Nicolas Sarkozy en Algérie

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Keupin-Cool Nicolas Sarkozy en Algérie 23 12/11/06 à 23:55

ALGER (AP) - Le ministre français de l'Intérieur Nicolas Sarkozy entame lundi une visite de deux jours en Algérie consacrée aux questions de terrorisme, de criminalité et d'immigration clandestine, mais destinée aussi à amorcer un réchauffement des relations bilatérales après plusieurs années de tension.

La brouille entre Paris et Alger s'était encore durcie au début de l'année dernière avec l'adoption par les députés français de la loi du 23 février 2005, soulignant le "rôle positif" de la colonisation. L'article controversé, qui avait soulevé un tollé de l'autre côté de la Méditerranée, a finalement été abrogé.

Mais, depuis lors, le président algérien Abdelaziz Bouteflika n'a eu de cesse d'exiger des excuses officielles de Paris pour les crimes commis durant la colonisation française de 1830 à 1962. Avec des mots très durs, il a dénoncé le "génocide de l'identité" algérienne commis durant cette période, qui a constitué "l'une des formes de colonisation les plus barbares de l'Histoire".

Samedi encore, soit deux jours avant le début de la visite de M. Sarkozy, le Premier ministre algérien Abdelaziz Belkhadem a une nouvelle fois souligné la nécessité pour la France de reconnaître ses crimes, préalable selon lui à un renforcement de la coopération entre les deux pays. L'Algérie, a-t-il dit, est "prête" à coopérer avec la France "pour peu que cette dernière reconnaisse les crimes commis contre les Algériens".

Désireux de se tenir à l'écart de cette polémique, Nicolas Sarkozy estimait, dans une récente interview à l'hebdomadaire "Jeune Afrique", que "la France doit être l'amie de l'Algérie, avec laquelle nos intérêts sont à ce point liés que je ne comprends pas pourquoi nous devrions continuer à nous opposer".

Pour tenter d'amorcer le réchauffement des relations, le ministre français de l'Intérieur pourrait profiter de sa visite à Alger pour annoncer un assouplissement des conditions de délivrance des visas. Selon la presse algérienne, qui a accordé une large place à cette visite, Nicolas Sarkozy devrait annoncer la suppression de l'autorisation préalable de visa à laquelle sont soumis les Algériens souhaitant se rendre en France, ce qui raccourcirait les délais de réponse.

Une autorisation préalable que le ministre français a lui-même qualifiée de mesure "vexatoire" dans son interview à "Jeune Afrique", estimant que les Algériens ne devraient pas être "les seuls à la supporter au Maghreb". En effet, les Tunisiens et les Marocains ne sont pas concernés par cette autorisation préalable, jugée de ce fait "discriminatoire" par Alger.

Lors de sa visite de deux jours, Nicolas Sarkozy, probable candidat de l'UMP (droite) à l'élection présidentielle de 2007 en France, aura également l'occasion de peaufiner sa stature internationale avec notamment une rencontre mardi avec le président Bouteflika, précédée la veille d'un entretien avec son homologue Yazid Zerhouni et d'un autre avec le Premier ministre Belkhadem.

Selon le ministère algérien de l'Intérieur, cette visite sera surtout l'occasion de "renforcer la coopération franco-algérienne contre le terrorisme, la criminalité et l'immigration irrégulière". Dans son entretien à "Jeune Afrique", le locataire de la place Beauvau assure que la coopération dans la lutte contre le terrorisme "se passe, globalement, assez bien".

Au cours de ce déplacement, Nicolas Sarkozy se recueillera au Monument des Martyrs sur la hauteur d'Alger avant de se rendre au cimetière chrétien Saint-Eugène et à la Basilique Notre-Dame d'Afrique. AP

Nicolas Sarkozy en Algérie 21/23 14/11/2006 à 16:33
ALGERS (AP) - Le ministre français de l'Intérieur Nicolas Sarkozy a été reçu mardi matin par le président algérien Abdelaziz Bouteflika, au deuxième et dernier jour de sa visite en Algérie.

Nicolas Sarkozy, dont la visite était notamment placée sous le signe de la coopération en matière de terrorisme, s'était rendu mardi matin au monastère de Tibéhirine, à 100 km au sud d'Alger, se recueillir sur la tombe des sept moines français enlevés et exécutés en 1996, au plus fort des années noires du terrorisme algérien.

A l'issue d'un trajet entouré d'un dispositif impressionnant de sécurité, des dizaines d'hommes armés de fusil d'assauts étant déployés sur la route de Médéa jusqu'à Tibéhirine, Nicolas Sarkozy, qui est également ministre des cultes, a déposé une gerbe à leur mémoire. L'archevêque d'Alger, Mgr Henri Teissier, a lu une lettre de l'ancien prieur assassiné.

Les sept moines trappistes avaient été enlevés dans la nuit du 26 au 27 mars 1996 par un groupe d'hommes armés. Le 26 avril, un premier communiqué du GIA revendiquait l'enlèvement, puis annonçait leur exécution le 21 mai. Dix jours plus tard, les autorités algériennes révéleront la découverte de leurs têtes. Plus de dix ans après leur mort, les familles se sont élevées contre la lenteur de l'instruction menée en France par le juge antiterroriste Jean-Louis Bruguière ainsi que contre les conséquences des lois d'amnistie algériennes.

"C'est un lieu qui est dédié à la méditation, mais également il y avait beaucoup d'amour de la part de ces moines, beaucoup d'amour à l'endroit de l'Algérie, à l'endroit des musulmans, à l'endroit de l'islam", a déclaré un Sarkozy ému dans ce monastère désormais solitaire.

"J'espère qu'il pourra rester un lieu dédié à la prière, à la rencontre, à la concorde et à la paix, au-delà de la barbarie", a-t-il ajouté. Avant de juger "très important qu'on puisse continuer à avoir une présence chrétienne" en Algérie, "pas du tout pour le prosélytisme, mais simplement parce qu'au fond, c'est le même Dieu dont il s'agit - un Dieu qui se veut de paix". AP
Nicolas Sarkozy en Algérie 22/23 14/11/2006 à 16:42
jsuis sur quil se branle en pensant à sarko !!!!!! Keupin cool, t'as pensé à l'euthanasie ?????
Nicolas Sarkozy en Algérie 23/23 15/11/2006 à 00:14
ALGER (AP) - "Venu en ami" pour une visite de deux jours en Algérie, Nicolas Sarkozy est reparti mardi sur une note plutôt fraîche, le président Abdelaziz Bouteflika se refusant à prononcer des paroles d'apaisement avec la France. Son invité avait lui jugé la veille qu'on ne pouvait pas "demander aux fils de s'excuser des fautes qu'auraient pu commettre leurs pères".

Le ministre français de l'Intérieur a été reçu pendant près de cinq heures par le président algérien, mais ce dernier a fait peu d'efforts en vue d'une réconciliation et n'a pas mâché ses mots.

"Il est tout à fait clair que nous sommes condamnés à avoir un avenir commun", a-t-il lancé aux journalistes à l'issue de la rencontre. "Nous ne pouvons rien contre les lois de la géographie (...) Par voie de conséquence, il y a quelque part une condamnation, une fatalité qu'il faut assumer positivement."

"En ces circonstances, je ne peux rien dire", a-t-il encore dit, interrogé sur d'éventuels paroles d'apaisement envers Paris. Un bémol cependant, il n'a pas répété devant le futur candidat à la présidentielle ses appels à des excuses de Paris pour les crimes commis en 123 années de colonisation et une guerre sanglante: "Je ne veux pas parler de ce problème aujourd'hui, parce que j'ai une opinion et je ne voudrais pas que mon opinion puisse engager mon ami Nicolas Sarkozy."

Bouteflika a ainsi volé la vedette à son invité, qui s'est contenté de noter que l'entretien s'était déroulé "dans un climat très cordial (...) en tout cas très confiant, extrêmement libre".

Nicolas Sarkozy a réaffirmé ce qui était le credo de cette visite délicate, "l'amitié necessaire, indispensable" entre les deux pays, et leur "avenir commun".

Sur la question qui fâche, le traité d'amitié dont la signature prévue pour 2005 a été reportée sine die, le président Bouteflika a balayé un sujet "pas à l'ordre du jour entre lui et moi".

La visite de Nicolas Sarkozy, encouragée par le président Jacques Chirac, visait à réchauffer des liens bilatéraux tendus.
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