Un texte qui vous fait rêver?

Quel âge avez-vous ?

Moins de 18 ans

18 ans ou plus

Lucine Un texte qui vous fait rêver? 37 21/09/12 à 22:58

Bonjour fameux monde de littérature et création,


Je vous sollicite aujourd'hui dans le but de lire de beaux textes, profonds ou beaux ou qui vous (et donc peut-être me) parlent. Donc je vous demande si vous le voulez bien de partager des beaux passages de bouquins, films, discours, autres, philosophies,... qui vous ont plu. Pas un proverbe ou une citation d'une phrase et pas non plus dix pages, vraiment un truc qui vous aurait marqué, vous voyez?


Merci d'avance à ceux qui trouveront de quoi répondre plus ou moins coolement. (:

Un texte qui vous fait rêver? 21/37 24/07/2013 à 14:22
"Je n'ai rien d'extraordinaire. De cela, je suis certain. Je suis un homme ordinaire, aux idées ordinaires, et j'ai mené une existence ordinaire. Aucun monument ne sera élevé a ma mémoire, et mon nom sera vite oublié. Mais j'ai aimé un être de tout mon cœur, de toute mon âme."
Noah - les pages de notre amour de Nicholas SPARKS

Mais je vais m'arrêter a la sinon je ne m'arrêterai jamais x)
Samoth 
Un texte qui vous fait rêver? 22/37 24/07/2013 à 16:12
"Elle était occupée non pas d'elle-même mais en elle-même, et cette occupation était, elle aussi, reposante et paisible. C'est ainsi qu'une jeune fille est riche, et embrasser cette richesse vous rend riche vous-même. Elle est riche tout en ignorant qu'elle possède quelque chose ; elle est riche, elle est un trésor. Une douce paix régnait sur elle, et un peu de mélancolie. Elle était facile à soupeser avec les yeux, légère comme une Psyché portée par des génies, oui plus légère encore, car elle se portait elle-même. Que les doctrinaires disputent sur l'assomption, elle ne me semble pas inconcevable, car la Madone n'était plus de ce monde ; mais la légèreté d'une jeune fille, voilà qui est inintelligible, elle défie les lois de la pesanteur".

Kierkegaard, Journal du séducteur.


"Point n'est assez pour moi que cesse de nuire l'éclair. Ne veux le détourner ; que pour moi il apprenne - à œuvrer !
Ma sagesse depuis longtemps déjà comme une nuée s'amasse, elle devient plus tranquille et plus sombre. Ainsi fait toute sagesse qui un jour enfantera - des éclairs.
Pour les hommes du jour d'hui je ne veux être lumière, ni être appelé lumière. Ceux-là - je les veux rendre aveugles ; éclair de ma sagesse, oh ! leur crève les yeux !"

Nietzsche, Ainsi parlait Zarathoustra



"À droite de mon banc s’ouvrait précisément un trou,large, à même le trottoir dans le genre du métro de chez nous. Ce trou me parut propice, vaste qu’il était, avec un escalier dedans tout en marbre rose. J’avais déjà vu bien des gens de la rue y disparaître et puis en ressortir. C’était dans ce souterrain qu’ils allaient faire leurs besoins. Je fus immédiatement fixé. En marbre aussi la salle où se passait la chose. Une espèce de piscine, mais alors vidée de toute son eau, une piscine infecte, remplie seulement d’un jour filtré,mourant, qui venait finir là sur les hommes déboutonnés au milieu de leurs odeurs et bien cramoisis à pousser leurs sales affaires devant tout le monde, avec des bruits barbares.

Entre hommes, comme ça, sans façons, aux rires de tous ceux qui étaient autour, accompagnés des encouragements qu’ils se donnaient comme au football. On enlevait son veston d’abord, en arrivant, comme pour effectuer un exercice de force. On se mettait en tenue en somme, c’était le rite.

Et puis bien débraillés, rotant et pire, gesticulant comme au préau des fous, ils s’installaient dans la caverne fécale. Les nouveaux arrivants devaient répondre à mille plaisanteries dégueulasses pendant qu’ils descendaient les gradins de la rue ; mais ils paraissaient tous enchantés quand même.

Autant là-haut sur le trottoir ils se tenaient bien les hommes et strictement, tristement même, autant la perspective d’avoir à se vider les tripes en compagnie tumultueuse paraissait les libérer et les réjouir intimement.

Les portes des cabinets largement maculées pendaient,arrachées à leurs gonds. On passait de l’une à l’autre cellule pour bavarder un brin, ceux qui attendaient un siège vide fumaient des cigares lourds en tapant sur l’épaule de l’occupant en travail, lui, obstiné, la tête crispée, enfermée dans ses mains. Beaucoup en geignaient fort comme les blessés et les parturientes. On menaçait les constipés de tortures ingénieuses.

Quand un giclement d’eau annonçait une vacance, des clameurs redoublaient autour de l’alvéole libre, dont on jouait alors souvent la possession à pile ou face. Les journaux sitôt lus, bien qu’épais comme de petits coussins,se trouvaient dissous instantanément par la meute de ces travailleurs rectaux. On discernait mal les figures à cause de la fumée. Je n’osais pas trop avancer vers eux à cause de leurs odeurs.

Ce contraste était bien fait pour déconcerter un étranger. Tout ce débraillage intime, cette formidable familiarité intestinale et dans la rue cette parfaite contrainte ! J’en demeurais étourdi.Je remontai au jour par les mêmes marches pour me reposer sur le même banc. Débauche soudaine de digestions et de vulgarité. Découverte du communisme joyeux du caca."

Céline, Voyage au bout de la nuit.
Un texte qui vous fait rêver? 23/37 24/07/2013 à 19:11
"On croit toujours que certaines relations sont si fortes qu'elles peuvent résister à tout, mais ce n'est pas vrai. La confiance qui s'étiole, la lassitude, les mauvais choix, les soleils trompeurs de la séduction, la voix chaude des sales cons, les longues jambes des sales connes, les injustices du destin : tout concorde à tuer l'amour. Dans ce genre de combat inégal, les chances de victoire sont tellement minces, qu'elles tiennent plus de l'exception que de la règle."

Guillaume Musso, Que serais-je sans toi ?


"Les liens se font et se défont, c'est la vie. Un matin, l'un reste et l'autre part, sans que l'on sache toujours pourquoi. Je ne peux pas tout donner à l'autre avec cette épée de Damoclès au-dessus de la tête. Je ne veux pas bâtir ma vie sur les sentiments, parce que les sentiments changent. Ils sont fragiles et incertains. Tu les crois profonds et ils sont soumis à une jupe qui passe, à un sourire enjoleur. Des gens qui s'aiment pour la vie... moi j'en connais pas .

"- Tu te rends compte tout de même que tu es en train de te détruire pour quelque chose qui n'existe pas ?
- L'amour, ça n'existe pas ?
- L'amour, ça existe sûrement. Mais toi, tu adhères à cette théorie débile de l'âme soeur. Comme s'il existait une sorte d'emboitement parfait entre deux individus prédestinés à se rencontrer...
- Ah bon, c'est débile de croire qu'il existe peut-être quelqu'un capable de nous rendre heureux, quelqu'un avec qui on aurait envie de vieillir ?
- Bien sûr que non, mais toi, tu crois à autre chose : à cette idée qu'il n'y aurait sur cette Terre qu'une seule personne faite pour nous. Comme une sorte de part manquante originelle dont on aurait gardé la marque dans notre chair et dans notre âme."

Guillaume Musso, La fille de papier
Un texte qui vous fait rêver? 24/37 24/07/2013 à 19:14
J'adore Guillaume Musso, mes préférées sont "Seras tu la?" Et "la fille de papier" Coeur
Un texte qui vous fait rêver? 25/37 24/07/2013 à 23:16
Le poème Les Conquérents, de José-Maria de Heredia.
Samoth 
Un texte qui vous fait rêver? 26/37 28/08/2013 à 21:05
J'aimerais bien pouvoir citer l'intégralité de Mort à crédit, m'enfin... ! Le début alors !

"Nous voici encore seuls. Tout cela est si lent, si lourd, si triste... Bientôt je serai vieux. Et ce sera enfin fini. Il est venu tant de monde dans ma chambre. Ils ont dit des choses. Ils ne m'ont pas dit grand-chose. Ils sont partis. Ils sont devenus vieux, misérables et lents chacun dans un coin du monde.

Hier à huit heures Madame Bérenge, la concierge, est morte. Une grande tempête s'élève de la nuit. Tout en haut, où nous sommes, la maison tremble. C'était une douce et gentille et fidèle amie. Demain on l'enterre rue des Saules. Elle était vraiment vieille, tout au bout de la vieillesse. Je lui ai dit dès le premier jour quand elle a toussé: "Ne vous allongez pas surtout!... Restez assise dans votre lit!" Je me méfiais. Et puis voilà... Et puis tant pis.

Je n'ai pas toujours pratiqué la médecine, cette merde. Je vais leur écrire qu'elle est morte Madame Bérenge à ceux qui m'ont connu, qui l'ont connue. Où sont-ils?

Je voudrais que la tempête fasse encore plus de boucan, que les toits s'écroulent, que le printemps ne revienne plus, que notre maison disparaisse.

Elle savait Madame Bérenge que tous les chagrins viennent dans les lettres. Je ne sais plus à qui écrire... Tous ces gens sont loin... Ils ont changé d'âme pour mieux trahir, mieux oublier, parler toujours d'autre chose...

Vieille Madame Bérenge, son chien qui louche on le prendra, on l'emmènera...

Tout le chagrin des lettres, depuis vingt ans bientôt, s'est arrêté chez elle. Il est là dans l'odeur de la mort récente, l'incroyable aigre goût... Il vient d'éclore... Il est là... Il rôde... Il nous connaît, nous le connaissons à présent. Il ne s'en ira plus jamais. Il faut éteindre le feu dans la loge. A qui vais-je écrire? Je n'ai plus personne. Plus un être pour recueillir doucement l'esprit gentil des morts... pour parler après ça plus doucement aux choses... Courage pour soi tout seul!

Sur la fin ma vieille bignolle, elle ne pouvait plus rien dire. Elle étouffait, elle me retenait par la main... Le facteur est entré. Il l'a vue mourir. Un petit hoquet. C'est tout. Bien des gens sont venus chez elle autrefois pour me demander. Ils sont repartis loin, très loin dans l'oubli, se chercher une âme. Le facteur a ôté son képi. Je pourrais moi dire toute ma haine. Je sais. Je le ferai plus tard s'ils ne reviennent pas. J'aime mieux raconter des histoires. J'en raconterai de telles qu'ils reviendront, exprès, pour me tuer, des quatre coins du monde. Alors ce sera fini et je serai bien content."
Un texte qui vous fait rêver? 27/37 29/08/2013 à 20:22
J'aime beaucoup L'invitation au voyage de Charles Baudelaire Yeux Bleus ça me fait rêveeeer Aux anges
Un texte qui vous fait rêver? 28/37 30/08/2013 à 23:59
Je respire où tu palpites,
Tu sais ; à quoi bon, hélas !
Rester là si tu me quittes,
Et vivre si tu t'en vas ?

A quoi bon vivre, étant l'ombre
De cet ange qui s'enfuit ?
A quoi bon, sous le ciel sombre,
N'être plus que de la nuit ?

Je suis la fleur des murailles
Dont avril est le seul bien.
Il suffit que tu t'en ailles
Pour qu'il ne reste plus rien.

Tu m'entoures d'Auréoles;
Te voir est mon seul souci.
Il suffit que tu t'envoles
Pour que je m'envole aussi.

Si tu pars, mon front se penche ;
Mon âme au ciel, son berceau,
Fuira, dans ta main blanche
Tu tiens ce sauvage oiseau.

Que veux-tu que je devienne
Si je n'entends plus ton pas ?
Est-ce ta vie ou la mienne
Qui s'en va ? Je ne sais pas.

Quand mon orage succombe,
J'en reprends dans ton coeur pur ;
Je suis comme la colombe
Qui vient boire au lac d'azur.

L'amour fait comprendre à l'âme
L'univers, salubre et béni ;
Et cette petite flamme
Seule éclaire l'infini

Sans toi, toute la nature
N'est plus qu'un cachot fermé,
Où je vais à l'aventure,
Pâle et n'étant plus aimé.

Sans toi, tout s'effeuille et tombe ;
L'ombre emplit mon noir sourcil ;
Une fête est une tombe,
La patrie est un exil.

Je t'implore et réclame ;
Ne fuis pas loin de mes maux,
O fauvette de mon âme
Qui chantes dans mes rameaux !

De quoi puis-je avoir envie,
De quoi puis-je avoir effroi,
Que ferai-je de la vie
Si tu n'es plus près de moi ?

Tu portes dans la lumière,
Tu portes dans les buissons,
Sur une aile ma prière,
Et sur l'autre mes chansons.

Que dirai-je aux champs que voile
L'inconsolable douleur ?
Que ferai-je de l'étoile ?
Que ferai-je de la fleur ?

Que dirai-je au bois morose
Qu'illuminait ta douceur ?
Que répondrai-je à la rose
Disant : " Où donc est ma soeur ?"

J'en mourrai ; fuis, si tu l'oses.
A quoi bon, jours révolus !
Regarder toutes ces choses
Qu'elle ne regarde plus ?

Que ferai-je de la lyre,
De la vertu, du destin ?
Hélas ! et, sans ton sourire,
Que ferai-je du matin ?

Que ferai-je, seul, farouche,
Sans toi, du jour et des cieux,
De mes baisers sans ta bouche,
Et de mes pleurs sans tes yeux !


Victor Hugo. C'est mon poème préféré, il a beaucoup de significations pour moi.
Aalex   
Un texte qui vous fait rêver? 29/37 31/08/2013 à 00:04
Idem, j'adore ce texte. Quand j'étais en primaire, genre CM2, j'ai vu ce poème dans un livre illustré, les dessins avec le texte, c'était magique.. C'est pourquoi je connais uniquement les dates de Victor Hugo, 1802-1885. Voilà Yeux Bleus

Après, d'accord, je lis aussi les Musso et les Marc Levy, mais de là à citer ceux-là pour un texte qui nous fait rêver, les gens, quand même Sad
frtt   
Un texte qui vous fait rêver? 30/37 13/09/2013 à 18:51
Je peut te citer des auteurs x)
Un texte qui vous fait rêver? 31/37 17/09/2013 à 17:45
Lorsque tu naîs
Tout le monde souris
Et toi
Tu es le seul à pleurer.
Alors vis ta vie,
De sorte qu'à ta mort
Tout le monde pleure
Et que toi
Tu sois le seul à sourir!
Un texte qui vous fait rêver? 32/37 17/09/2013 à 18:52
Rapel toi de Ma2x
cette chanson est just magnifique
Un texte qui vous fait rêver? 33/37 18/09/2013 à 22:05
Un seule poème me fait frissonner d'émotion:

Sensation

"Par les soirs bleus d'été, j'irai dans les sentiers,
Picoté par les blés, fouler l'herbe menue:
Rêveur, j'en sentirai la fraîcheur à mes pieds.
Je laisserai le vent baigner ma tête nue.

Je ne parlerai pas, je ne penserai rien:
Mais l'Amour infini me montera dans l'âme,
Et j'irai loin, bien loin, comme un bohémien,
Par la Nature, - heureux comme avec une femme."

C'est de Rimbaud -évidemment Smile- et j'adore le dire tout doucement, le murmurer. Assembler des mots, les faire rimer avec un certain nombre de pied, c'est écrire un poème, mais là... C'est bien plus que ça je pense...
Un texte qui vous fait rêver? 34/37 13/10/2013 à 23:55
"Tout était si parfait dans cette symphonie nordique de pâleur et de mer que je craignais d'interrompre un de ces moments qui peuvent durer toute une vie, pourvu qu'il y eût mémoire. Une mouette s'échappait de la brume, traçait son signe bref au-dessus de l'eau et s'envolait comme une note. "

"-Toi, Bruno, un jour, tu vas crever de gentillesse, de tolérance et de douceur.
-Eh bien, à tout prendre, ce n'est pas une mauvaise façon de crever. "

Romain Gary, Les Cerfs-Volant

"Et les vitres redeviennent sable,
L'encre redevient eau,
Les pupitres redeviennent arbres,
La craie redevient falaise,
Le porte-plume redevient oiseau. "

Jacques Prévert

"Je suis le souffle du vent, je suis la pluie sur tes fenêtres, je suis les courants d'air qui font claquer les portes; je suis les craquements du parquet que la nuit emporte; je suis le chat qui passe en silence sous le faisceau d'un lampadaire, je suis les premières neiges, je suis la lune qui éclaire la mer, je suis les odeurs de l'hiver; je suis le fracas des vagues contre la jetée, je suis les cris des goélands, je suis les embruns sur les rochers; je suis tes doigts qui frémissent, je suis l'eau vive qui court contre la coque de ton canot qui glisse; je suis les parfums de genet et d'agent au printemps, je suis les bans de sable qui découvrent, je suis l'orage, le soleil qui perce à travers les nuages, je suis les gouttes sur ton visage, je suis la vie autour de toi.

Je veille sur toi. "

Fauve, 2XGM
Un texte qui vous fait rêver? 35/37 14/10/2013 à 01:16
"Comment tu peux penser que tu tiens à moi si moi-même j'y tiens pas ? Pourquoi tu dis que tu m'aimes alors que moi-même j'me déteste ? Pourquoi t'es là, pourquoi tu restes ? Comment est-ce que tu peux penser que tu tiens à moi si moi-même j'y tiens pas ? Pourquoi tu dis que tu m'aimes alors que moi-même j'me déteste ? Pourquoi t'es là, pourquoi tu restes ?"

Fauve
Rei   
Un texte qui vous fait rêver? 36/37 14/10/2013 à 12:21
Ma copine na jamais voulu faire la sodomie car elle avait deja essayer mais elle a arrter tres tres vite car elle avait trop mal et cela fait plus de 1ans qu'on n'est ensemble et hier dans l'aprem midi a force de le faire arriver le soir sa la piquer elle avait mal et a commencer a me chercher et je lui est dit d'arreter car on ne pouver pas mais elle continuer elle a fini par me dire que je kifferai lui mettre derriere jai fini par lui avouer que je kifferai en lui mettant en meme temp un doigt et na rien dit je lui est mi 2 doigt et elle ma retirer mes doigt en me disant de lui mettre otre chose car elle naimer pas avec les doigt et quand j'ai commencer a lui mettre j'ettai au dessus d'elle c'est rentrer elle a u un peu mal je n'est pas pu lui mettre entiere differente position mais jamais entiere elle ma meme dit que cetait au fur et a mesure que sa passerai mieux mais elle ma dit quelle n'aimer pas la sensation comme si elle etai au toilette et quelle fesait comment faire pour qu'on puisse le faire derriere mais longtemp

ça me fait rêver et c'est plein de vérités sur la condition actuelle de l'homo sapiens.
Un texte qui vous fait rêver? 37/37 14/10/2013 à 18:50
"Ce n'est pas le monde qui est tombé bien bas; ce sont les hommes qui se complaisent dans la bassesse. Ou vivre en homme ou mourir en martyr. Il n'y a pas d'autre alternative pour celui qui se veut libre."
- Les Sirènes de Bagdad

"Ce fut comme une dénégation de toutes choses du ciel et de la terre, qu'on peut nommer désenchantement, ou, si l'on veut désespérance; comme si l'humanité en léthargie avait été crue morte par ceux qui lui tâtaient le pouls. De même que ce soldat à qui l'on demanda jadis : « A quoi crois-tu ? » et qui le premier répondit : « A moi » ; ainsi la jeunesse de France, entendant cette question, répondit la première : « A rien. »
Dès lors il se forma comme deux camps : d'une part, les esprits exaltés, souffrants, toutes les âmes expansives qui ont besoin de l'infini, plièrent la tête en pleurant ; ils s'enveloppèrent de rêves maladifs, et l'on ne vit plus que de frêles roseaux sur un océan d'amertume ; d'une autre part, les hommes de chair restèrent debout, inflexibles, au milieu des jouissances positives, et il ne leur prit d'autre souci que de compter l'argent qu'ils avaient. Ce ne fut qu'un sanglot et un éclat de rire, l'un venant de l'âme, et l'autre du corps."
-Musset, La Confession d'un enfant du siècle (chapitre II)

"Les filles c'est comme ça, même si elles sont plutôt moches, même si elles sont plutôt connes, chaque fois qu'elles font quelque chose de chouette on tombe à moitié amoureux d'elles."

"Cet échec vers lequel tu cours, c’est un genre d’échec particulier, et horrible. L’homme qui tombe, rien ne lui permet de sentir qu’il touche le fond. Il tombe et il ne cesse pas de tomber. C’est ce qui arrive aux hommes qui, à un moment ou à un autre durant leur vie, étaient à la recherche de quelque chose que leur environnement ne pouvait leur procurer. Du moins voila ce qu’ils pensaient. Alors ils ont abandonné leurs recherches. Avant même d’avoir vraiment commencé. Tu me suis ?… Voila ce que Wilhelm Steket a dit : « l’homme qui manque de maturité veut mourir noblement pour une cause. L’homme qui a atteint la maturité veut vivre humblement pour une cause. » Je pense qu’un de ces jours il va falloir que tu découvres où tu veux aller. Et alors, tu devras prendre cette direction. Immédiatement. Tu ne peux pas te permettre de perdre une minute. Pas toi… Entre autres choses, tu découvriras que tu n’est pas le premier à être perturbé et même dégoûté par le comportement de l’être humain… Tu n’es pas le seul, et de le savoir cela t’excitera, te stimulera."
- L'attrape-coeur, J.D. Salinger
Recommande ce site a tes ami(e)s | Aller en haut

Partenaires : Énigmes en ligne