Tallula (1)

Quel âge avez-vous ?

Moins de 18 ans

18 ans ou plus

billy-the-skat   Tallula (1) 6 23/12/09 à 12:40

Bonjour, ceci est une nouvelle que j'avais posté il y a plusieurs mois, je n'en avais écris que le début. Depuis, j'ai poursuivi, j'aurais voulu connaître votre avis sur la suite. Comme c'est assez long, je le posterai en plusieurs fois, histoire que ça ne fasse pas trop "bloc". Merci d'avance pour vos critiques. =)


Elle n'était pas jolie, et son allure était débraillée.
Elle était chaussée d'une paire de Doc Marteen, usées jusqu'à la corde.
Son leggings qui lui était un peu trop grand, glissait en faisant des plis le long de ses jambes.
Sa jupe d’un violet intense virevoltait en tous sens. Il manquait un bouton à son chemisier et on pouvait apercevoir son nombril. Ses yeux d’un noir brûlant étaient encadrés par un trait de khôl pas tout à fait droit et qui avait coulé. Ses longs cheveux sombres encadraient son visage et mettaient ainsi en valeur son regard, un brin las et empreint d'une profonde tristesse.


Les mâchoires crispées , elle retenait ses larmes. Il ne fallait surtout pas pleurer.
Pleurer, c'est être faible, elle en était convaincue.
Sa haine bouillonnait en elle et elle la sentait jusqu'au plus profond de ses tripes. Une haine, qui comme une curieuse maladie, la dévorait de l'intérieur, la détruisant chaque jour un peu plus...
Une haine si grande, qu'elle aurait pu avaler la terre entière avec tous ses habitants !
Mais elle ne disait rien, gardant pour elle seule ce nœud d'émotions qu'avaient formé la haine, la rage, la tristesse, la colère et le désespoir. Malgré ce trop plein de sentiments, elle se sentait vide...
Comme si elle avait subitement rétrécie et était devenue trop petite pour son propre corps.
Tout ça, toute cette souffrance pourtant si évidente, mais qu’elle cachait à la face du monde avec une adresse saisissante. Tout ça, je ne l’ai appris que bien plus tard.


Personne ne connaissait réellement ses goûts, ce qu'elle aimait ou pas. Mais elle adorait la pluie.
Parfois il lui arrivait de s'assoir dehors, et de simplement regarder tomber la pluie. Sans un bruit.
Il lui arrivait de rester ainsi pendant des heures, sans ciller. Sans remuer le moindre muscle.
Comme si le temps, s'était figé...

Elle m’intriguait, me fascinait, me faisait peur en même temps…
Que ressentais-je réellement pour elle ? Je l’ignorais. Etais-ce de l’admiration ? De la compassion ? Ou tout simplement de la curiosité ? J’étais à cette époque, incapable de mettre des mots sur mes sentiments.
Ce qui étais sûr, c’est que je devais en avoir le cœur net. C’est ainsi qu’en ce pluvieux mercredi d’octobre, je me décidais pour la première fois à aller lui parler.

Tout le monde était déjà partit depuis bien longtemps, l’établissement était vide.
Je la trouvais assise, le dos calé contre le mur, plongée dans sa contemplation. Elle regardait tomber la pluie, comme toujours. Elle avait des airs de poupées de cire, figée dans sa pose. J’hésitais.
Puis me décidait finalement à aller lui parler. Je m’approchais d’elle sur la pointe des pieds, en retenant ma respiration, de peur de rompre le silence trop parfait qui régnait.
Je posais ma main sur son épaule. Elle sursauta, et me fixa l’air affolé, comme si je venais de pénétrer son secret.
« Tu vas être mouillée, dis-je Tu devrai peut-être rentrer chez toi… »
Son expression, l’instant précédent paniquée, retrouva sa neutralité habituelle.
« Non… je veux pas rentrer …» Elle l’avait chuchoté. C’était la première fois que j’entendais le son de sa voix, elle semblait lointaine. On aurait crû entendre la voix d’une fillette.

Plus la conversation avançait, plus cette fille qui se tenait en face de moi me semblait étrange.
Les propos qu’elle tenait semblaient être ceux d’une enfant, pas ceux d’un adolescente.
Que ce passait-il réellement dans sa tête lorsqu’elle prononçait ses mots ? A cette époque, je n’étais pas en mesure de le comprendre. Ce que je sais, c’est qu’elle m’intéressait de plus en plus. Peut-être la voyais-je comme une espèce de cobaye, à étudier…
Du bout des lèvres, j’osais lui proposer : « Tu veux venir chez moi ? »
Elle me répondit en hochant la tête, esquissant l’ébauche d’un maigre sourire ou transparaissait une tristesse infinie. Je lui tendis la main « Au fait, moi, c’est Marie ». Elle sera la main que je lui tendais :
« Tallula » répondit-elle simplement.


***

Je poussais la porte de la maison. « C’est toi ma chérie ?» demanda ma mère.
Sans rire, qu’est-ce qu’elle pouvait m’énerver parfois. Cette expression peut vous sembler extrême, j’avais 14 ans, je ne savais rien mais pensait pourtant tout savoir.
J’étais une adolescente comme les autres sans doutes.
Je criais : « J ‘ai ramené une amie ».
Sur ce, nous nous empressions de monter dans ma chambre.
Tallula, fidèle à ses habitudes, restait timidement dans l’embrassure de la porte.
Je lui fis signe d’entrer.Elle avança timidement jusqu’au centre de la pièce, et stoppa net.
Les bras ballants, fixant désespérément le bout de ses chaussures, comme si les réponses aux interrogations qui se bousculaient dans sa tête étaient inscrites dessus.

« Qu’est-ce que tu as envie de faire ? Lui demandais-je joviale. Je sais pas, tu veux discuter ? »
Tallula fronça les sourcils, sa voix tout à l’heure si enfantine avait changée de ton. Etait-ce de  la colère ?
J’aurais été bien incapable de le dire, Tallula ne se mettait jamais en colère.
« J’aime pas beaucoup parler… » avait-elle répondu d’un ton sec.
Sa réponse, un peu brusque ne me choquait pas le moins du monde. Tallula sous ses airs de punkette effarouchée, était extrêmement renfermée.

Je lui proposait de regarder la télé. Elle acquiesça. C’est ainsi que nous avons passé l’après-midi, assises ,sur le canapé du salon. Il était 18h quand Tallula rentra chez elle.
Je la raccompagnait jusqu’à la porte pour lui dire aurevoir. En repartant, elle m’adressa un sourire.
Un VRAI sourire. Les coins de ses lèvres s’étirèrent en découvrant ses dents un peu écartées, montrant deux magnifiques fossettes.

Depuis Septembre, je n’avais jamais vu Tallula sourire. Et je me sentais comme privilégiée.
Ce sourire, un peu bancal mais pourtant si charmant, c’était à moi et à moi seule qu’il était destiné.
Je compris que Tallula et moi, étions devenues amies.

***

Tallula (1) 1/6 23/12/2009 à 13:01
C'est vraiment mauvais à ce point ? X)
Tallula (1) 2/6 23/12/2009 à 13:02
J'ai cru que ça causait de la fille de Bruce Willis...

J'aime pas. Du tout.
Smile Jap
Tallula (1) 3/6 23/12/2009 à 13:16
Moi je trouve super bien !!!
C'est comme si je me vois dans cette histoire !!!

J'aime vraiment ça !
Tallula (1) 4/6 23/12/2009 à 13:24
Le Savoir a écrit :
Moi je trouve super bien !!!C'est comme si je me vois dans cette histoire !!!J'aime vraiment ça !

Merci Soulouf ^^
Tallula (1) 5/6 02/01/2010 à 16:01
Mon dieu j'ai l'impression que tu as dresser mon portrait dans certaines periodes de ma vie !

Sinon je trouve que c'est une belle histoire d'amitier =)
Samoth 
Tallula (1) 6/6 02/01/2010 à 16:16
Les deux premiers paragraphes sont mauvais, et m'ont fait craindre le pire. Mais en fait le reste est pas mal du tout. Pas de quoi crier au génie, mais sympathique tout de même. J'ai passé un bon moment en tout cas.
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