporters.
Je préviens mes copines, elles me disent « c’est sûr qu’il est là ! ».
Enfin il reçoit mon texto, il me répond tout de suite, il est là, sur la première pelouse, derrière le premier écran. C’est dingue.
Je ne sais pas quoi faire, je n’ose même pas l’appeler.
« Allez appelle-le ! Je veux trop le voir ! »
Ce sont mes copines, sourire au lèvre et excitation montante.
Je n’ai même pas à le faire, il m’appelle. C’est fou, il cherche à me voir, absolument.
Sa voix … ça aurait pu me troubler de réentendre sa voix, mais non. Il y a trop de bruit autour de nous, je ne l’entends pas. Et puis ça coupe, deux, trois fois. Et à chaque fois, il me rappelle.
Comme si pour lui, me voir était une priorité.
Je lui envoie finalement un autre message :
« Je vais sur l’allée à gauche, essaie de me retrouver. »
Je sors difficilement de la foule, écrasant les pieds, me faufilant entre les canettes de bière déjà vides.
Je marche un peu, et puis je le vois.
Il n’a pas changé, il est toujours aussi beau, il a toujours cette présence extraordinaire. Je l’aime toujours, c’est sûr.
Il me voit. Il me sourit.
Nous nous troublons, nous hésitons, puis je lui fais finalement la si vulgaire bise.
Je l’aime encore, c’est certain.
On échange deux, trois phrases, tout simplement, et puis il me dit :
« Bon, on essaye de se retrouver à la fin du match ! ».

Et ce fut tout.
Je ne l’ai pas revu ce soir là, trop de monde, pas de réseau, chacun ayant d’autres projets pour la soirée.
Mais peu importe, je l’ai vu, il a voulu me voir, lui.
Je l’ai vu, c’est tout, mais c’est déjà beaucoup, c'est déjà tellement.
Je l’aime. Je l’aime tellement fort.