Monologue d'une conscience.

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Borderline.   Monologue d'une conscience. 3 31/01/09 à 10:58

Sujet : Vous rédigerez le monologue d’un personnage désenchanté.


Désillusion. Quoi de mieux pour qualifier ma vie ? Quel mot serait plus juste pour exprimer mon ressentiment ? Pourtant, je ne devrais guère me plaindre. Devrais. Conditionnel. Fille de parents aimants, habitant une maison grande et spacieuse, promise à un bel avenir .. Sauf que tout cela avait bien l’air d’un compte de fées. Et il est bien connu que les fées, tout comme les sorcières et les princes charmants, n’existent pas.
C’était il y a un an. Peut-être un mois de plus ou de moins, je ne sais plus. Depuis un an, l’humble fille aux idées utopiques s’est transformé en un être complexe aux idées destructrices. Depuis un an, ma bulle d’enfance protectrice s’est éclatée. Depuis un an, j’ai découvert que la vie pouvait faire mal.
Raphaël. L’un des trois archanges. Il avait tout en commun avec le premier porteur de ce nom, si ce n’est qu’il n’avait pas d’ailes. Mais vous ne pouvez guère imaginer ce qu’il a déclenché en moi sans en savoir le contexte. Visualisez vous une enfant de treize ans immature et gamine. Une enfant qui ne sait, en fin de compte, que peu de choses de la vie. Une enfant qui ne pense rien d’elle. Une enfant qui rêve au prince charmant.
Il m’est apparu comme il ce qu’il voulait me faire croire : comme un ange. A présent, je vois à quel point il s’est joué de moi.
Par cinq fois, je l’ai aimé aussi ardemment qu’il m’est possible d’aimer quelqu’un. Il n’avait que onze ans, mais une maturité incroyable. Un vrai petit ange. Splendide, agréable, lumineux .. Et aussi le seul à me prendre au sérieux.
Par cinq fois, je lui aurais donné ma vie. Par cinq fois, je lui ai confié mon cœur. Par cinq fois, il l’a transformé en lambeaux, et l’a abandonné là, seul, à vif.
Même maintenant, même en sachant que je n’étais guère autre chose pour lui qu’une poupée de chiffons, je ne peux m’empêcher de frémir en me rappelant sa voix. Sa douce voix qui m’illusionnait, sa douche voix qui me disait « je t’aime » ..
Il m’a tué. Non pas physiquement, cela aurait été trop facile. Mais il a transformé mon âme en un fantôme désenchanté. Désormais, je ne vis qu’avec un masque de gaieté pour dissimuler le champ de ruines qu’est devenu mon cœur.
La fillette est devenue une femme. Avec toutes les douleurs qu’apporte la transformation de mes rêves de paradis en la réalité de notre monde. Et même si cela fait cinq mois qu’il m’a abandonné pour la dernière fois, je ne peux m’empêcher d’en souffrir. Cet archange a damné mon âme ..
Certes, il y a toujours un espoir. Certes, il me reste la vie. Mais que puis-je en faire si pour moi elle n’a aucun sens ?
Il m’a ouvert les yeux trop tôt sur notre monde. Il m’a fait découvrir que l’être humain est faillible, que l’être humain est capable de tout les vices pour son bien-être. Et ça m’écœure, cette vision de tout ce monde qui joue des coudes pour arracher son petit morceau de bonheur.
Mais, à la pensée des optimistes, je peux opposer celle qui me plait davantage : celle des pessimistes. Si la vie est si douloureuse, pourquoi vivre ? Je connais la réponse : je suis bien trop lâche pour ça. La peur de souffrir est bien trop tenace ..
Et je cherche avec rancœur une raison de vivre. Une passion. Un but. Quelque chose qui me mettrait du baume au cœur.
Mais malgré cet espoir irréalisable, je suis consciente de la réalité. Et cette réalité est simple : je me hais. Je me hais d’avoir accepté Son retour. Je me hais de ne pas faire confiance à qui que ce soit. Je me hais de haïr d’humanité.
Récit d’une vie qui, bien qu’elle n’ai duré peu de temps, est une réalité. Car non, je n’ai pas inventé de personne désenchanté. Cer personnage, c’est moi. Ce texte, c’est ma confession. C’est une manière d’expier la douleur qui me tord le cœur chaque jour. Et pourtant je vis, malgré cette douleur et mes larmes.

Car dans chaque larme sommeille un fragment d’espoir.

Monologue d'une conscience. 1/3 31/01/2009 à 12:24
je n'ai pas tres bien compris ton texte demoiselle , c'estun texte pour expliquer ta souffrance?
Monologue d'une conscience. 2/3 31/01/2009 à 12:33
Je n'ai pas aimé.
Ou peut-être les premières phrases.
Monologue d'une conscience. 3/3 31/01/2009 à 13:04
J'te trouve ça vachement simpliste.
Je n'aime pas.
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