Nouvelle

Quel âge avez-vous ?

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18 ans ou plus

What the Phoque   Nouvelle 7 01/09/08 à 15:46

Voici la petite nouvelle foireuse que j'ai envoyé a un concours ....



Seul dans son lit, il songeait et repensait aux illusions déçues qui avaient construit sa vie.
Mais qui était-il vraiment?
C'était un homme ordinaire, personne n'aurait su lui donner d'âge, d'ailleurs il ne fréquentait pas grand monde. Il était du genre à avoir deux ou trois amis par ci, un peu de famille par là.
Il avait un physique banal, son crâne commençait à se dégarnir et il était quelque peu allergique à l'épilation à la cire.
Niveau famille, il ne fréquentait que peu de proches. Il avait perdu son père, une dizaine d'années auparavant et sa mère ,il y avait quelques mois . Il n'avait pas de frères , pas de sœurs, et ceci l'arrangeait bien, car il était plutôt solitaire. Il parlait encore un peu à ses cousins et n'avait plus de nouvelles de sa cousine G avec qui , il avait entretenu des relations un peu douteuses dans son adolescence , mais ça , eux seuls le savaient.
Puis un jour il la rencontra, elle, la bonne pensa t-il…
Mais il vivait désormais seul ; pourtant, qui aurait pu imaginer qu’ après toutes ces années de bonheur vécues avec elle, il se serait fait larguer un soir d'hiver , avec comme seule consolation , un bouquet de fleurs(fanées depuis la veille) et un petit mot écrit sur un post-it «  Je t'ai trop aimé». Pourtant il aurait certainement voulu avoir un enfant avec elle, il y pensait chaque jour sans pour autant pouvoir y parvenir .Il ne devait pas être vraiment sûr de lui, ses nombreux échecs sentimentaux de jeunesse pouvaient en témoigner.
Après avoir réussi ses examens de fin de collège, il n'avait toujours pas embrassé de fille ; il était d'un naturel timide et stressé, ne levait jamais la main en cours (par peur des moqueries), ne se faisait jamais remarquer et essayait de travailler du mieux qu'il pouvait pour avoir des notes assez convenables. En arrivant au lycée, il semblait perdu; tant de filles, de garçons qui se moquaient de sa coupe de cheveux (que lui seul aimait d'ailleurs), tant de couloirs à parcourir, tant de cahiers à remplir, tant de boules de papier à jeter, tant d'heures de mathématiques à sécher (il détestait les mathématiques)…Il était complètement terrorisé.
Son année de seconde passa assez vite ; il n'eut pas vraiment de problème au niveau scolaire, ayant même réussi à augmenter sa moyenne générale de trimestre en trimestre.
Mais les deux années qui suivirent furent beaucoup plus mouvementées du point de vue scolaire mais aussi (et grand bien lui fasse) du point de vue sentimental.
Au cours de son année de première L, où il passait ses journées à regarder les jolies brunes du premier rang plutôt que ses dissertations sur « le rôle de l'homme dans la société qui l'entoure », il tomba amoureux, pour la première fois réellement, d'une fille assez jolie, au teint clair, qui lui faisait des clins d'œil depuis le début de l'année ; cette fille aussi l'aimait.
Leur relation dura cinq mois, ils ne passèrent jamais le cap du baiser (il le regrettait encore) et la fille le quitta pour aller se blottir dans les bras musclés d'un rugbyman de sept ans son aîné. Trois autres filles se succédèrent durant cette année scolaire, sans vraiment paraître plus que des simples flirts. Il décida donc d'attendre simplement la fin de l'année scolaire, lassé par tous ces échecs.
En terminale, quatre filles tombèrent amoureuses de lui sans pour autant lui plaire, il en choisit une par défaut qu'il garda deux mois(les deux plus longs de sa vie).
Et puis, à part sa cousine, puis elle(l'ex femme de sa vie) , plus rien . Mais il vivait très bien sa vie de célibataire. D'ailleurs il préférait vivre seul, il n'avait plus d'animal de compagnie depuis qu'il avait quitté ses parents. Il ne supportait plus l'odeur du chien qui confondait son lit et sa niche.
Désormais, il avait l'impression de se sentir libre, content de son train-train quotidien, fier d'avoir réussi une partie de sa vie (selon lui) et heureux de vivre tout simplement.
Concernant son travail, il occupait un poste de critique cinématographique pour un journal de Paris. D'ailleurs il ne mâchait pas ses mots pour juger la trentaine de films qu'il voyait chaque mois. Il aimait bien les films d'amour mais était toujours partant pour une petite comédie (qu'il se faisait un plaisir d'assassiner dans les journaux, une semaine plus tard).Il était assez content de ce travail et la direction assez contente de lui par ailleurs. De plus, il arrivait toujours vingt minutes avant tout le monde au boulot car, habitant non loin de là , il ne mettait pas longtemps à venir en vélo.
Ah, il adorait faire du vélo dans les rues de Paris! L’air frais qui lui frôlait le visage, la rosée qu'il apercevait sur l'herbe des jardins publics, les oiseaux qui chantaient (comme au printemps), les automobilistes qui lui disaient gentiment de ne pas les doubler sans les prévenir. Il aimait tout ça, enfin il préférait de loin cela au métro.
Il avait tendance à devenir claustrophobe dans celui-ci ; la transpiration de fin de journée, les gens qui poussaient sans le vouloir, les jeunes qui le regardaient en se moquant de son air terrifié, les petites mamies qui s'endormaient sur les fauteuils, non il détestait tout cela, il ne devait pas être vraiment sociable.
Quand il ne travaillait pas en semaine (même si cela était rare), il aimait se balader (toujours avec son fameux vélo) au bord de la Seine, ou au Sacré Cœur; il s'imaginait peut-être là avec sa "pseudo bien-aimée", mangeant une pomme d'amour qui lui collait les doigts et qui commençait à devenir écœurante…Non, rien que d'imaginer cela, c'était déjà trop écœurant pour lui!
Il aimait beaucoup sa ville natale, Paris. Il avait toujours pensé que cette ville était la plus belle de France car il n'avait pas beaucoup changé d'horizon depuis son enfance; il était allé vivre une année dans le sud-est mais les moustiques et l'accent Marseillais l'avaient vite fatigué et il eut donc , à partir de ce moment là, l'envie de revenir à Paris et d'y rester pour de bon.
Il allait sûrement rater beaucoup de choses dans sa vie future à rester à Paris , il ne pourrait donc pas profiter de l'air pur qui gagnait les poumons de chaque être vivant au bord de mer. Il ne découvrirait jamais les multiples secrets dont la France regorge, il n'aurait certainement plus l'occasion de profiter enfin de sa vie. Car même si celui-ci en était content, au fond de lui, il y avait comme un sentiment d’inachevé, mais personne ne le saurait jamais.
Peut-être manquait-il d'amour ? Ou tout simplement de compagnie.
Désormais, il paraissait banal et non sociable. Personne à vrai dire n'avait vraiment envie de venir lui parler, et lui s'estimait heureux comme ça.
Vivre dans la solitude et la banalité, cela avait peu à peu contribué à sa "fin" morale et sociale.
Il avait vécu, vivait et vivrait donc seul jusqu'à sa fin mais cette fois ci, sa fin réelle.
Et ce soir-là, il ne trouvait pas le sommeil. Il n'arrivait pas à oublier son enfance, ses amours, sa vie et tout ce quotidien qui l'avait rendu plus qu'ordinaire.
Il était donc seul dans son lit, ses larmes ruisselaient sur son visage. Ce jour était sûrement le plus particulier de sa vie.
Il venait d'apprendre que son cancer était en phase terminale et ceci n'était pas une illusion…

Nouvelle 1/7 01/09/2008 à 15:55
Lu. Smile
Nouvelle 2/7 01/09/2008 à 16:07
Bof hein?
Nouvelle 3/7 01/09/2008 à 16:12
J'aime pas forcement, mais il y a des passages, qui me font penser à mon père. Confused
Nodnid 
Nouvelle 4/7 01/09/2008 à 16:26
Popa Pingouin a écrit :
Bof hein?

c'est pour ça que tu te caches derrière un ballon ? Coucou
Nouvelle 5/7 01/09/2008 à 16:29
Mon popa je lirai quand j'aurai fini mon rapport promis Salut
Nouvelle 6/7 01/09/2008 à 18:48
J'ai pas vraiment accroché.
Nouvelle 7/7 01/09/2008 à 19:22
moi non plus Sad
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