Une simple nuit entres amis... [Nouvelle]

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18 ans ou plus

HoPe   Une simple nuit entres amis... [Nouvelle] 70 09/07/08 à 14:49

Bonjour à toutes et à tous.
Voilà, il y a peu, je m'embêtais devant mon ordinateur, ne sachant que faire vu que le temps ne se prêtait pas à sortir.
C'est ainsi que m'est venu l'idée (pour notre plus grand malheur à tous =/ ) d'écrire une nouvelle, sans grande prétention. Toutefois, j'ai pris un grand plaisir à l'écrire, et maintenant à la partager.
J'ai donc décidé de la poster ici afin de récolter diverses critiques et/ou approbations de vote part.

Le texte entier constitue cinq pages, vous comprendrez donc pourquoi je préfère poster tout d'abord la première partie du texte, puis la seconde si jamais vous avez envie de connaitre la suite.

En espérant vous offrir une agréable lecture.





-« Vite, vite, venez ! Mais dépêchez-vous ! »
Assis sur le canapé, je presse mes amis de venir me rejoindre pour faire face ensemble à un appareil photo numérique posé sur la télé, juste en face de nous. Axel, Mickael et moi sautons sur le dessus du canapé pour laisser la place aux deux filles de notre soirée, Sophie et Aline. Nous nous serrons par les épaules, avant de pointer fièrement vers le ciel nos doigts en forme de « V ». Les filles prennent une pose, et nous attendons le flash éblouissant. Le bouton orange ne cesse de clignoter, et je demande en coin « tu l’as mis sur combien de secondes ? ». Axel me réponds de la même manière « Ah ta gueule hein… », Tentant tant bien que mal de ne pas trop déformer sa bouche en parlant pour ne pas rater la pose. Nous attendons encore, encore, encore et encore.
Bientôt trente secondes que ce fichu bouton orange clignote.
Agacé, j’enlève mes bras des épaules de mes amis avant de lancer un « Mais il marche pas ton truc ! » Avant d’être ébloui par un flash inattendu, me faisant sursauter. Un soupire de soulagement parcourt le canapé, et nous descendons des coussins pour nous jeter sur l’appareil photo. Axel s’en empare, et je jette mon regard par-dessus son épaule. Il attend le chargement de la photo, puis pousse un grand « Tadaaaaa ! » lorsqu’il appuie sur la touche « Ok ».
Mais au lieu de trouver nos têtes sur l’écran, nous poussons un long soupire d’agacement parsemé de jurons lorsque nous nous retrouvons face à un écran désespérément noir. Aucune trace de nos fichus têtes.
- « Il a dû bugger, susurre Axel.
- T’a vérifié les piles ? » Demande Aline.
- « Mais oui, elles sont au max !
- P’tin mais sérieux quoi, la poisse, siffle Mickael, tournant les talons à l’appareil.
- Bah, on a qu’à en refaire une.
- Ah nan, là sérieux j’suis morte » Lance Sophie, frottant ses yeux avec un air déprimé.
Je lance un regard vers la pendule. Une heure trente du matin. C’est vrai que moi aussi je suis fatigué tout compte fait.
- « On la fera demain matin », Proposais-je au groupe.
Les approbations sont complètes, et après avoir rangé les restes froids des pizzas, sodas et autres aliments excessivement gras, on se souhaite bonne nuit, et chacun se met sur un fauteuil du salon.
Me calant confortablement dans un des fauteuils, je me dis que c’était vraiment une super soirée. Se réunir entre potes pour fêter la fin des cours sans avoir les parents sur le dos est vraiment une bonne chose.
J’entends un dernier « bonne nuit », et sombre presque immédiatement dans un lourd sommeil.



Soudain, je me réveille en sursaut. Il fait très sombre, et je n’arrive pas à distinguer l’heure dans la pénombre, mais j’estime qu’il doit être approximativement trois heures. Reposant ma tête sur le fauteuil, je tente de me rendormir. La pluie tombe soudainement dehors, ce qui rappelle à ma vessie qu’elle est pleine. Lâchant un « Putain… », Je me lève et me dirige à tâtons vers la porte des toilettes. Je me cogne plusieurs fois le mollet dans la table du salon, puis dans une chaise. N’ayant pas le cœur à casser la chaise en deux par colère, je me hâte d’arriver à la porte, l’envie se faisant de plus en plus pressante. Finalement, et au bout de nombreux bleus, je parviens à refermer mes doigts sur la poignée des toilettes, et appuyant dessus, je pousse la porte avec un profond soulagement, qui d’ailleurs me fait presque uriner.
Mais au lieu de s’ouvrir, la porte refuse de bouger, et je ne peux m’empêcher de lancer un « et merde ! » contre la personne qui monopolise le trône. Je plaque mon oreille contre la porte, mais n’entends rien.
Je regarde par le trou de la serrure, mais on y a laissé la clé.
Je toque à la porte, dans l’espoir d’entendre un « oui, oui », mais aucune réponse ne parvient à mes tympans. Je frappe une nouvelle fois. Toujours rien.
- « Eh, y’a quelqu’un ? »
Personne ne me répond. Un frisson me parcourt l’échine et dresse mes poils sur mon corps.
- « Si c’est une blague, j’ai pas la tête à ça. Sérieux, ouvre ! J’dois pisser moi aussi ! »
Seul le silence me réponds, accompagné des tambours de la pluie battante.
Ma vessie semble sur le point d’exploser, et je lâche un nouveau juron avant de me résigner à vider mon besoin dans la baignoire, au premier étage.
Je lâche la poignée à contrecœur, et commence une nouvelle marche épique à l’aveugle. Heureusement, la moitié du chemin menant aux étroits escaliers en colimaçon est éclairé par la lumière maladive des lampadaires qui filtre à travers une fenêtre. J’essaye de ne pas regarder la pluie, et me contente d’attraper la rambarde de l’escalier. Je monte les marches aussi vite que je peux, mon mollet subissant une nouvelle fois les causes de ma maladresse, et arrivé en haut, je me jette sur la poignée de la salle de bains. A ma grande joie, la porte s’ouvre, et je me dépêche d’enlever mon pantalon, et de me glisser discrètement dans la baignoire. Enfin, ma vessie se déleste, et mes lèvres forment un sourire de satisfaction. Je remonte mon pantalon, sors de la baignoire, et cherche le robinet du mitigeur. Mais l’obscurité de la pièce ne permet à ma main que d’attraper du vide, et je décide d’allumer la lumière pour y voir un peu plus clair. Je glisse ma main contre le mur, remonte doucement et cogne contre l’interrupteur. J’appuie dessus, me retourne, parviens à voir le mitigeur, prend la pomme de douche entre mes doigts.
Puis, pris d’une frayeur me glaçant le sang, je lâche la pomme de douche sur ce qui n’était pas de l’urine, mais du sang.
Pris de panique je tombe, je recule, me cogne la tête contre le mur et fait tomber une bouteille de parfum qui était posé sur une étagère juste à côté de moi ; elle tombe sur ma tête, et je lance un cri de douleur et de peur à travers toute la maison.
J’entends des pas en bas, j’aperçois une lumière qui s’allume, j’entends Axel et Aline qui parlent entre eux, et qui se dirige vers la salle de bains ou je réside. Ils me trouvent là, par terre, le front blême. Axel se penche vers moi et saisi mes épaules.
- « Ludo ? Ludo, regardes-moi. Voilà, c’est bien. Détends-toi, d’accord ? On est là. Dis-nous ce qui se passe.
- Oh mon dieu ! » Pousse Aline, en voyant le sang de la baignoire s’écoulant peu à peu par l’évacuation.
Axel me lâche, passe sa tête par-dessus l’épaule de notre amie, avant de pousser un hoquet de surprise. Il se retourne vers moi.
-« Ludo, c’est toi qui… »
J’approuve d’un hochement de tête.
-« Oh merde…bon, heu, on va appeler les pompiers, d’accord ? »
Sans attendre ma réponse, il se précipite vers l’escalier, avant de le dévaler comme un diable et de se jeter sur son portable, placé sur la table du salon. Tapant « 18 », il colle le téléphone à son oreille, avant d’entendre un sifflement métallique suraigüe qui lui arrache un rictus de douleur. Il jette son portable sur la table, puis essaye avec le téléphone fixe. Même chose. Passant son index dans son oreille pour tenter de calmer son tympan endolori, il tente la même opération avec tous les autres portables, mais en prenant bien soin d’éloigner son oreille du combiné.
Idem. Rien au bout du fil, hormis cet abominable sifflement.
Axel profère une série de jurons, avant de frapper la table du poing.


Aline m’aide à me relever, et nous descendons les escaliers lentement. Etrangement je n’ai pas mal, je me sens bien même. Juste choqué.
- « Au fait, pourquoi tu voulais pisser dans la baignoire ? » Me demande-t-elle.
- Parce que comme les toilettes étaient… »
Les toilettes !
Je me retourne vers Aline.
- « Y’a Mickael ou Sophie dans les toilettes. Le truc c’est que j’ai appelé plusieurs fois, mais on ne m’a pas répondu. Je pari qu’un de ces deux là s’est endormi alors qu’il était à l’intérieur.
- On va voir. »
On finit rapidement de descendre les escaliers, et faisons face à la porte des waters, Axel nous rejoignant.
- « Aucun portable ne fonctionne, même le fixe.
- Hein ? » répondais-je, surpris, et de plus en plus effrayé.
- On ne peut pas y aller à pied ?
- Avec la pluie ? Non merci.
- Mais on ne sait pas ce qu’a Ludo !
- Je vais bien ! » Rétorquais-je, agacé. « Je suis pas un gamin putain, vous me faite chier à la fin. Et toi la dedans, ouvre moi cette putain de porte que je te défonce ta gueule ! »
- Ludo, mais merde calme toi !
- Je me calmerai quand cet enfoiré sortira de là dedans. Ouvre la porte où je la défonce !
- Mais t’es pas bien ! Ludo, ARRETES ! »
Pris d’un accès soudain de colère, je donne un violent coup de pied dans la porte, puis un deuxième, un troisième, un quatrième, avant que la porte ne finisses par émettre un craquement sinistre, et s’ouvre.



Désolé pour le pavé =/

Modif' du titre
ProliXe

Une simple nuit entres amis... [Nouvelle] 1/70 09/07/2008 à 14:55
Oué ! Je veux la suite !!!
Une simple nuit entres amis... [Nouvelle] 2/70 09/07/2008 à 14:58
Jusqu'a date tout tes très bien ^^
Envoie la suite Very Happy
Une simple nuit entres amis... [Nouvelle] 3/70 09/07/2008 à 14:59
La suiiiite!
HoPe   
Une simple nuit entres amis... [Nouvelle] 4/70 09/07/2008 à 15:03
Merci à vous deux, rien ne procure plus de plaisir que de voir une de ses créations qui plait =)
J'envoie donc la suite, mais qui...est différente ^^


J’arbore un sourire de satisfaction, tandis qu’Aline retient Axel de se jeter sur moi. J’allume la lumière. Je regarde à l’intérieur et vois Mickael, assis sur le siège des toilettes, les yeux grands ouverts, fixant le vide comme une de ces personnes paralysées qu’on voit à la télé.
- « Mick ? Mick, enfoiré j’vais te casser la tête. »
Mais son état me fait frissonner, et j’entre lentement dans la pièce, entendant derrière moi mon ami m’insulter de toute sorte de noms. Puis il rentre lui aussi dans la pièce, ainsi qu’Aline, et nous nous approchons lentement du corps de notre ami.
- « Mickael ? »
J’approche ma main vers son épaule, la saisie, la secoue. Rien, aucune réaction. Je finis par me placer en face de lui, avant de sentir pour la deuxième fois la totalité des poils de mon corps se dresser au garde à vous.
Deux yeux blancs, comme retournés, remplis de sang, me fixent avec effroi. Je lâche ses épaules, avant de porter ma main à ma bouche, tentant vainement de retenir la bile qui me monte aux lèvres. La langue pendante, les mains crispées, le visage bleuté, ma première pensée fut qu’il était asphyxié. Je prends son pouls. Rien. Son cœur ne bat pas. Son cou est glacial. Je penche ma tête par-dessus son corps et vomi. Mes deux amis assistent eux aussi au même effrayant spectacle, mais parvienne à se retenir de régurgiter les pizzas sur le carrelage.
-« Où est Sophie ? » Lance soudainement Aline, avant d’appeler son amie à travers la maison.
Axel se précipite dans une des chambres de la maison, avant de nous appeler.
- « Elle est là ! »
On le rejoint aussi vite qu’on peut, et nous retrouvons face à une Sophie tremblante dans son lit, d’une pâleur cadavérique, enfonçant ongles et dents dans sa couverture. Elle lève des yeux implorants vers nous, avant de nous murmurer :
-« Je l’ai vu…Je l’ai vu…
- Vu qui ?
- Je l’ai vu…On va tous mourir…On va tous…mourir… » Sanglote-t-elle dans ses draps.
- Mais qui ?
- On l’a pris en photo…et…il n’aime pas être pris…en photo…
- Mais qui c’est putain ?! » Finissais-je par lâcher, tremblant de tous mes membres.
Sophie tourne sa tête vers moi, et écarquille les yeux.
- « Il…est là… »
Soudain, elle est prise de violentes convulsions, elle arrache des lambeaux de draps, ses yeux se révulsent, ses doigts prennent des positions invraisemblables.
Je regarde la scène ébahit. Elle semble possédée.
Je voudrais aller l’aider, mais une peur irascible m’ancre fermement les pieds, m’empêchant de bouger. Aline met ses mains devant ses yeux en pars en sanglots, tandis qu’Axel regarde la scène, bouche-bée.
Soudain, il reprend ses esprits, et me crie « Mais on va pas rester sans rien faire ! ».
Je tourne ma tête vers lui, les larmes me montent aux yeux.
Si seulement je n’avais pas si peur.
Je retourne ma tête vers Sophie, se débattant contre une force invisible. Les larmes perles sur mes joues.
Soudain, le corps de notre amie retombe lourdement sur le matelas du lit, sans vie.
Je ferme mes paupières de dégoût. Axel s’avance prudemment dans la chambre, regarde le corps inanimé, prend le pouls, et hoche de la tête. Il ferme les yeux de notre défunte amie, les siens pleins de rage.
- « On va tous y passer…on va tous y passer… » murmure Aline entre deux sanglots.
Au fond de moi, je pense la même chose. D’abord Mickael, puis maintenant elle. Sa sera surement mon tour, après.
- « Bon, on va se barrer d’ici en vitesse. » siffle Axel. Il sort de la chambre et se dirige vers la porte d’entrée. Il pousse la poignée, mais la porte refuse de s’ouvrir. Il commence à la frapper, puis prend une chaise et l’abat sur la porte. Puis, il monte à l’étage, et tente de casser une fenêtre avec un vase. La porcelaine explose en même temps que la vitre, et la pluie s’engouffre dans la maison par la fenêtre brisée. Axel sourit de satisfaction, et reviens nous voir.
- « Bon, prenez les draps, on va en faire une corde pour sortir d’ici. »
On acquiesce, attrapons rapidement les draps et les nouons entre eux pour former une corde de fortune.
On se croyait dans Prison break là… pensais-je pour me calmer. J’esquisse un fébrile sourire envers ma propre blague qui me calme légèrement.
On s’active, montons les escaliers, et arrivons devant la fenêtre. On jette les draps dehors, on les attache à la rambarde de l’escalier, et on jette un œil dehors, histoire de voir si y’a rien de suspect.
La pluie martèle nos visages, ainsi que le bitume de la rue, calme et sereine. Aucun bruit, aucune lumière s’émanant d’une maison aux alentours, aucune voiture au loin.
Mais qu’est-ce qui se passe bon sang…
Aline passe la première. Elle saisit fermement les draps, et commence à descendre. Un peu trop lentement à mon goût d’ailleurs.
Enfin, elle arrive en bas, sur le bitume. Axel saisit les draps, et lui aussi comme à descendre le long du mur de briques. Soudain, le souffle d’air glacial se fait de nouveau sentir, et je jette fébrilement un coup d’œil derrière moi.
Il revient…
- « Eh ! Attrape les draps ! »
La voix d’Aline me ramène à la raison, et je lance ma main vers la corde de fortune. Je me dépêche, cette chose est juste derrière moi.
Je sens comme une main invisible effleurer ma joue au moment ou je me jette dehors. Je descends aussi rapidement que possible, sautant les derniers mètres de corde, avant d’atterrir lourdement sur le bitume froid. On m’aide à me relever, et on commence à courir dans la rue. Mes jambes sont lourdes, elles tremblent, j’ai du mal à courir. Mais je me force à accélérer, et je dépasse mes deux amis.
Je veux vivre.
Soudain, j’entends Aline qui pousse un cri. Je me retourne : elle vient de trébucher. On s’arrête pour l’aider à se relever, et passons ses bras autour de nos épaules pour la soutenir. Mais le souffle glacial nous rattrape, et je sens mes membres qui s’engourdissent. Tout à coup, Aline m’agrippe, et je la vois qui convulse. Je pousse un cri avant d’enlever son bras de mon épaule et de m’éloigner d’elle.
- « Non, on va arrêter ça ! » Crie Axel.
- Tu veux faire quoi, putain ? Tu veux faire quoi ? » lui hurle-je.
Il se détache d’elle, à contrecœur. Les yeux de notre amie se révulsent, tout comme ceux de Sophie. Elle tente de se soustraire à quelque chose d’invisible, de meurtrier.
Puis, son corps choie sur le sol lourdement, dans un horrible craquement.
- « Faut pas rester ici…faut pas rester ici…
- Mais merde, on lui a fait quoi à cet enculé ? » Crie mon ami, se jetant à terre comme pour implorer le Ciel de nous aider.
- On a… »
On a…
Sophie !
- « On l’a prit en photo, Axel ! C’est pour ça qu’il nous chasse !
- Quoi ?
- L’appareil photo a fonctionné, cette chose est juste passée devant au moment où il a pris la photo ! Sophie nous l’a dit ! Peut-être qu’en supprimant la photo, on stoppera sa colère !
- C’est totalement con ce que tu dis !
- Parce que cette nuit ne l’est pas ? »
Nous nous regardons dans les yeux.
- « On a rien à perdre. »
Axel me fixe comme pour savoir si je devenais fou. Mais ce que je dis se tient, et je suis persuadé que c’est la solution.
- « D’accord. De toute façon, cette chose nous rattrape où que nous allions.
- Ouais… »
Mon ami se relève, et nous nous mettons à courir à toute allure vers la maison.


Au bout d’une trentaine de secondes, on voit enfin les draps qui pendent de la fenêtre. Je me jette dessus, monte à la hâte, et me hisse jusqu'à la fenêtre. Je tombe sur le parquet de la maison, me relève et me précipite en bas, dévalant l’escalier en colimaçon et tombant en roulé-boulé sur les marches en bois. Ma tête cogne le sol, je vois trouble.
Non, pas le temps pour ça, je suis presque au but…
Je me relève, chancelant, et me dirige aussi vite que mon corps le peut vers le salon. J’allume la lumière de la pièce, aperçois la télé.
Aucune trace de l’appareil photo.
Axel déboule derrière moi, perlant d’eau.
- « Il arrive !
- Où est l’appareil photo ?
- Quoi ?
- L’appareil photo !
- Il est pas là ?
- Non ! »
Le souffle glacial s’engouffre dans la pièce. Une nouvelle fois, j’ai la nette impression qu’une main invisible et froide comme la neige me caresse la joue. Je me recule d’un pas en arrière.
- « Axel…l’appareil… »
Je pointe du doigt la table du salon. Axel se retourne, et voit le petit numérique posé sur la table. Mon ami se jette sur l’appareil, mais est stoppé en plein élan par la force qui l’agrippe et le soulève de terre. Ses jambes battent le vide, et ses mains se crispent dans d’effroyables craquements. Mon cœur bat la chamade, et je m’élance de toutes mes forces vers le numérique. J’esquive le corps de mon ami, attrape le petit appareil dans ma main. J’appuie sur le bouton « On ». Un léger bourdonnement me signifie qu’il s’allume, et je tourne la tête vers mon ami. Ses yeux sont révulsés, il tente de respirer, ses tempes semblent êtres sur le point d’exploser. Un « bip » sonore m’indique que l’appareil est allumé, et j’appuie sur le bouton « Play » pour faire défiler les photos. J’entends l’épouvantable râle de mon ami tandis que je parcours les photos. Elles sont des dizaines, et je peine à trouver la bonne. Les larmes me montent aux yeux, j’hurle, mes mains tremblent, la photo n’arrive pas…
Ca y est !
A la vue de l’écran noir, j’appuie sur un bouton en forme de poubelle. Une barre de chargement s’affiche, et enfin je vois avec une joie immense « photo supprimée » affiché sur l’écran.
Le sourire aux lèvres, je me tourne vers mon ami, avant de le voir au sol, la nuque tordue dans un angle improbable.
Mes mains lâchent l’appareil photo qui tombe à terre. Je m’avachis près du cadavre de mon ami.
- « Non…non…non, non, non, non… »
Il est mort.
Et moi, je suis le seul qui soit en vie.
Je ferme doucement les yeux du défunt, avant de me réfugier dans un coin de la pièce.
Le jour commence lentement à se lever, le ciel s’éclaircit, la pluie à cessée de tomber. L’horloge affiche cinq heures du matin.
Je me dirige à quatre pattes vers le combiné pendant à quelques mètres devant moi. Je le saisi, me relève et compose le « 18 ». Je colle le combiné à mon oreille. J’attends quelques secondes.
Soudain, un sifflement strident et métallique m’arrache le tympan, et je jette le combiné, avant de reculer de quelques pas. Je cogne contre un fauteuil, celui où je dormais. Calmement, je m’assoie, et ferme les yeux. Mon cœur bat lentement.
Puis, je sens pour la dernière fois une ultime caresse glaciale qui m’effleure la joue.



Là ça fait vraiment un gros pavé u_u.
Désolé du peu d'esthétisme de mon texte =/



Une simple nuit entres amis... [Nouvelle] 5/70 09/07/2008 à 15:09
Sad Bouoou, il est mort...

Je sais pas si je referais des photo avec mon appareil maintenant Very Happy
Une simple nuit entres amis... [Nouvelle] 6/70 09/07/2008 à 15:12
J'aime bien ^^.
Puis ça passe le temps ^^.
HoPe   
Une simple nuit entres amis... [Nouvelle] 7/70 09/07/2008 à 15:14
@ Piwakati : meuuuuh non, c'est une histoire hein :p les appareils photos sont inoffensifs ^^
Enfin je crois...

@ Clownage : oui, c'est surtout le but ^^
Une simple nuit entres amis... [Nouvelle] 8/70 09/07/2008 à 15:16
Le "enfin je crois..." était un peu de trop ! Maintenant, si ma fenêtre laisse passer de l'air froid la nuit et que j'ai peur, ce sera de ta faute ! Very Happy
Une simple nuit entres amis... [Nouvelle] 9/70 09/07/2008 à 15:16
j'viens de decrocher mon telephone, au cas ou Sifflote
Une simple nuit entres amis... [Nouvelle] 10/70 09/07/2008 à 15:18
Ouais mais non,mauvaise idée, tu va plus avoir de tympan !
Une simple nuit entres amis... [Nouvelle] 11/70 09/07/2008 à 16:17
Franchement J'adore !!!!!!!!!!!!
^^

Une simple nuit entres amis... [Nouvelle] 12/70 09/07/2008 à 17:05
Franchement t'écris bien.
J'avais envie de savoir comment ça allait finir... J'ai vraiment bien accroché =D

Bravo. Bravo


Champagne! Verre
Une simple nuit entres amis... [Nouvelle] 13/70 10/07/2008 à 14:13
Ouais franchement, trop bien, lisez, ça vaut la peine, les gens !
Une simple nuit entres amis... [Nouvelle] 14/70 10/07/2008 à 14:47
J'aime beaucoup =)
Une simple nuit entres amis... [Nouvelle] 15/70 10/07/2008 à 15:01
Comment Sophie elle a su que c'était à cause de la photo ? Surprised
Une simple nuit entres amis... [Nouvelle] 16/70 10/07/2008 à 15:05
Ouah la vache, c'est super bien écrit, on s'y croit trop. Franchement, Chapeau l'artiste. Sublime.
Une simple nuit entres amis... [Nouvelle] 17/70 10/07/2008 à 15:09
whoua mais tas un vrai tallant! serieux continu à écrire c'est genial ! j'ai adoré ^^ bravo! Salut
Une simple nuit entres amis... [Nouvelle] 18/70 10/07/2008 à 16:09
Very Happy J'ai adorééééé maiis je veux une suite lol
en tout cas c'est super on s'y croirait!
Bravo
Shooby 
Une simple nuit entres amis... [Nouvelle] 19/70 10/07/2008 à 17:01
Hey je m'appelle Axel Mr. Green Je veux la suite Razz
Une simple nuit entres amis... [Nouvelle] 20/70 10/07/2008 à 17:05
Cest super,comme histoire^^...La seule chose que je trouve plate,cest que lon na même pas le temps de connaître les personnages à cause quils meurent trop vite...

À part ca,jattend vivement la suite!!-^^-
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