Relations malsaines - Comment en sortir?

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White Shark   Relations malsaines - Comment en sortir? 24 24/02/13 à 20:52

Bonsoir à tous,

Avant toute chose, je tiens à prévenir que ce qui suit sera très très long, parce que l'histoire l'est également. Sur mon ancien compte, je vous aurai simplement donné des liens vous permettant de mieux comprendre, mais là, je dois repartir du début. Et c'est vraiment conséquent. Aussi, je tiens à vous remercier de prendre le temps de lire tout ça. Ce n'est pas mon habitude de tout déballer mais j'en arrive à un point où j'ai sérieusement besoin d'aide.
Deuxième point, je l'ai mis dans Relations Sentimentales car c'est la relation que j'ai avec ma mère que je vais évoquer ici.

Je comprends ceux qui n'aiment pas les pavés, et je ne demande pas à tout le monde de lire tout ça. Mais j'ai réellement besoin d'aide, de me retrouver dans tout ça... Je n'ai pas pour habitude de raconter ma vie, et je sais que ce je demande est long, mais si vous pouviez aller jusqu'au bout, je vous en serais reconnaissant, vraiment. La seule chose que je demande, c'est pouvoir me sentir bien dans ma peau et mes choix. Et à un moment donné, on ne peut pas tout faire tout seul.

Ca commence à la séparation de mes parents. J'ai 10 ans, ma soeur 6, et mon frère 3. Sans passer par les détails, ça nous affecte d'une certaine manière, mais pendant deux ans, ça se passe à peu près bien. Le divorce est entamé auprès du juge, un médiateur est présent à leurs rendez vous pour tenter de s'organiser sur la garde et tout le toutim... Parmi tous les évènements qui se sont passés, j'en citerai un.
On avait un garage avec une porte à bascule verticale, qui coulisse de bas en haut. Comme les vieux garages d'immeubles. Un jour, mon père apporte des affaires, je reste dans le fond du garage. Ma mère arrive, les deux commencent à s'engueuler, et ma mère, impulsive, ferme la porte du garage violemment, à tel point qu'elle se cogne elle même, laissant une belle bosse pendant quelques semaines. En temps normal, ça aurait pu être un épisode vidéo gag. Seulement, elle a passé des certificats auprès de médecins pour mettre en avant que mon père l'aurait frappée. Ce qui est faux, je suis témoin de la scène. Simplement pour vous montrer que c'est présent depuis assez longtemps.

Vient alors 2002. On est censé déménager à une vingtaine de kilomètres de notre maison de l'époque, qui se situe dans la région parisienne, Brie Comte Robert pour ceux qui connaissent. Durant les vacances d'été, on va dans le Sud pour la deuxième fois avec le nouveau copain de ma mère, qui vivait avec nous depuis un peu plus d'un an et demi (6 mois après la séparation). On remonte, nous stoppant aux environs de Lyon. De but en blanc, on apprend que la maison qu'on voit sera notre nouvelle maison. Me concernant, je suis pris un peu de court. Ma mère avancera pendant une dizaine d'années que c'est par peur que mon père, par vengeance, appelle le proprio (on était en location) et rompe le bail. Un brin paranoiaque. Mais sur le coup, je l'ai crue. Et ça a commencé à me faire douter de mon père.
Pendant ce temps là, lui a commencé à refaire sa vie puisqu'en décembre 2002, il achète une nouvelle maison avec sa nouvelle compagne.

Le déménagement s'est fait entre ma sixième et ma cinquième. Et jusqu'à mon année de troisième, ça s'est enchainé selon un petit rituel. Mon père nous prenait la moitié du temps des vacances comme c'était prévu dans le divorce, établi en 2002. Mais ma mère n'arrêtait pas de nous dire qu'il pourrait faire plus d'efforts, nous appeler, nous demander des nouvelles. En soi, ce n'est pas faux. Et je l'ai reconnu bien des années plus tard. Mais j'ai compris que si elle agissait de cette façon, c'était pour nous éloigner de notre père. Là encore, bien plus tard. Chaque fois qu'on rentrait de vacances, donc, de chez notre père, on avait droit à nos lots d'engueulades, à "vous êtes incapables de bouger votre petit doigt", "j'ai besoin d'aide" sur des trucs anodins comme réchauffer une assiette, par exemple. Fin, c'était notre quotidien, mais ça s'aggravait toujours quand on revenait de chez notre père, et dès qu'un truc n'allait pas, c'était lui qui nous avait lavé le cerveau "avec ses conneries". Le conflit existait entre les deux, on était pris entre les deux feux.

Etant l'ainé, j'en ai pris pas mal dans la tronche. Mon frère a tout le temps grandi avec mes parents divorcés, ma soeur a peu de souvenirs d'eux ensembles, mais le peu qu'elle en a sont les disputes. Mais j'ai vécu pendant 10 ans avec mon père et ma mère comme une famille. Récemment, j'ai même redécouvert des photos chez ma mère de notre vie à l'époque, ça m'a fait un drôle de choc...

Bref, pour en revenir au détail principal qui est le conflit entre les deux, notre père essayait de nous voir une fois entre les vacances d'été et de noel. La toussaint durant 10 jours, il estimait que cela ne valait pas la peine pour nous de venir pour cinq jours. Le jugement disait que mon père devait nous prendre tous les 15 jours, à la base, mais avec l'éloignement, faire des allers retours Paris Lyon un weekend sur deux, financièrement et psychologiquement, c'était épuisant.
Un de ces fameux jours, on était forcément excités de voir notre père. Ca faisait deux mois qu'on ne l'avait pas vu, Noel approchait, on savait qu'il essaierait de nous faire plaisir (il a tout fait pour qu'on ait ce qu'on demandait durant les 3-4 premières années de séparation) pour l'occasion. Un petit diner à Flunch, un jeudi soir, une petite promenade dans Carrefour avant la fermeture pour cibler les cadeaux... Bref, on le voyait deux petites heures, mais on était heureux. Et l'un de ces jours, donc, ma mère nous a estimé trop excités pour sortir. C'est à dire qu'en fait, on était tellement content de voir notre père qu'elle nous a empêché de sortir jusqu'à ce qu'on se calme. Bien évidemment, on n'a pas trop compris de quoi elle parlait à l'époque. Mais mon père a attendu 30 minutes devant notre portail qu'on sorte. Il est ensuite parti. S'en est suivie une scène où nous sommes mon frère ma soeur et moi dans le salon, que ma mère est dans le sous-sol, qu'elle remonte et m'entend dire que c'est une pute de ne pas nous laisser voir notre père. J'en suis pas forcément fier, mais bon... C'était ce que je pensais à l'époque de son acte. On s'est donc engueulé, une fois n'est pas coutume, à propos de notre père, que j'ai appelé plus tard en pleurs, sur sa messagerie. Il avait déjà commencé à faire demi-tour et était à 50 km de chez nous. Pourquoi il a pu nous prendre 30 minutes plus tard? Aucune idée. Mais on a réussi à le voir ce jeudi, en novembre. Et ça nous a fait plaisir.

Début de troisième, je discute avec mon père, qui me demande si ça se passe bien avec ma mère (qui demandait d'ailleurs toujours ce qu'on faisait avec lui). Les disputes sont évoquées et lui me propose de venir habiter chez lui, dans la campagne parisienne où mon demi-frère né en décembre 2003 et sa compagne vivent également. Pour moi, ça me semblait le break idéal. J'avais des attaches sur Lyon, mais ayant connu les changements d'établissements, ne m'accrochant pas trop à mes relations, ça ne me dérangeait pas plus que ça. On en a discuté en été 2004.
Automne 2004, on apprend mes frangins et moi qu'un voyage en Egypte d'une semaine est programmé la semaine juste avant les vacances de Noel. On est content, forcément. Mais le 6 décembre, lorsque je veux appeler mon père pour souhaiter un bon anniversaire à mon demi-frère, ma mère ne m'autorise pas à le faire. Pourquoi? Elle ne veut pas que je parle du voyage en Egypte à mon père. La raison? Qu'il appelle la compagnie de voyages et qu'elle annule notre séjour là bas.
Je lui dis que c'est simplement pour l'anniversaire de mon demi-frère, mais au final, elle coupe toutes les lignes téléphoniques de la maison, y compris mon portable. Noel 2004, donc, on revient chez mon père avec des cadeaux d'Egypte, et je lui dis que je lui ai menti lorsque je l'ai appelé d'Egypte, sans qu'il le sache, à la demande de ma mère, pour programmer l'arrivée chez lui. Ca ne me semblait pas normal de mentir à lui.
Une semaine plus tard, ma mère reçoit un courrier du juge la mettant au courant de ma demande de garde, d'aller vivre chez mon père. Je ne sais plus si j'étais chez elle quand elle l'a reçu, ce que je sais, c'est qu'un soir, elle a passé deux heures à pleurer, à me dire que ses enfants étaient tout, qu'elle ne voulait pas nous voir partir. Que si je partais, mon frère et ma soeur seraient sans leur grand frère. Que j'aurais des difficultés à aller en cours à cause du bus de la campagne parisienne. Mais passant du collège au lycée, le moment me semblait opportun.
Au final, en étant allé voir une psychologue, j'ai décidé de rester chez ma mère pour les raisons qu'elle avançait. La première chose qu'elle m'a dite quand je lui ai annoncé mon désir de rester a été "Je suis contente, parce que j'ai calculé, si tu partais, la maison m'aurait couté plus cher". Je m'en souviens comme si c'était hier. Et ça m'a fait mal, énormément.

Bref, je l'ai donc annoncé à mon père, et je suis resté chez ma mère. Les années lycées commencent à être plus délicates.

Année de seconde, je suis un fantôme essayant de s'attacher à un groupe, n'ayant aucune expérience amoureuse, essayant de me faire une place. Mais les disputes avec ma mère continuaient. Le copain de ma mère qui avait déménagé avec nous était parti, la quittant également. Et en hiver de cette année de seconde, on déménage une nouvelle fois, mais à quelques kilomètres cette fois-ci. Je rencontre là celui qui deviendra mon meilleur ami. Mais concernant ma mère, les engueulades continuent toujours, avec pour principal sujet mon père, mais pas que. Les tâches ménagères sont également au menu, et il fallait tous les soirs mettre la table, trier le linge, ranger la maison... Rien d'anormal en soi, sauf que la façon dont elle nous le disait, c'était toujours agressif (ça l'est toujours), comme si on devait faire ça à sa place, qu'elle s'en débarrassait. Et petit à petit, ça a commencé à devenir vraiment tendu chez nous. Parce que je ne supportais pas cette idée d'être l'esclave d'une personne.
Une amie m'a expliqué, des années plus tard, sa façon d'éduquer ses enfants. Le partage des tâches ménagères, elle l'a toujours présenté à ses enfants comme un temps où on se raconte sa journée, on rigole, on fait quelque chose en famille avec chacun ses responsabilités. Ma mère nous a toujours présenté ça comme une contrainte sociale, sans aucun plaisir. Et bien évidemment, sans aucun partage dans la tâche, si ce n'étaient les fous rires avec les frangins.

Vient l'année de première. On se cherche forcément une identité, je change de groupe, de classe, je découvre l'univers des mangas mais avec des personnes pas très fréquentables au final. Pas dans le sens racaille, mais dans le sens obsédées par le cul H24, le hentai et ce qui s'ensuit, et surtout, associable pour pas deux. N'intéressant absolument pas les filles, résultats scolaires désastreux et mal dans leur peau. Alors, ils sont ce qu'ils sont. Mais aujourd'hui, je considère avoir fait une erreur en les ayant rencontré.
A côté, les relations avec ma mère deviennent toujours plus tendues. On s'engueule quasiment tous les soirs, mais j'arrive malgré ça à avoir des résultats scolaires corrects. Mais c'est tout. Je n'ai quasiment aucune vie sociale, jamais invité à un évènement ou presque, je reprends le foot où je suis tout timide, soumis presque... Et je me sens seul. Beaucoup trop seul.
Ma mère ne m'a jamais aidé à comprendre ce passage de l'adolescence. C'est à dire qu'on n'a jamais discuté de ça. Même aujourd'hui. Elle a toujours tenté de décider qui je devais fréquenter, ce que je devais faire, la voie que je devais choisir... L'année de première a été un peu le réveil de ses intentions. Et discutant assez régulièrement avec mon père, je commençais à voir un visage nouveau de ma mère. Et je devenais de plus en plus en contradiction avec elle par simple principe que c'était elle.
Il faut savoir qu'à cette époque, elle forniquait avec l'entraineur de foot de mon frère, entraineur marié, ayant des enfants, enfants qu'elle voyait toutes les semaines et à qui elle souriait sans sourciller. Qu'elle commençait à rentrer toujours dépressive, à parler de ses "journées de merde" au lycée où, j'en conviens, ce n'est pas forcément facile d'avoir des élèves qui ne savent pas où se trouve le centre d'un écran. Mais au bout d'un moment, ça pesait. Sans compter les discussions qu'on avait autour de notre père, sa volonté de toujours savoir ce qu'on lui disait, de lui transmettre des messages, d'en retransmettre de la part de mon père à ma mère, de savoir ce qu'on faisait avec lui... Le mot qui me vient à l'esprit est marionnette. Aucune attention aux sentiments, au développement de la personne que je pourrais devenir et si quelque chose n'allait pas selon sa convenance, c'était à cause des gènes de mon père. Elle s'informerait sur le sujet, elle s'apercevrait de la stupidité de sa remarque.
Les disputes, donc, s'accumulent. Mon frère, à chaque fois, finit en pleurs, gueulant qu'il ne veut pas qu'on s'engueule, qu'on ne doit pas s'engueuler, qu'on doit s'aimer. Jeune, mais qui a très vite compris la situation. J'ai toujours été le seul à venir m'excuser auprès de mon frère de m'engueuler avec ma mère. A aucun moment elle n'allait le voir le réconforter. J'ai du m'occuper de ça, et ça faisait quelques années déjà que j'avais la responsabilité de mon frère et de ma soeur. D'ailleurs, ma soeur m'a longtemps mis sur un piédestal, jusqu'à dire que j'étais comme son père... Avec mon frère, on entretient une relation très proche, complice maintenant. Je l'avais "éduqué" au poste de gardien de but parce que je voyais en lui un potentiel. Quand il a commencé le foot, c'était important pour lui que je sois là. Je dédiais ma vie à ma famille en quelque sorte. Et en première, donc, ça commençait à se fissurer. Je commençais à avoir besoin d'espace.

Vient la terminale, une année particulièrement éprouvante pour moi concernant toujours cette relation que j'avais avec ma mère puisque j'ai commencé à frapper dans les murs. C'est arrivé deux ou trois fois, mais c'est quand même arrivé. La question de l'orientation se posait, elle insistait pour que je prenne un chemin particulier, celui qu'elle voulait que je suive et non celui que je voulais suivre. Résultat, un jour, en en ayant marre, suite à une remarque de ma soeur "Elle ne veut pas te voir partir", j'ai pété mon premier vrai câble à savoir que j'ai frappé mon mur à plusieurs reprises, devant ma soeur. Si c'était ma mère à la place, les coups seraient sans doute allés vers elle. Bref, ça m'a pas mal pourri, puisque je m'enfermais à l'école, en essayant d'être sociable quand même. Le meilleur ami évoqué plus haut m'y a aidé puisqu'il m'a permis d'acquérir le second degré au niveau de l'humour, de relativiser davantage certaines choses. Puis, en trainant sur un tchat, j'ai rencontré une fille que je voulais aider dans ses problèmes de couple. Me connaissant, elle m'a indiqué SE. Et durant tout le reste de la Terminale, j'ai donc passé mes soirées sur ce site, à découvrir un autre monde, que je n'étais pas le seul à souffrir. Que d'autres aussi avaient besoin d'aide. Bref, ça m'a remis en question sur ma situation mais plus sur qui j'étais.

L'année suivante, j'entame un DUT Chimie. A Noel, on devait aller en Bretagne, chez mes grands parents paternels, avec mon père. On y est allé en famille. Ma "belle-mère", mon demi-frère, mes frangins, mon père et moi. Il y avait quasiment toute la famille, les cousins, les tantes, etc. Sur le trajet de l'aller, déjà, ma mère m'appelle, en pleurs, pour me dire qu'elle a reçu une lettre du juge où mon père demande le droit de garde de nous trois, qu'elle ne comprend pas... Bref, elle s'adresse à moi comme à un adulte. Ca peut sembler bizarre, ça l'est un peu... Ma mère étant célibataire, seule, chez nous, j'étais l'homme de la maison depuis la seconde. Et depuis la quatrième, je passais plus de temps à parler avec des adultes qu'avec des gens de mon âge. La troisième fait exception à la règle. C'est d'ailleurs l'année que je considère comme la plus normale.
Alors, un autre détail, c'est que ma mère a toujours cherché à nous joindre quand on était chez notre père. En soi, aucun problème. Sauf qu'elle était toujours irritée, car on était là bas. Que si on était en contradiction avec elle, ça venait forcément de mon père. Et derrière, on était tendu, l'ambiance était pourrie et les vacances également. Fin bref, c'était l'enfer. Du coup, mon père nous demandait soit de couper nos portables, soit de ne pas lui répondre.

Donc, lors de l'aller, je n'ai pas répondu, j'ai laissé la messagerie et j'ai écouté le message qu'elle m'a laissé. A savoir que j'ai attendu que mon père sorte de la voiture pour faire de l'essence pour écouter le message...
Deux jours plus tard, on fête Noel avec la famille. Je passe les détails familiaux, le fait est que ma mère m'envoie un sms me disant qu'elle a droit de communiquer avec nous, qu'elle a droit à une réponse, que mon père ne peut pas nous enlever d'elle comme ça, puisque je ne lui répondais pas. Ca m'a énervé, et on en est arrivé à un stade, lors de cette soirée, où elle a annoncée qu'elle ne nous prendrait pas à la réception du train, qu'elle envoyait nos affaires à Paris, qu'à la rentrée de janvier, on était scolarisé sur Paris.
Ce soir, ça a été la seule fois de toute ma vie que j'ai gueulé sur mon père, quand il m'a demandé ce qui n'allait pas. Je lui ai gueulé qu'il savait très bien, que j'en avais marre de leur comportement à la con, qu'on avait le droit de vivre, qu'on n'était pas obligé de subir tout ça... Petite précision dans tout ça, c'est que je doute depuis le divorce sur le rôle de mes parents. Qui sont-ils? A qui je dois faire confiance? Lequel a raison? Pourquoi s'haissent-ils? Pourquoi nous mettent-ils au milieu? Quand ma mère me disait que mon père était manipulateur, je la croyais. Et derrière, les relations avec mon père n'étaient pas les mêmes. Je ne lui ai jamais fait confiance, tout comme à ma mère d'ailleurs.
Donc, après cette engueulade, on se calme. Les jours passent, et mon père s'adapte. A savoir que je dois passer le jour de l'an chez un pote à Lyon. Donc pour l'occasion, un billet aller le 31, un billet retour le 1 Janvier.
Déjà, avant d'y aller, le 28 ou le 29, mon père reçoit la visite des flics. La raison est le kidnapping des enfants de Mme M par Mr. C. Mon père nous a fait descendre, nous a montré en bonne santé aux flics, mais on ne comprenait pas. Elle nous avait dit qu'elle ne nous reprendrait pas à la réception du train, donc on est resté sur Paris. Mais deux jours plus tard, elle porte plainte auprès de la police parce que ses envies n'étaient pas sur le quai à la date prévue.
Vient la soirée du jour de l'an. Je fais la fête, je prends ma première vraie cuite, mais avant d'être saoul, je reçois un sms de ma mère, me disant qu'elle en a marre de se battre. Et l'habituel blabla sur le fait qu'on est ses enfants, qu'elle ne veut pas nous voir partir, etc.
Dans le même temps, mon frère, âgé de 12 ans, reçois un sms de ma mère disant qu'elle va se faire sauter au gaz, qu'on est des cons, qu'on ne fait que suivre notre père, qu'on porte en nous ses gènes qui sont pour elle les gènes du mal, qu'on ne saura jamais rien faire de notre vie... Fin bref, rien d'amusant.
Je rentre le lendemain chez mon père à Paris, et quelques jours plus tard, finalement, on rentre sur Lyon. Mais même au retour sur Lyon, ma mère trouve le moyen de me reprocher de ne pas être passé la voir chez elle quand je suis allé chez mon pote. Pour moi, elle était dans notre maison familiale et j'ai appris plus tard qu'elle voulait se faire sauter au gaz là bas. S'en est suivie une énième engueulade. Où avais-je tort? Pourquoi elle me gueulait dessus comme si j'étais le fautif? Je ne comprenais pas, mais elle voulait se sauter au gaz. Et elle nous l'a dit en face, de but en blanc. En nous disant que nous étions responsables de ses malheurs, de ses procès, du fric qu'elle devait à tout le monde, que sans nous, elle serait cent fois mieux.

Quelques jours plus tard, j'ai rencontré une personne que j'estime beaucoup aujourd'hui. Je ne rentre pas dans les détails, mais elle m'a aidé à retrouver le sourire par le simple fait de me demander "Mais pourquoi tu ne souris pas?". Ca, plus la découverte de SE... J'ai commencé à en avoir marre de me lamenter de mon sort, de ressembler de plus en plus à ma mère.

La suite est plutôt courte et du même accabit jusqu'à mon DUT obtenu en 2010. Aout 2010, je suis colocataire d'un appartement, pendant deux ans, pour une année d'alternance et une année où le chomage et le boulot s'enchainent. L'éloignement était vital pour comprendre certaines choses. Mais surtout vivre sans un tel poids sur les épaules.
Il n'en reste pas moins que des stages effectués pour le DUT, de mon alternance, de ma formation, les profs et collègues me percevaient comme quelqu'un de mou, au premier abord. Quelqu'un qui ne sait rien faire, qui n'a envie de rien faire... La première fois qu'on m'a dit ça, j'étais étonné, et on m'a rassuré en me disant qu'après quelques semaines, en me connaissant, on voyait que je n'étais pas si mou que ça. Mais le mal était là.
Lors de ma soutenance de stage de fin de diplome de DUT, le directeur d'IUT faisant parti du jury m'avait remonté un peu les bretelles. Le fond de mes exposés a toujours été très bon, je comprenais toujours le sujet qu'on me confiait et on ne doutait pas de mes compétences techniques. Mais venait un autre problème, le relationnel. Mou, monotone, aucune intonation dans les phrases, aucune émotion. J'étais ennuyant à mourir dans mes exposés, je ne souriais pas, comme si je m'emmerdais. Et ça a été assez "préjudiciable" dans le sens où pour les entretiens avec des entreprises, ça ne passait pas ! C'est l'impression, l'image qui compte et on m'a fait comprendre de tenter d'améliorer ça.
En licence professionnelle, en alternance, je présente donc mon sujet d'alternance à la fin de mon année. Là, je retombe quasiment sur le même jury, avec la même personne. Et là, j'ai droit à un vrai coup de gueulante. J'étais quasiment en larmes devant mes deux tuteurs, mon directeur d'IUT s'en fichait, il me rentrait dans le lard, vraiment. Bon, il ne m'a jamais apprécié, mais il était en colère. Mon tuteur référent à l'école, lui, était plus calme mais avait le même discours. Soutenant une fois encore qu'ils me connaissaient. Que je n'étais pas celui que je paraissais. Et c'est là qu'est partie l'idée de me faire aider psychologiquement.

Donc, depuis début 2012, j'ai des rendez vous chaque semaine avec une psychologue, et je peux, le mardi et le jeudi soir, assister à une séance de groupe, où on parle d'un thème commun. Mais je devais améliorer ça, et commencer à résoudre sérieusement tout ça.

Juin 2012, soit quelques mois plus tard, ma mère et mon frère empruntent mon appartement un weekend alors que je suis à un festival avec des amis. Sur le chemin du retour, j'apprends que ma mère avait dormi dans mon lit deux places, ma chambre, avait fait le ménage (elle est maniaque du contrôle et du ménage) dans tout l'appartement et ma chambre. J'ai appris à la comprendre avec le temps, et je sais que ça partait d'une bonne intention. Mais il fallait qu'elle me lâche. A 22 ans, je ne pouvais pas la permettre de dormir dans mon lit, dans mon appartement. Au niveau de mon intimité, ça ne passait pas ! Le temps de revenir, je retrouvais mon frère en pleurs pour une histoire de baguette. Le même discours qu'à l'accoutumée, une crise de panique de la part de ma mère, qu'elle en a marre de nous. Je décide donc de m'en charger pendant que mon frère va chercher du pain. On s'engueule plus qu'on ne discute. Ou plutôt, elle crie, et j'essaie de parler. En lui expliquant qu'on la voit comme une folle. Et à lui demander si elle se rend compte de ce que cela implique, que ses fils pensent qu'elle est une folle? Elle s'énerve, comme toujours, arguant que je lui manque de respect, qu'elle a droit à du respect, et tout le reste.

Où est ma soeur dans tout ça? Virée chez mon père en 2009 parce qu'elle se rebellait contre ma mère, s'opposait à elle. Et ça n'a jamais été de la faute de ma mère, selon ma mère. Elle allait jusqu'à transformer la vérité, la répandre aux parents des amis de ma soeur, faisant passer ma soeur comme la méchante et ma mère comme la victime... Et j'ai assisté à ça en direct live. J'ai bouilli, parce que l'hypocrisie, je n'en peux plus. Mais depuis des années, ma mère et ma soeur sont en froid. Forcément, l'histoire n'est ni blanche ni noire, mais ma mère a eu un comportement à l'époque que j'estimais incorrect.

Bref, aout 2012, je reviens chez ma mère, faute de moyens financiers pour prendre un nouvel appartement. Je décide de me concentrer sur mon rétablissement psychologique, parce que mon dernier CDD s'était mal passé au niveau relationnel avec mon équipe alors qu'avec l'ensemble du labo et les stagiaires ingénieurs, ça se passait très bien. J'ai d'ailleurs gardé contact avec certains d'entre eux. Donc je passe quelques mois sans chercher du boulot, me concentrant sur ça.
Alors, je vais revenir un peu en arrière, durant l'hiver 2011-2012. Une amie venait de perdre son grand père quelques mois auparavant, j'avais perdu mon oncle d'un cancer. Et un soir, dans un bar, j'avais abordé le thème sans le vouloir. Mon amie a pleuré, et je m'en voulais à mort. J'ai donc sombré dans une sorte de crise où j'ai chialé, où je me demandais ce que mon oncle pensait de moi. Et de fil en aiguille, j'en suis arrivé à chialer, m'énerver, saoul, sur ma situation avec ma mère, que mes amis ne comprenaient pas ce que ça faisait d'être bouffé de la sorte par une situation pareille. Je rageais totalement ! Je shootais dans une poubelle, rejetais mes amis... Je me suis bien sûr excusé le lendemain, mais le mal était fait. C'était la première fois que mes amis me voyaient de la sorte, moi d'ordinaire si calme et surnommé le politique de temps à autre.

Si je reviens sur cette histoire, c'est que j'ai perdu contact avec ces amis, et que mon passif avec ma mère n'y est pas étranger.

Il y a deux mois, j'étais à deux doigts de la frapper. Elle ressortait un de ses habituels discours, donnait dans la provocation, et j'ai craqué, lui gueulant qu'elle m'avait niqué mon adolescence, et j'essayais de m'imposer pour qu'elle comprenne. Et ne m'entendant pas, je jouais du torse et des bras pour la bousculer physiquement jusqu'à ce que je l'envoie violemment dans le canapé. Je n'en suis absolument pas fier ! Mais le lendemain, après avoir dormi chez un pote car j'étais viré de chez elle (et une scène où mon frère m'empêchait d'aller frapper ma mère, déblatérant ses conneries provocantes habituelles), elle faisait comme si de rien n'était. Deux mois plus tard, je n'oublie toujours pas. Je m'en veux toujours autant.

Et aujourd'hui, elle pique une crise d'enfer, me disant que je lui pique son argent alors qu'elle me donne sa CB pour aller faire les courses. Hier, mon frère fêtait ses 16 ans avec ses amis chez nous. Ma mère ne devait pas être là, à la base. Mais les choses ont fait que. Puis, à un moment donné de la soirée, elle descend, me disant "J'ai faim, donne moi un truc à manger". Mais du style esclave quoi. Je lui ai donc dit de prendre ce qu'il y avait. Quiche lorraine, gateaux apéros, et autres. Elle me dit qu'elle ne veut pas manger ça, ce à quoi je lui réponds de se faire à manger. Fin, pour moi, si elle a faim, elle se fait à manger, je ne suis pas responsable d'elle. Puis, quelques heures plus tard, elle descend, me demandant "Sers moi de la chartreuse". Je lui dis qu'elle peut prendre la bouteille et un verre et se servir, qu'elle a pas besoin de moi. Alors oui, j'aurais pu le faire et je reconnais ma faute dedans, mais le fait d'être perçu comme un chien et traité en tant que tel, c'est assez mal passé. J'ai 22 ans, j'ai autre chose à faire que de subvenir aux besoins de ma mère.

Bref, aujourd'hui, après le match à Gerland, elle est énervée, ressort toujours son habituel discours. Sauf que je commence sérieusement à en avoir marre. Ca m'a littéralement bouffé ma vie. Mon adolescence se résume à ça. Elle a engueulé mon frère d'avoir fait trop de bruit quand elle pouvait simplement descendre, demander de baisser le son et d'aller se coucher. Au lieu de ça, elle préfère nous gueuler dessus le lendemain. Sans doute parce que sa soirée n'était pas celle qu'elle avait prévue et que nous, on s'amusait. Elle me reproche également de lui avoir manqué de respect sous son toit, en public... Chose que je ne comprends pas vraiment à la base puisque pour moi, ce n'étaient ni des insultes, ni des reproches.




Les faits sont donc détaillés. Et merci déjà d'avoir lu tout ça, si vous avez tout lu.

En lisant ça, la première chose qu'on se dit, c'est de partir de cet enfer. J'y ai pensé. Sauf que je viens juste de retrouver du boulot. Je ne peux pas m'offrir un appartement pour le moment. Et j'ai une voiture à remplacer. Economiquement, c'est juste. Ma thérapie me permet de souffler, mais la situation reste compliquée à la maison.
Ma mère est irréprochable dans l'éducation qu'elle nous a donné. Puis, c'est ma mère, je l'aime. Mais en tant que personne, je ne peux absolument pas la blairer. Hypocrite, menteuse, jamais contente, contrariante, déprimée, qui se défoule sur les autres pour évacuer sa déprime, nous traite comme des chiens, nous demandant de la respecter... Et j'en passe. Et j'en ai marre.

Je me dis simplement, quand j'aurais un gosse, qu'elle voudra contrôle le gosse, lui mettre des idées dans la tête, le manipuler, lui dire que les gènes de mon père sont mauvais... Je ne peux même pas y penser !
Et ma mère m'a empêché d'avoir toute relation amoureuse. Je veux dire... Elle a toujours été menaçante physiquement. Du style à d'abord mettre des claques, puis des vrais coups de pied au cul quand on se rebellait, jusqu'à un certain âge. Mais la crainte physique est toujours là. Je ne sais pas non plus faire confiance aux autres, encore moins aux filles car je ne peux pas lui faire confiance et j'ai toujours peur, un jour, de voir une relation semblable à celle que j'ai avec ma mère. Inconsciemment, je ne peux pas m'empêcher de me projeter.

Je ne peux rien non plus organiser chez moi, je ne fais quasiment rien de mes soirées, je suis seul. Et ça m'a également empêcher de garder des liens avec des personnes que j'affectionne particulièrement. J'veux dire... Mon comportement d'aujourd'hui est une conséquence de ce qu'elle m'a fait subir toutes ces années.
Et même là, je doute de ce que j'ai fait de bon ou non aujourd'hui et hier pour qu'elle s'énerve de la sorte. J'étais encore une fois à deux doigts de la frapper, même si je me suis contenu dans le sens où j'ai stoppé l'adrénaline avant qu'elle ne monte.

Et cette relation, malsaine, me bouffe. Et la seule envie que j'ai, c'est de couper tout contact avec elle. Et c'est ce que je ferai. Sauf qu'il va falloir que je la supporte quelques mois encore, et y'a un moment, ça craquera.

Le plus difficile, dans tout ça, c'est qu'elle m'accompagne, en quelque sorte. J'ai repris la guitare après 10 ans d'arrêt, elle est à mes concerts. J'ai repris le foot, les trucs qui me font plaisir. Je sais qu'elle m'aime, qu'elle aime ses enfants. Mais elle a une telle conception de la vie et elle est tellement enfermée dans sa déprime, dans son monde, dans sa complexité qu'elle n'entend plus rien, qu'elle est impossible à raisonner car tout ce qu'on dit contre elle se retourne contre nous. Un exemple type "Tu pouvais nous dire de baisser le son" "Mais bien sur, c'est toujours de ma faute, jamais celle des autres" "Bah si tu nous l'avais dit, on n'en serait pas à se disputer" "Bah oui, c'est bien ce que je dis, c'est de ma faute ! VOus avez les mauvais gênes, vous n'êtes pas mes enfants".... Fin voilà quoi.

Le fait est que je veux me débarrasser de tout ça. Je vais avoir 23 ans, je commence à avoir envie de construire ma vie, ce qui est normal. Je n'ai eu qu'une relation sérieuse avec une fille (compliquée, mais quand même) et à l'heure actuelle, je n'ai aucune expérience sexuelle non plus.

Mais à côté, j'ai quand même des gens qui m'apprécient, qui font partie de mon quotidien, des amis sur qui je peux compter... Mais je me sens toujours aussi seul parce que je suis incapable de bâtir une relation sentimentale à cause de ça...

Bon, je n'avais pas prévu d'être aussi long que ça... Et j'en suis le premier désolé. J'ai simplement envie de me sentir comme n'importe qui d'autre, moi, normal, sans attendre que les gens me jugent sans cesse, sans y penser.
J'ai aussi besoin d'un moyen de pouvoir supporter ma mère. Mon frère me dit de fermer les écoutilles, sauf qu'il baigne dedans depuis son plus jeune âge, il est habitué à ça, même s'il est sensible à tout ça. Mais moi, je ne peux simplement pas. Et ça me bouffe mes relations... Fin, je ne peux pas vivre comme ça, je n'en ai pas envie.

Donc, si vous avez des idées, des solutions, elles sont la bienvenue. Car j'en suis à un point où j'ai envie de mettre tout ça derrière, définitivement, vivre ma vie, sans me soucier de tout ça. Franchir un cap, et être capable de penser à mon avenir sereinement.

Ma thérapie avance bien, il y a des progrès significatifs. J'espère trouver d'autres réponses pouvant me mettre sur la voie...

Encore une fois, désolé pour la longueur, et franchement merci pour avoir tout lu, si vous tenu jusque là. Sincèrement. Je n'attends pas de miracle parce que je suis le seul à pouvoir avancer mes pieds. Mais on a tous un jour besoin d'aide.

Relations malsaines - Comment en sortir? 21/24 09/03/2013 à 07:27
Merci à tous pour vos encouragements. Ca me fait du bien, à vrai dire. =)

Pour répondre à vos questions, je n'ai pas demandé de l'aide à mon père. Parce que depuis leur divorce, ma relation avec mon père, c'est beaucoup de "Comment ça se passe avec ta mère" et je n'ai plus envie de ça. J'ai envie de pouvoir raconter ma vie, de tirer le positif vers le haut, etc.
En ce qui concerne son enfance, yep, c'est délicat. Un père qui utilisait la ceinture de temps à autre, des frictions avec ses deux soeurs, un sentiment que sa mère ne s'est jamais vraiment occupée d'elle... Et du coup, elle ne sait pas ce que veut dire "s'amuser". Toujours les contraintes, toujours les obligations...
En ce qui concerne la thérapie, c'est une bonne idée. Mais que j'essaierai de mettre en place une fois parti de la maison. J'veux pas que ça se répercute sur l'ambiance derrière. Et elle doit se douter qu'il y a un problème mais elle est tellement dans le déni que pour moi, elle estime que rien n'est de sa faute. Fin bref...
Partir ne résoudra rien mais ça me permettra de vivre dans un climat plus sain, plus libéré. La lettre, j'y songe sérieusement.

@RhumOrange : Je ne suis pas dans la vengeance. J'veux dire, ça ne m'apportera rien sinon des problèmes supplémentaires. J'ai juste envie de pouvoir mettre tout ça derrière moi. Je devrai gérer cette situation toute ma vie, certes, mais j'veux pouvoir vivre au jour le jour sans que chaque journée, je pense à la relation que j'ai avec ma mère.

@Aussie : J'espère aussi qu'elle le réalisera un jour. C'est un peu un souhait enterré bien profond, mais c'est certain que ça faciliterai grandement les choses si un jour, elle arrivait vers moi, me disant "Désolé d'être comme je suis, désolée de vous avoir fait vivre un enfer". Mais bon... Il faut faire avec.
Pour mon père, c'est une relation totalement différente et c'est plus simple à accepter que celle de ma mère. Beaucoup plus simple.

@Soaz : J'ai écourté certaines réponses dessus, parce que je voulais te répondre. Parce que ça me montre qu'on trouve toujours pire que soi dans la vie et ça force forcément à relativiser ce que l'on vit. Fin, ça me fait cet effet là en tout cas. Mes soucis paraissent moindres quand je vois une personne comme toi vivre cette épreuve. On a chacun son histoire et quand on en arrive à un certain stade, ce n'est plus de la pitié qu'on attend, mais de l'aide, de la compréhension, une main tendue... Bref, merci d'avoir partagé tout ça. Ca m'a touché, à la fois dans ton histoire, mais que tu prennes le temps d'écrire ce que tu ressens un peu dans tout ça.
Ma mère est-elle bipolaire? Aucune idée. Je sais qu'elle est enfermée dans son monde. Hier encore, j'ai surpris une amie à elle dire à propos d'un gars "Si ça peut t'aider à imaginer, il est comme ton ex-mari mais en pire". Autant dire que la bonne femme, que je respecte pas mal, elle est descendu direct dans la case " a jeter" dans mon estime. Juger les gens sur ce qu'on ne connait pas...

Enfin... Merci à tous, en tout cas. Ca va mieux depuis que j'ai repris le boulot (y'a 3 semaines). Je rentre lessivé, pas trop le temps de penser à tout ça. Derrière, le foot permet encore de me dépenser. Je suis plus calme et moins tendu, surtout, parce que j'évacue tout ça au boulot, via les charges que je dois porter. La relation que j'ai avec mes collègues, ça va aussi. Ils ont leurs défauts, leurs qualités, comme tous, mais je commence à les connaitre, et pour le moment, je les aime bien, donc c'est le principal.
Et d'une manière générale, le moral est en hausse. =)

Merci à tous en tout cas, pour vos encouragements. Avec le recul, je me dis que j'avais besoin de me lâcher, et ca fait du bien de constater que des personnes extérieures à la situation peuvent décrire ça comme une situation anormale. Quand on est seul avec ses pensées, il y a toujours un moment où on s'imagine si on vit la situation ou si on l'imagine... Et ça fait du bien de voir que je la vis plus que je ne l'imagine. =)
Relations malsaines - Comment en sortir? 22/24 09/03/2013 à 08:07
Tout d'abord ; j'ai tout lu ainsi que les réponses de mes VDD.

Comme certains l'on dit le psy serait pas mal ; mais pour ma part je te le conseille vivement.
Ma mère et moi après quelques moi de thérapie familiale en somme arriver à un point où nous pouvons ENFIN se dire bonjour sans s'insulter.

J'espère que tu tiendras et que tout cela finira par s'arranger..
Bonne chance tout de même à toi et à ton petit frère.
Relations malsaines - Comment en sortir? 23/24 09/03/2013 à 19:32
... Ca fait beaucoup.
En fait, en grandissant, tu ressasse toutes les souffrances de ton enfance et de ton adolescence et du coup, le renvoi est trop difficile à avaler et ça te rend violent. Je suis désolée mais je ne vois pas de véritable solution à ton problème. Sans ce nouveau travail, j'aurais pu te proposer de rejoindre ta soeur et ton père mais là c'est impossible.
Personne d'extérieur à votre famille mais de qui tu serais proche ne pourrait parler à ta mère ? La convaincre de reconnaître elle même qu'elle n'est ni parfaite ni même saine et qu'elle devrait elle aussi suivre une thérapie serait une bonne idée. Emmène là avec toi peut être. Les thérapies relationnelles sont souvent d'une très grande efficacité. Je suis désolée mais je n'ai rien d'autre à te proposer si tu dois rester avec elle. En attendant que ça s'arrange, passe le moins de temps possible sous son emprise et essaie de rencontrer de nouvelles personnes pour te changer les idées; un confident qui t'écoute serait le bienvenu
Bonne chance à toi
Relations malsaines - Comment en sortir? 24/24 12/03/2013 à 18:16
Merci à vous pour le soutien.

Un peu bête à dire mais ça va mieux quand on lâche tout. =)

Sinon, demander à un membre de ma famille de raisonner ma mère, c'est comme demander à l'UMP d'être en accord avec le PS. Donc bon... Elle est quasiment séparée de sa famille à cause de son caractère. Ce qui fait que les tantes, oncles et cousins/cousines nous apprécient vraiment mais on ne s'est pas vu souvent pendant longtemps à cause du caractère de ma mère.

Fin bref, merci à tous de votre soutien. Ca m'fait un peu bizarre d'être dans la situation de celui qui demande conseil, mais j'avais besoin de ça, je relève la tete un peu plus, et avec le temps, j'irai mieux. Est-ce que je serai encore en relation avec ma mère? Aucune idée. Mais j'veux tout faire pour aller mieux.
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