Le suicide - eQ

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18 ans ou plus

Sick.My.Duck   Le suicide - eQ 10 14/09/10 à 15:21

Voici mon premier texte, j'ai écrit juste un petit article avant celui là donc vous comprendrez bien que j'suis un noob de la littérature (j'ai commencé à apprécier que très tard, l'an dernier...).

N'hésitez pas à balancer vos remarques, et pardonnez d'avance toutes les fautes.

Bonne lecture à vous.

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« Où est-ce que t’as balancé mon blouson ? »
La question parvint à Emma qui, tranquillement assise sur son lit, regardait fixement le vide devant elle. Elle ne répondit pas, elle n’entendit même pas, continuant inlassablement à regarder dans le vide, son esprit en veille. L’homme, dont elle avait oublié le nom – l’avait elle même déjà su ? – apparut sur le seuil de la chambre, son blouson à la main, pour lui dire qu’il s’en allait. Aucune réaction. Pas plus quand il tourna les talons et partit. Après un très long moment son corps attrapa d’un geste machinal propre à toutes les enveloppes charnelle vide, un paquet de cigarettes qui reposait sur la table de nuit à coté d’un briquet. Elle s’en alluma une et reposa le paquet et le briquet à leurs places respectives. La fumée de la cigarette irritant sa gorge desembruma son esprit. A chaque bouffée, elle sortit un peu plus de sa léthargie, ses pensées remontant à l’intérieur de son crâne en même temps que sa souffrance remontait dans son cœur.

Lentement, elle se leva et alla jusqu'à sa cuisine. Ça faisait des mois que sa durait, mais ce soir c’était terminé. Ça y est, la douleur avait atteint son paroxysme. Elle s’était battu mais maintenant, elle ne pouvait plus rien encaisser. Elle entra dans la cuisine, passa devant le four, regrettant un instant qu’il fut électrique, et se dirigea vers le bloc de couteaux où elle saisit le plus gros, puis retourna lentement à sa chambre, où elle s’alluma une deuxième clope. Tout en tirant sur sa cigarette elle posa le couteau en face d’elle et le fixa. Alors que d’habitude quand elle pensait à ce qu’elle songeait faire, des milliers de questions et de pensées se bousculaient dans sa tête, là une seule interrogation était présente dans son esprit : aurait-elle le cran de le faire ?

Elle resta un très long moment a contempler la lame épaisse du couteau, moment qui dura probablement des heures, se répétant inlassablement cette même foutue question. Puis, se décidant enfin, elle prit le couteau, l’appuya sur son poignet, l’enfonçant légèrement dans sa chair et d’un geste sec et décidé, trancha. La douleur fut très vive, et elle faillit lâcher le couteau, mais voyant le sang commencer à couler elle mis la lame dans son autre main et répéta l’opération sur son poignet droit et finalement, lacha la lame.

Ça y’est. Elle sentait la vie, la vie qui s’échappait de son corps pour de bon. Lentement, le sang coulait de son poignet sur sa jambe, pour finir sur les draps qu’il était entrain d’inonder. La douleur et le sang lui donnait l’impression de revivre sa première fois, sauf que cette fois-ci était vraiment beaucoup plus plaisante. Elle attrapa le paquet qui reposait bien sagement sur la table de nuit, le briquet toujours à ses côtés. Elle essaya vainement d’allumer une cigarette mais c’était peine perdue. Apparemment, elle avait dû couper quelques tendons au passage, et il lui était donc impossible de faire rouler la molette du briquet. Elle essaya encore mais abandonna, remettant paquet et briquet a leurs places avec toute la violence qu’elle pouvait encore mettre dans ses gestes. Putain ! Elle n’aurait même pas droit de savourer une dernière clope, histoire de fêter la fin de son calvaire. Elle commença à fermer les yeux, perdant doucement conscience, passant imperceptiblement de vie a trépas.

Enfin c’etait finit. Elle était morte, elle en était sûre. Sinon jamais elle n’aurait put être dans un tel de bien être et de béatitude. Mais un bruit se fit entendre sur sa droite. Le téléphone. Le téléphone sonnait, et elle l’entendait. Elle n’était pas encore morte, mais elle devina qu’elle n’en avait plus pour longtemps. Le message du répondeur automatique se déclencha, et le bip sonore n’allait pas tarder a résonner. Interlocuteurs à vos marques, prêts, parlez.

C’était sa mère. Sa mère qui appelait parcequ’elle n'avait pas eu de nouvelles ce dernier mois et qu’elle s’inquiétait.

Alors lui revint en mémoire sa famille, qui était là mais à qui elle n’avait jamais essayé de parler. Ni à un professionnel, ni même à ses amis. En fait elle n’avait essayé de parler à personne, jugeant qu’ils ne comprendraient pas et qu’elle s’en sortirait toute seule. Mais voilà ce n’était pas vrai. Ils auraient très bien compris, et elle ne s’en sortait absolument pas, au contraire. Elle s’était replié sur elle-même, et n’avait absolument rien fait pour s’en sortir, se contentant de geindre, de se plaindre de son sort et de se laisser couler. Le regret commença à monter, à l’envahir complètement. Maintenant, elle comprenait, elle voyait qu’il y avait un moyen de s’en sortir, de reprendre sa vie. Elle voulait le tenter, elle voulait vivre.

Mais c’était trop tard. C’était deux litres trop tard. Elle avait perdu trop de sang et maintenant c'était clair: elle allait mourir. C'est à ce moment là, au moment où elle savait qu'elle allait en finir qu'elle jouissait de la vie. C'est donc dans la fin qu'on se rend compte de l'importance du passé? Elle aurait tant aimé se réveiller d'un horrible cauchemar, près de l'homme qu'elle aime tant, elle aurait tant aimé lui expliquer à quel point elle l'aimait, et la place si importante qu'il occupait sans sa vie. Elle pleurait.

Elle pleurait toutes les larmes de son corps. Elle se leva et tenta de marcher jusqu'à son téléphone pour appeler les secours, mais ses muscles qui n'avaient plus l'apport en oxygène nécessaire l'en empêchèrent et la firent tomber. Elle rampait. Oui par terre elle avançait comme elle le pouvait. Allez, plus qu'un petit mètre avant d'atteindre le téléphone. Elle gémissait de douleur la pauvre, on peut le dire, elle regrettait. Une fois la petite table où le téléphone trônait fût atteinte, elle leva le bras vers le téléphone, la main ouverte pleine d'espoir. Sa vision devint floue, sa tête tournait, elle s'arrêta de pleurer. Le téléphone était dans sa main, enfin, après l'enfer qu'elle venait de vivre, elle méritait qu'on vienne la secourir, mais la Mort en a décidé autrement.

Son bras tomba, sa main lâcha prise laissant le téléphone maculé de sang s'écraser au sol. Elle rendit son dernier souffle, et finit enfin par crever les yeux ouverts, là, dans le hall d'entrée de son appartement, le téléphone à quelques centimètres de sa main. C'est là, sans dignité, qu'elle gisait dans une petite flaque de sang. Et c'est là que mon histoire s'arrête. Finalement, tout avait été merdique jusqu'au bout.

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Biensûr, c'est la version de mon profil, je la met là, car je sais qu'un jour où l'autre je vais encore changer de profil...

Le suicide - eQ 1/10 14/09/2010 à 15:46
Bah, j'suis pas du tout un pro, mais moi j'aime !
D'habitude les textes je ne les lis pas, et si je le lis je ne post pas de commentaires... mais avec celui-ci j'ai accrocher de suite, et j'ai manger jusqu'au bout !
Le suicide - eQ 2/10 14/09/2010 à 16:39
Bah, merci beaucoup !

Ca fait plaisir.
Le suicide - eQ 3/10 14/09/2010 à 18:24
Bon, pour faire des critiques, il y a quelques répétitions ("un paquet de cigarettes qui reposait sur la table de nuit à coté d’un briquet. Elle s’en alluma une et reposa le paquet et le briquet" par exemple, même si c'est pas grand chose, c'est moins agréable à lire) et je trouve que le personnage passe trop brusquement du soulagement au regret alors que c'est un moment clé dans l'histoire. Neutral

Enfin si je n'étais pas là pour juger ce texte, je dirais qu'il est pas mal dans l'ensemble. Wink
Le suicide - eQ 4/10 14/09/2010 à 19:20
J'aime beaucoup l'histoire.
Le suicide - eQ 5/10 14/09/2010 à 21:51
Walen > Ouais c'est vrai pour les répétitions, ça me dérangeai un peu mais, mais je voyais pas trop comment l'écrire différemment. Ensuite, j'ai approfondi cette version, d'une autre. En fat, à la base, les 2derniers paragraphes, et la moitié du 3eme dernier n'était pas écrit, et je les ai écrit juste après, car je trouvais que l'histoire s'arrêtait brusquement sur la mort d'Emma.

404 Not Found > Merci c'est très gentil.

"Chaque année, plus de 10000 personnes se suicident en France ; ce qui représente un suicide toutes les 50 minutes. Encore ces chiffres sont-ils sous-estimés d'environ 20% selon un rapport du Haut Comité de la Santé Publique."

Le suicide - eQ 6/10 14/09/2010 à 21:58
J'aime. J'aime beaucoup ;)
Pour quelqu'un qui est sensé être novice, respect.
Pour moi, rien à redire.
C'est géant ! Continue d'écrire ;)
Le suicide - eQ 7/10 14/09/2010 à 22:21
Spectral > J'ai été aidé par la réalité. Inspiré par mon expérience personnelle.

Mais merci.
Le suicide - eQ 8/10 14/09/2010 à 23:10
Pour mouah c'pas crédible pour un sou. Et ce serait bien de se relire pour corriger les fautes (d'étourderies ou pas). Et puis je trouve le style assez enfantin notamment à cause des maladresses dans les changements de temps.
J'n'aime pas.
Le suicide - eQ 9/10 14/09/2010 à 23:15
Eh bien moi j'aime. Smile

Par contre : "Elle s’était replié sur elle-même, et n’avait absolument rien fait pour s’en sortir, se contentant de geindre, de se plaindre de son sort et de se laisser couler." ça je n'ai pas aimé, ça pourrait être dit de façon plus délicate je pense, là c'est le cliché "ceux qui se suicident sont des lâches". Enfin moi je le vois comme ça.
Le suicide - eQ 10/10 14/09/2010 à 23:32
Frosties > Je l'ai dit, j'suis nul en Français, y'e na peut-être que j'ai pas capté, mais j'suis pas encore capable de pondre un texte sans fautes, même après moultes relectures.

Miss Sparkling > Merci pour cette remarque constructive. Après, c'est une histoire vécue avec une amie, et j'ai essayé de retranscrire la réalité, avec un peu d''imagination.
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