Témoignage.

Quel âge avez-vous ?

Moins de 18 ans

18 ans ou plus

Louise.   Témoignage. 40 05/05/12 à 18:42

Bonjour à tous.

Je vous préviens tout de suite, ce topic n'a pas de but précis, si ce n'est me soulager un peu d'un poid énorme que j'ai sur le coeur depuis bientôt un an. Je ressent le besoin d'en parler, de dénoncer ce que j'ai vécu, et de connaître les réactions que vous pouvez avoir vis à vis de ça.


Alors voilà. J'approche aujourd'hui d'une date assez douloureuse. Il y a pratiquement un an, le 23 Mai 2011 précisément, j'ai fait une tentative de suicide. Bon, vous devez sans doute vous dire "Encore une ado qui a fait un caprice et qui a voulu attirer l'attention sur elle", mais non, ce n'est pas du tout le cas.
A cette époque, j'étais en couple depuis peu avec un garçon formidable appelé Matthieu, qui avait à mes yeux toutes les qualités du monde. Il était la seule chose positive dans ma vie. A côté de ça, j'avais des problèmes dans tous les domaines. J'avais de gros problèmes de santé, ma mère était totalement hystérique et avait de grosses crises de larmes et de colère tous les jours, son nouveau mari était alcoolique et surendetté ... Quant à mon père, il était parti depuis des années à l'autre bout de la France en emportant avec lui tout notre argent. Ca, c'est juste pour le plan familial. Au lycée, je n'avais absolument aucun ami. Je restais seule dans mon coin à broyer du noir pendant toute la journée. Niveau études, j'avais plus aucune motivation. Les profs passaient leur temps à m'enfoncer au lieu de me soutenir, alors qu'ils étaient parfaitement au courant de ma situation familiale. Ils m'humilliaient, litteralement. Mes résultats étaient en chutte libre, alors que j'avais 17,3 de moyenne de troisième, je me suis retrouvée avec une moyenne générale de 10,4 en seconde. Je me suis mise à sécher de plus en plus les cours pour aller trainer en ville ou dans des parcs.
Ma vie était une véritable catastrophe. Il n'y avait que Matthieu qui me soutenait. Il a été vraiment formidable tout le temps de notre relation, je tiens à le préciser.
Seulement voilà. Le 22 Mai au soir, ma mère a encore eu une crise. Elle s'était engueulée avec son mari à propos d'argent, il est parti en claquant la porte, et comme je me retrouvais seule avec elle dans la maison, elle s'est clairement défoulée sur moi. Ca a duré toute la soirée, puis une fois qu'elle s'est calmée, elle est partie se vider une bouteille de vin blanc sur le canapé.

C'est à partir de cet instant que tout a basculé. Dès qu'elle est partie se saouler, je me suis retrouvée dans un état second. C'est comme si mon esprit se retrouvait à l'extérieur de mon corps, je ne contrôlais plus mes actes. Je ne pensais plus à rien, tout était embrouillé. La seule chose que je me suis dite, c'est que je ne voulais plus subir tout ça. J'en avait marre de cette existence misérable. Je ne pense pas que je désirais clairement mourir, c'était plutot un ras le bol général où la seule solution qui me venait à l'esprit était d'en finir. C'était radical, ça me convenait.
J'ai donc tout préparé. Je me suis renseignée sur les dangers du paracétamol sur internet. Suite à cela, j'ai rassemblé tous les cachets de dafalgan que j'ai pu trouver et je les ai stockés dans ma chambre.
Ensuite, je suis simplement allée me coucher.
Le lendemain matin je suis partie en cours comme si de rien n'était. A 11h30, la fin de mes cours, j'ai marché les 5km qui séparent mon lycée de ma maison. Ma mère n'était pas censée être là, je devais être seule, mais malheureusement elle était présente. Ca m'a vraiment perturbé, ça n'était pas dans mon "plan". Tant pis. A 12h15, j'ai avalé les 26 comprimés de dafalgan 500 que j'avais pu trouver. Puis je suis partie manger avec ma mère, comme si de rien n'était. Vers 13h, j'ai commencé à me sentir vraiment mal. Je me suis allongée sur mon lit. En même temps, je discutais avec Matthieu par sms. J'ai fini par "reprendre conscience", et j'ai eu peur, très peur. Je lui ai dit. Il a litteralement pété un cable, et je le comprend tout à fait. Il m'a ordonné d'aller le dire à ma mère pour qu'elle puisse m'emmener à l'hopital, ce que j'ai fait. Ma mère n'a pas compris. Elle m'a ris au visage, et m'a demandé "T'as fait ça pour sécher encore une fois hein ?" ... Je crois que jamais elle ne m'a fait autant mal avec seulement des mots. Elle a tranquillement terminé ce qu'elle faisait, c'est à dire discuter avec un mec sur msn, puis elle a finalement jugé bon de m'emmener aux urgences.

A 14h30, je me retrouve aux urgences. Je tenais à peine debout, et ma mère m'engueulait parce que je peinais à avancer. Je me suis retrouvée en culotte sur un lit sans comprendre vraiment comment, deux infirmières sont venues faire toute une série d'examens et me poser une multitude de questions.
On m'a ensuite demandé de me rhabiller, et on m'a emmené dans une autre chambre à l'autre bout de l'hopital. La chambre 119, tout au bout du couloir. Je me suis retrouvée seule, ma mère étant partie remplir divers papiers administratifs ou je ne sais quoi. Une infirmière est venue me poser un catétaire et m'a injecté un produit, puis je me suis endormie. A mon réveil, ma mère me fixait avec le regard le plus noir que j'ai jamais vu. Elle a commencé à me hurler dessus, comme quoi je lui pourrissait l'existence avec mes caprices de gamine. Un médecin est arrivé et lui a demandé de sortir pour qu'il puisse discuter calmement avec moi sur ce que j'avais fait. Le docteur Boilau. Très gentil, et assez drôle avec son accent créole. Seulement, en 34 jours d'hospitalisation, je ne l'aurais vu que 5 minutes.

Commence alors la pire période de ma vie. Au début, les infirmières disaient que je ne resterais que trois jours, le temps que le paracétamol soit éliminé de mon organisme. Soit. J'ai donc attendu ces trois jours, où un nombre incalculable d'infirmières, d'assistantes sociales et d'internes en psychiatrie ont défilé devant moi. Ils disaient tous vouloir m'aider à me sentir mieux. J'étais contente, je me disais que ma vie allait enfin changer.
Seulement voilà. Une infirmière est arrivée et m'a annoncé que je ne sortirais qu'au bout d'une semaine, sans m'en dire plus. Dès cet instant, je commence à m'inquiêter. Mais j'attend, encore.
Le temps à l'hopital passe beaucoup plus lentement qu'à l'extérieur. Heureusement j'avais de nombreuses occupations. La télé, l'iPad, et puis, il y avait Matthieu. Il a tout le temps été là pour moi. Il est resté fort et courageux malgré ce que j'avais fait.
La première semaine de mon hospitalisation n'a pas été trop dure à vivre. J'étais encore sous le choc de ce que j'avais fait, mais le personnel de l'hopital se montrait optimiste à mon égard. C'est tout ce qu'il me fallait.
En parallèle, ma mère ne m'a pas rendu visite une seule fois. Ma grand mère en revanche venait tous les jours, et c'était le meilleur moment de la journée. Elle était adorable, me redonnait de l'espoir. Elle croyait en moi, c'était ça le plus important.
Le reste de la famille n'était pas au courant de ma TS. J'étais une honte qu'il fallait à tout prix cacher.

Bien entendu, je voyais un interne en psychiatrie assez régulièrement. Antoine. Il me forçait à tout lui dire. Avec lui se trouvait Cécile, je n'ai jamais su ce qu'elle était réellement, mais par la suite elle a eu un rôle important.
Au bout de dix jours, je n'étais toujours pas sortie. J'étais seule. De 7h à 2h du matin, je restais éveillée dans cette chambre d'à peine 10 mètres carrés. Je ne sortais qu'une fois tous les deux ou trois jours pour aller parler avec Antoine, qui était à l'autre bout du couloir. Je redoutais cet instant, c'était une véritable torture. Je ne mangeais plus, je ne dormais presque pas, j'étais épuisée. J'ai commencé à pleurer tous les jours, de plus en plus. Je ne savais pas quand j'allais quitter cet enfer. Je me suis rendu compte que tout le monde me mentait. Antoine disait que j'allais mieux, mais ce n'était pas le cas. Les infirmières me répétaient sans cesse "Tu vas bientôt sortir, ne t'en fait pas !". Il n'y avait que Matthieu et ma grand mère qui me donnaient de l'espoir.

Deux semaines après ma tentative, j'ai enfin revu ma mère. Mais pas dans de bonnes conditions. Je devais l'affronter devant un psychiatre, je devais me défendre et prouver que je n'étais pas une folle dingue. Seulement, comme dis plus haut, j'étais épuisée aussi bien physiquement que psychologiquement. J'ai été minable, j'ai fondu en larmes et je n'ai pas réussi à dire grand chose. Ma mère en revanche était toujours très en colère. Elle a même raconté des mensonges odieux pour me faire passer pour la pire des filles. Elle a dit que je draguais ouvertement son mari, que je lui volais de l'argent, bref ... Elle a tout fait pour que je reste à l'hopital. Et ça a marché.

Le lendemain, la fameuse Cécile est arrivée dans ma chambre. Elle m'a pris mon iPad, mon téléphone, la télé, et elle m'a interdit de visites. En clair, j'étais totalement coupée du monde extérieur. Et tout ça pourquoi ? Pour que je "réfléchisse calmement aux conséquences de mes actes". A présent, je n'avais plus qu'un bloc de papier et un crayon pour m'occupper.
Dès cet instant, j'ai cru devenir dingue. Je ne voyais plus Antoine, ni le psychiatre. Les jours passaient lentement, très lentement. Trop lentement. Je ne dormais plus que trois heures par nuit. Les 21h qui restaient, je les passait devant ma fenêtre, à regarder les toits de l'hopital et les tuyaux de ventilation. J'avais l'impression d'être dans un asile de fous, où on me considérait comme tel. Parfois, je m'imaginais en train de faire voler en éclat ma fenêtre pour sauter et m'écraser cinq étages plus bas.
C'était pas humain comme traitement. Je n'avais rien fait de mal. Ou du moins, rien qui ne justifie une chose pareille.
Personne n'essayait de me comprendre vraiment. Personne à part une femme qui venait nettoyer ma chambre tous les matins. Elle prenait le temps de discuter avec moi, mais pas comme une psy, plutôt comme une mère. Elle m'a expliqué que ce genre de traitement ici était assez habituel. Elle m'a d'ailleurs appris qu'une fille de 17 ans vivait la même chose que moi depuis trois mois. Ca m'a anéanti. J'ai imaginé ne jamais sortir d'ici. J'ai alors vraiment touché le fond.

Matthieu me manquait terriblement. Je ne pouvais pas lui parler, et lui ne savait même pas pourquoi je ne répondais plus ... Je me disais qu'il devait s'imaginer le pire, j'avais horriblement peur de le perdre, et je n'osais même pas imaginer dans quel état il devait être.

Au bout d'un mois, j'ai eu l'impression d'être à l'hopital depuis toujours. C'est comme si ce qu'il s'était passé avant ma tentative, ça avait eu lieu dans une autre vie.

Arrive le 34ème jour. Vers 10h, je vois arriver dans ma chambre ma mère qui m'ordonne de faire mes valises. Je n'ai pas compris tout de suite, mais j'ai obéis, à moitié sonnée.
J'ai timidement dis au revoir à la femme qui faisait le ménage, puis j'ai traversé ce couloir. J'ai croisé Antoine et Cécile qui me fixaient bizarrement.

La sensation que j'ai ressenti en franchissant les portes de l'hopital est absolument indescriptible. J'entendais à nouveaux les oiseaux, je sentais enfin le souffle du vent ... Tous ces parfums de fleurs à peine écloses m'ont sautés en pleine figure.
Je marchais enfin sur des distances plus longues que celle qui séparait la fenêtre de la porte de ma chambre.
C'était ... Une seconde naissance. J'étais tellement soulagée. C'était merveilleux.

Ma mère m'a simplement expliqué que ma grand mère avait fortement insisté pour me faire sortir. Elle en a donc fait la demande. Tout simplement. L'enfer que je vivais pouvait être stoppé d'un simple claquement de doigt.
Elle m'a rendu par la suite toutes les affaires qui m'avaient été confisquées.

J'ai retrouvé Matthieu. On était si heureux de se retrouver, il n'y avait que du bonheur à cet instant. Je n'avais alors jamais été aussi heureuse de toute ma vie.

Par la suite, j'ai vu un psy toutes les semaines pendant environs six mois. Je le dis honnêtement, ces consultations ne m'ont servies à rien, et j'ai du jouer la comédie devant le psy pour qu'il me dise qu'il ne servait plus à rien que je vienne le voir.


Voilà. Le 23 Mai prochain, cela fera un an que ma vie a basculée. Aujourd'hui, je ne suis plus du tout la même personne. Mais le plus important ici est que je ne fais plus du tout confiance aux adultes. L'être humain me dégoute.
Je pense que je garde un certain traumatisme de tout ça. Il ne se passe pas une journée sans que j'y repense. Et approchant de cette date, c'est encore pire. Je devrais vivre avec ça toute ma vie.


Merci aux rares qui auront le courage de tout lire. Et n'hésitez pas à donnez vos impressions, ça m'intéresse.

Témoignage. 21/40 26/05/2012 à 01:50
J'ai déjà pas mal de projets pour cet été ... Notamment avec le déménagement, vu que je vis dans une très grande maison, ça va me prendre du temps de tout vider avec ma mère. Puis je vais voyager un peu, ça sera top. Mais le soucis, c'est que dès que je me retrouve seule ne serait-ce qu'une soirée je rumine, c'est vraiment plus fort que moi ... Ca m'épuise, j'en peux plus, j'arrive pas à oublier ou à passer à autre chose ...
Témoignage. 22/40 26/05/2012 à 02:03
Je t'envoie un mp
Témoignage. 23/40 26/05/2012 à 02:06
J'ai tout lu et franchement d'une certaine manière je te trouve assez forte pour avoir enduré tout ça, parce que sa peut faire bien pire, bien que pire est un petit mot pour tout ça.

Après en lisant tout ce qui t'es arrivée, je te dirais que sa ne m'étonne même pas. Je ne dirais pas que je savais que des trucs comme sa arrive, mais plutôt que même si j'ai pas eu des événement aussi hardu dans ma vie, mais avec le peu que j'ai vu du haut de mes tout petits 21 ans, j'en suis déjà venu a me dire : Je hais ce que l'humain est.


Bon après, j'espère que t'arrivera un jour a moins y penser déjà et c'est clair qu'un nouveau départ est conseillé.
Témoignage. 24/40 26/05/2012 à 08:23
L'amitié est quelque chose de vraiment horrible selon moi. L'être humain n'a pas cet esprit communautaire des animaux parce que lui, peut vivre seul et c'est ce qui le rends mauvais.

Je sais de quoi je parle. Bref, je pense que ce déménagement risque d'être l'une des meilleures expériences de ta vie malgré l'abandon de ton sanctuaire. Bon courage.
Témoignage. 25/40 26/05/2012 à 10:39
J'pensais qu'avec le temps t'étais passée au dessus de tout ça. J'ai dû me tromper sur ton compte.
Je t'ai dit maintes et maintes fois d'être forte.

(J'tiens à préciser que j'la connais personnellement, alors v'nez pas m'engueuler parce que j'suis horrible ou quoi, je sais ce que je dis).
Témoignage. 26/40 26/05/2012 à 11:12
PontLymphe. a écrit :

J'pensais qu'avec le temps t'étais passée au dessus de tout ça. J'ai dû me tromper sur ton compte.
Je t'ai dit maintes et maintes fois d'être forte.

(J'tiens à préciser que j'la connais personnellement, alors v'nez pas m'engueuler parce que j'suis horrible ou quoi, je sais ce que je dis).


J'ai pas besoin de ton jugement.
Puis il y a une énorme différence entre le fait de dire quelque chose à quelqu'un, et celui de l'aider à y parvenir. Parce que faut dire que tu m'as pas mal enfoncée au cours des derniers mois.
Témoignage. 27/40 13/11/2012 à 02:07
Bonsoir tout le monde.

Eh oui, je reviens encore sur ce topic.
Le 8 Octobre dernier, quatre jours après mon anniversaire, j'ai fait une nouvelle TS.
Je crois que je suis profondément fatiguée de tout ça. Enchaîner les psys, les séjours à l'hôpital, et l'impossibilité de pouvoir compter sur quelqu'un.
Je pense que les raisons de cette nouvelle tentative sont un peu les mêmes que pour la première. C'est un ras le bol général. Le jour de mon anniversaire, personne de ma famille ne s'est ne serait-ce intéressé à moi. Cet anniversaire a été baclé vite-fait bien-fait, alors que pour celui de mes cousines, c'est presque l'évènement de l'année. Je me sens insignifiante, sans valeur. Je me demande souvent ce que j'ai pu faire de si terrible pour mériter un tel mépris de leur part. En parallèle, j'ai appris que mon père avec qui j'avais récemment repris contact après des années de silence allait faire 6 mois de prison. Je ne sais même pas quoi en penser, je suis simplement profondément bouleversée. Mon frère me déteste, je ne sais même pas exactement pourquoi. Le 8 Octobre, il est arrivé dans ma chambre d'hôpital et m'a expliqué froidement durant 30 minutes à quel point ma vie allait être minable. Et le pire, c'est que tout ce qu'il a dit tient.
Suite à cette nouvelle tentative de suicide, des mesures radicales ont été prises. Sous demande de mon psy actuel, je ne vais pratiquement plus au lycée. Il me semble qu'il me reste moins d'une dizaine d'heures de cours par semaine. Et je dois avouer que chacune de ces heures est un enfer. Tous les élèves de ma classe ont été mis au courant de ce que j'avais fait par une fille que je jugeais digne de confiance. Tous les jours, je me prend des remarques incroyablement cruelles. Par exemple, une fille avait demandé à un prof si c'était vrai cette histoire où tous les membres d'une classe obtenaient leur bac d'office si un des élèves mourrait durant l'année. Un garçon à qui je n'ai jamais adressé la parole a dit bien fort "Eh bien Louise, pourquoi t'es pas morte, t'aurais rendu service à tout le monde !". Je crois que les gens ne se rendent pas compte d'à quel point ils peuvent se montrer odieux.
Mon nouveau psy a tout de suite remarqué que j'étais différente. Il m'a fait exceptionnellement passer un test de QI et de QE (quotient émotionnel), et il s'est avéré que je suis une surdouée, avec 143 de QI et 129 de QE. Là encore je sais pas quoi en penser, et je vois plus cela comme ma malédiction. On m'a toujours expliqué que les gens intelligents éprouvaient plus de difficultés pour devenir heureux. Et je dois avouer que ça explique pas mal de choses. Je me suis toujours ennuyée en cours, trouvant de nombreuses choses trop évidentes. Je n'ai plus aucune motivation à vrai dire dans ce domaine, j'attend bêtement que le temps passe en bâclant tout.
Je ne comprend rien à ma situation. Je pense être quelqu'un de profondément gentil et généreux, et ce malgré le fait que les autres ne m'ont jamais apporté que de la souffrance. Alors pourquoi avoir fait de moi la bête noire ?

En réalité si je viens ici ce soir, c'est un peu pour exprimer ma détresse. J'ai l'impression que rien ne changera, et ce malgré tous les efforts possible et inimaginables que j'ai pu déjà faire et que je ferais certainement à l'avenir. Je n'ai raconté qu'un petit morceaux de ma vie actuelle, je pense qu'il est inutile de m'exposer d'avantage. Seulement, je suis arrivée à un point de non retour. Je ne sais pas quoi faire, je vois un psy, ma vie sociale est quasi anéantie, et on m'a expliqué récemment que je faisais "peur" aux gens. Pourquoi, je ne sais pas. Je veux vraiment m'en sortir, mais je n'y arrive pas. Certains doivent penser que ce n'est qu'une question de volonté, mais visiblement il n'y a pas que ça. Alors voilà, je viens vous quérir encore une fois, sollicitant votre aide ... D'une quelconque manière.
Témoignage. 28/40 13/11/2012 à 12:19
Si ton nouveau psy trouve le moyen de te faire passer un test QI alors que t'as besoin d'un soutien, je te conseille d'en changer parce que c'est vraiment inutile dans le genre. v_v
Je ne pense pas que te laisser dans le même lycée avec simplement des heures en moins soit suffisant, un changement de lycée serait plus indiqué (où les élèves ne seraient pas au courant de ta TS et où donc tu t'en prendrais pas dans la tronche).
Témoignage. 29/40 13/11/2012 à 15:46
Comment ça se passe avec ta maman maintenant ?

Ce qui me tue c'est le comportement de tout les psys et autres soignants qui ont tout sauf fait leur boulot et ne le font apparemment toujours pas...
Peut-être serait-il judicieux de changer de psy, clairement changer de lycée voir même d'essayer d'intégrer une structure pour surdoués que tu passes ton bac tranquillement ou le CNED. Une fois dans les études supérieures les gens sont moins cons. L'idée d'un foyer ne serait peut-être aussi pas stupide.
Est-ce que tu as déjà vu une assistante sociale ?

Je te souhaite bon courage, si tu le souhaite tu peux venir me parler en MP =)
Témoignage. 30/40 13/11/2012 à 16:03
On dirait que ma mère est bipolaire. Elle peut être tranquille et sympa, et d'un seul coup BOUM elle s'énerve et me fait passer un sale moment sans raison. Y'a toujours quelques tensions, mais ça s'est tout de même calmé depuis ma première TS.

Je crois que j'ai dû faire tous les psy de ma ville (qui est relativement petite). Donc bon, pour changer, ça va être chaud ...
Pour changer de lycée c'est compliqué. Dans ma ville, il y en a 4, deux généraux et deux technologiques. Etant en ES, forcément je suis dans un des deux généraux. Sauf que le second lycée général est tellement demandé qu'on y entre que sur dossier (oui c'est bizarre), et vu que j'ai pas mal séché l'année dernière bah ... C'est foutu.
J'ai déjà pensé à partir en internat dans une autre ville, mais en gros c'est pas possible parce que ma mère a la flemme de s'occuper de ça.
Concernant le CNED, tous les adultes qui m'encadrent, soit ma mère, ma cpe, ma proviseure et mon psy, refusent que je prenne mes cours de cette manière. Selon eux, ça désocialise totalement l'élève. M'enfin, entre être seule tranquille chez moi et me prendre des vacheries à longueur de temps au lycée ...
J'ai déjà vu une assistante sociale oui. En fait j'ai vu beauuucoup de monde. On m'a même fait m'entretenir avec le médecin de l'inspection académique. Mais j'ai l'impression que personne n'a pu m'aider.
Témoignage. 31/40 13/11/2012 à 16:53
Une des solutions serait donc l'internat mais pour ça il faudrait que quelqu'un booste un peu ta mère pour qu'elle daigne faire la demande. Ça te permettrait de changer de lycée et aussi de voir d'autres psys puisque tu as épuisé ceux de ta ville.
Tu connais personne qui puisse faire pression sur ta mère ?
Témoignage. 32/40 13/11/2012 à 18:08
J'avoue que ton histoire m'a vraiment émue et le comportement de ta mère profondément choquée. J'ai vraiment un mal fou à concevoir qu'on puisse traiter son propre enfant de cette manière et c'est en lisant des histoires comme la tienne que je me rends compte qu'on est pas tous égaux niveau vie familiale.

En tout cas j'ai eu un vieux réflexe de regarder ton profil et tes photos et j'arrête pas de penser qu'avec de si jolis yeux on peut pas faire peur aux gens alors surtout, j'ai pas beaucoup de conseils à te donner mais surtout n'écoute plus personne. Tu es belle, très intelligente vu tes résultats aux tests, alors ne tombe pas dans le piège de te dévaloriser parce que ton entourage te fais toutes sortes de réflexions innommables. Si ces gens-là, y compris ta propre famille, n'ont pas su voir le meilleur en toi, des milliards d'autres personnes sur cette planète le feront.

Je sais je suis pas d'une très grande aide pour les psys, les études, je sais pas comment tout ça fonctionne mais si tu as des amis sur internet, sur des forums ou ailleurs qui te soutiennent, n'écoute qu'eux et avance. Le passé c'est le passé, tu as toute la vie devant toi et des centaines de belles choses à vivre =)
Titwix 
Témoignage. 33/40 13/11/2012 à 18:56
Salut !

J'ai lu ton histoire, et cela m'a vraiment touché.
Je ne sais pas quoi dire, dans le fond je suis plutôt d'accord avec toi. Les gens sont odieux. En tout cas, je ne comprends pas comment tes camarades, les adultes qui t'entourent peuvent te le faire payer comme cela.
Tu es quelqu'un de forte. Courage, cela passera.
Je comprends parfaitement qu'aujourd'hui tu ais du mal à accorder ta confiance, mais je pense qu'il doit y avoir des gens bien, comme toi.

Accroche toi, il y a toujours des gens qui seront là pour toi !

A bientôt

[Si tu le souhaite, envoie moi un MP Smile ]
Témoignage. 34/40 13/11/2012 à 20:03
Frosties.
Oui voilà. Ma grand-mère a déjà essayé de lui parler, et ma mère l'a sévèrement engueulée, lui disant qu'elle devait se mêler de ses affaires. Depuis, elle n'ose plus, et il n'y a personne d'autre qui puisse faire pression sur ma mère.

Eneloy.
C'est vraiment très gentil ce que tu viens de me dire, merci beaucoup. En réalité toute ma vie je me suis dévalorisée. Ca ne fait pas très longtemps que je commence à être un peu plus sûre de moi et de mes capacités, et ce par un effort énorme sur moi même. Et je crois que si je fais peur aux gens, ce n'est pas tant par mon physique mais plutôt par mon comportement. Ma tristesse doit se voir et ne pas plaire.

Titwix.
Récemment j'ai rencontré quelqu'un de vraiment bien, et je n'ai pourtant jamais réussi à lui faire confiance totalement. Je souffre aussi de ça parce que ça me fatigue de penser ne pouvoir compter que sur moi même. J'aimerais me reposer l'esprit quelques instants grâce à quelqu'un mais je n'y arrive pas. Dans tous les cas merci de tes encouragements, ils me vont droit au coeur.
Témoignage. 35/40 13/11/2012 à 21:20
Repartir à 0 socialement pourrait te faire tellement de bien .... Changer complétement de ville , effacer la réputation morne que tu te traines , rencontré des nouvelles personnes , être de nouveau apprécié par des gens , te sentir aimé quoi ... Parce que oui ça doit être très dur de vivre dans un lycée sans amis , et en plus de ça , ce faire luncher toute la journée. n'importe qu'elle personne serait dans ton mal être, même les plus fortes et les plus courageuse .
Je trouve déjà que le recul relatif que tu as sur ta situation est une preuve de courage.

la mère à la flemme de t'aider ...

Ta porte de sortie de cette galère , c'est ta mère. Il faut que tu réussisse de je ne sais quel manière à faire bouger ta mère ... Mais je sais que la théorie de derrière mon écran est simple .

Bon courage , tu vas t'en sortir.

Témoignage. 36/40 20/11/2012 à 22:22
quelqu un sais il ce qu il est arrivé a l auteur ? si elle c'est désinscrite ou as été banni ?
Orayi   
Témoignage. 37/40 20/11/2012 à 22:23
antho000 a écrit :

quelqu un sais il ce qu il est arrivé a l auteur ? si elle c'est désinscrite ou as été banni ?



Bannie, double compte avec infos différentes.
http://www.sortirensemble.com/exclusions-reintegrations-195584_294.html ( post 5863 / 5864)
Témoignage. 38/40 20/11/2012 à 22:25
=O dac et bah moi qui pensais lui donner un petit mot réconfortant
Témoignage. 39/40 20/11/2012 à 23:57
Ta mère ma juste mais choquez sérieux..
Comment peut on faire sa à sa propre fille.
Après, les psy, moi je dit qu'il ne faut en voir aucun pour être heureux, car ils sont beau dire qu'il soigne avec leur mots, pour ma part, toutes les histoires que j'ai pu lire parlant d'un sujet de psy, personne ne soigne les malade (via le psy), après, ya certain rare cas, mais faut les déceler..

Moi après, je dit que t'aura du porter plainte contre l’hôpital pour séquestration, car moi même enfermer comme sa dans une chambre fermer, rien que 3 jours c’est super long, mais + 3 mois, là c’est sur, je met fin à ma vie.. surtout sans technologie et pas de possibilité des sortir ou prendre contact.

ps: C'est pas une blague ce que je raconte.. y sont vraiment péter un câble l’hôpital et ta mère, moi je dit qu'il devrait y avoir justice!
Après, bien sur c’est toi qui voit.
Témoignage. 40/40 21/11/2012 à 00:05
detect, le psy n'est pas là pour soigner hein, ça n'a jamais été son rôle.
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