Une simple nuit entres amis... [Nouvelle]

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HoPe   Une simple nuit entres amis... [Nouvelle] 70 09/07/08 à 14:49

Bonjour à toutes et à tous.
Voilà, il y a peu, je m'embêtais devant mon ordinateur, ne sachant que faire vu que le temps ne se prêtait pas à sortir.
C'est ainsi que m'est venu l'idée (pour notre plus grand malheur à tous =/ ) d'écrire une nouvelle, sans grande prétention. Toutefois, j'ai pris un grand plaisir à l'écrire, et maintenant à la partager.
J'ai donc décidé de la poster ici afin de récolter diverses critiques et/ou approbations de vote part.

Le texte entier constitue cinq pages, vous comprendrez donc pourquoi je préfère poster tout d'abord la première partie du texte, puis la seconde si jamais vous avez envie de connaitre la suite.

En espérant vous offrir une agréable lecture.





-« Vite, vite, venez ! Mais dépêchez-vous ! »
Assis sur le canapé, je presse mes amis de venir me rejoindre pour faire face ensemble à un appareil photo numérique posé sur la télé, juste en face de nous. Axel, Mickael et moi sautons sur le dessus du canapé pour laisser la place aux deux filles de notre soirée, Sophie et Aline. Nous nous serrons par les épaules, avant de pointer fièrement vers le ciel nos doigts en forme de « V ». Les filles prennent une pose, et nous attendons le flash éblouissant. Le bouton orange ne cesse de clignoter, et je demande en coin « tu l’as mis sur combien de secondes ? ». Axel me réponds de la même manière « Ah ta gueule hein… », Tentant tant bien que mal de ne pas trop déformer sa bouche en parlant pour ne pas rater la pose. Nous attendons encore, encore, encore et encore.
Bientôt trente secondes que ce fichu bouton orange clignote.
Agacé, j’enlève mes bras des épaules de mes amis avant de lancer un « Mais il marche pas ton truc ! » Avant d’être ébloui par un flash inattendu, me faisant sursauter. Un soupire de soulagement parcourt le canapé, et nous descendons des coussins pour nous jeter sur l’appareil photo. Axel s’en empare, et je jette mon regard par-dessus son épaule. Il attend le chargement de la photo, puis pousse un grand « Tadaaaaa ! » lorsqu’il appuie sur la touche « Ok ».
Mais au lieu de trouver nos têtes sur l’écran, nous poussons un long soupire d’agacement parsemé de jurons lorsque nous nous retrouvons face à un écran désespérément noir. Aucune trace de nos fichus têtes.
- « Il a dû bugger, susurre Axel.
- T’a vérifié les piles ? » Demande Aline.
- « Mais oui, elles sont au max !
- P’tin mais sérieux quoi, la poisse, siffle Mickael, tournant les talons à l’appareil.
- Bah, on a qu’à en refaire une.
- Ah nan, là sérieux j’suis morte » Lance Sophie, frottant ses yeux avec un air déprimé.
Je lance un regard vers la pendule. Une heure trente du matin. C’est vrai que moi aussi je suis fatigué tout compte fait.
- « On la fera demain matin », Proposais-je au groupe.
Les approbations sont complètes, et après avoir rangé les restes froids des pizzas, sodas et autres aliments excessivement gras, on se souhaite bonne nuit, et chacun se met sur un fauteuil du salon.
Me calant confortablement dans un des fauteuils, je me dis que c’était vraiment une super soirée. Se réunir entre potes pour fêter la fin des cours sans avoir les parents sur le dos est vraiment une bonne chose.
J’entends un dernier « bonne nuit », et sombre presque immédiatement dans un lourd sommeil.



Soudain, je me réveille en sursaut. Il fait très sombre, et je n’arrive pas à distinguer l’heure dans la pénombre, mais j’estime qu’il doit être approximativement trois heures. Reposant ma tête sur le fauteuil, je tente de me rendormir. La pluie tombe soudainement dehors, ce qui rappelle à ma vessie qu’elle est pleine. Lâchant un « Putain… », Je me lève et me dirige à tâtons vers la porte des toilettes. Je me cogne plusieurs fois le mollet dans la table du salon, puis dans une chaise. N’ayant pas le cœur à casser la chaise en deux par colère, je me hâte d’arriver à la porte, l’envie se faisant de plus en plus pressante. Finalement, et au bout de nombreux bleus, je parviens à refermer mes doigts sur la poignée des toilettes, et appuyant dessus, je pousse la porte avec un profond soulagement, qui d’ailleurs me fait presque uriner.
Mais au lieu de s’ouvrir, la porte refuse de bouger, et je ne peux m’empêcher de lancer un « et merde ! » contre la personne qui monopolise le trône. Je plaque mon oreille contre la porte, mais n’entends rien.
Je regarde par le trou de la serrure, mais on y a laissé la clé.
Je toque à la porte, dans l’espoir d’entendre un « oui, oui », mais aucune réponse ne parvient à mes tympans. Je frappe une nouvelle fois. Toujours rien.
- « Eh, y’a quelqu’un ? »
Personne ne me répond. Un frisson me parcourt l’échine et dresse mes poils sur mon corps.
- « Si c’est une blague, j’ai pas la tête à ça. Sérieux, ouvre ! J’dois pisser moi aussi ! »
Seul le silence me réponds, accompagné des tambours de la pluie battante.
Ma vessie semble sur le point d’exploser, et je lâche un nouveau juron avant de me résigner à vider mon besoin dans la baignoire, au premier étage.
Je lâche la poignée à contrecœur, et commence une nouvelle marche épique à l’aveugle. Heureusement, la moitié du chemin menant aux étroits escaliers en colimaçon est éclairé par la lumière maladive des lampadaires qui filtre à travers une fenêtre. J’essaye de ne pas regarder la pluie, et me contente d’attraper la rambarde de l’escalier. Je monte les marches aussi vite que je peux, mon mollet subissant une nouvelle fois les causes de ma maladresse, et arrivé en haut, je me jette sur la poignée de la salle de bains. A ma grande joie, la porte s’ouvre, et je me dépêche d’enlever mon pantalon, et de me glisser discrètement dans la baignoire. Enfin, ma vessie se déleste, et mes lèvres forment un sourire de satisfaction. Je remonte mon pantalon, sors de la baignoire, et cherche le robinet du mitigeur. Mais l’obscurité de la pièce ne permet à ma main que d’attraper du vide, et je décide d’allumer la lumière pour y voir un peu plus clair. Je glisse ma main contre le mur, remonte doucement et cogne contre l’interrupteur. J’appuie dessus, me retourne, parviens à voir le mitigeur, prend la pomme de douche entre mes doigts.
Puis, pris d’une frayeur me glaçant le sang, je lâche la pomme de douche sur ce qui n’était pas de l’urine, mais du sang.
Pris de panique je tombe, je recule, me cogne la tête contre le mur et fait tomber une bouteille de parfum qui était posé sur une étagère juste à côté de moi ; elle tombe sur ma tête, et je lance un cri de douleur et de peur à travers toute la maison.
J’entends des pas en bas, j’aperçois une lumière qui s’allume, j’entends Axel et Aline qui parlent entre eux, et qui se dirige vers la salle de bains ou je réside. Ils me trouvent là, par terre, le front blême. Axel se penche vers moi et saisi mes épaules.
- « Ludo ? Ludo, regardes-moi. Voilà, c’est bien. Détends-toi, d’accord ? On est là. Dis-nous ce qui se passe.
- Oh mon dieu ! » Pousse Aline, en voyant le sang de la baignoire s’écoulant peu à peu par l’évacuation.
Axel me lâche, passe sa tête par-dessus l’épaule de notre amie, avant de pousser un hoquet de surprise. Il se retourne vers moi.
-« Ludo, c’est toi qui… »
J’approuve d’un hochement de tête.
-« Oh merde…bon, heu, on va appeler les pompiers, d’accord ? »
Sans attendre ma réponse, il se précipite vers l’escalier, avant de le dévaler comme un diable et de se jeter sur son portable, placé sur la table du salon. Tapant « 18 », il colle le téléphone à son oreille, avant d’entendre un sifflement métallique suraigüe qui lui arrache un rictus de douleur. Il jette son portable sur la table, puis essaye avec le téléphone fixe. Même chose. Passant son index dans son oreille pour tenter de calmer son tympan endolori, il tente la même opération avec tous les autres portables, mais en prenant bien soin d’éloigner son oreille du combiné.
Idem. Rien au bout du fil, hormis cet abominable sifflement.
Axel profère une série de jurons, avant de frapper la table du poing.


Aline m’aide à me relever, et nous descendons les escaliers lentement. Etrangement je n’ai pas mal, je me sens bien même. Juste choqué.
- « Au fait, pourquoi tu voulais pisser dans la baignoire ? » Me demande-t-elle.
- Parce que comme les toilettes étaient… »
Les toilettes !
Je me retourne vers Aline.
- « Y’a Mickael ou Sophie dans les toilettes. Le truc c’est que j’ai appelé plusieurs fois, mais on ne m’a pas répondu. Je pari qu’un de ces deux là s’est endormi alors qu’il était à l’intérieur.
- On va voir. »
On finit rapidement de descendre les escaliers, et faisons face à la porte des waters, Axel nous rejoignant.
- « Aucun portable ne fonctionne, même le fixe.
- Hein ? » répondais-je, surpris, et de plus en plus effrayé.
- On ne peut pas y aller à pied ?
- Avec la pluie ? Non merci.
- Mais on ne sait pas ce qu’a Ludo !
- Je vais bien ! » Rétorquais-je, agacé. « Je suis pas un gamin putain, vous me faite chier à la fin. Et toi la dedans, ouvre moi cette putain de porte que je te défonce ta gueule ! »
- Ludo, mais merde calme toi !
- Je me calmerai quand cet enfoiré sortira de là dedans. Ouvre la porte où je la défonce !
- Mais t’es pas bien ! Ludo, ARRETES ! »
Pris d’un accès soudain de colère, je donne un violent coup de pied dans la porte, puis un deuxième, un troisième, un quatrième, avant que la porte ne finisses par émettre un craquement sinistre, et s’ouvre.



Désolé pour le pavé =/

Modif' du titre
ProliXe

Une simple nuit entres amis... [Nouvelle] 61/70 18/08/2008 à 04:13
Suite =o
Une simple nuit entres amis... [Nouvelle] 62/70 20/08/2008 à 16:19
la suite, vite vite :p
ça me plait beaucoup Smile Smile
HoPe   
Une simple nuit entres amis... [Nouvelle] 63/70 21/08/2008 à 21:27
Bonsoir à toutes et à tous.
Je vous prie de m'excuser pour avoir arrêté pendant quelques jours de poster sur le topic. En effet, j'ai fait un petit "break" comme qui dirais.
Mais je reprend du service, pour le meilleur et pour le pire =D

Bref, passons là ces futilités. je vous envoi la suite.


En espérant vous offrir une agréable lecture.






Je commence à marcher dans la paisible rue, en prenant la direction de la gare.
Soudain, j’entends des pas rapides derrière moi, une main m’attrape le bras, et je pousse un gros « Putain ! », sachant très bien que celui qui venait de stopper mon élan n’était autre qu’un policier.
Et en effet, je me retourne face à un flic. Sa bouche forme un large sourire, à moitié caché par une barbe naissante qui lui donne un lointain air de ressemblance avec docteur House.
- « On t’a finalement chopé mon petit…
- Ouais, c’est bien lui. » Susurre son collègue, tenant un portrait robot chiffonné qui n’est autre que le mien. Il s’approche de moi, et me met des menottes froides et brillantes, avant de me saisir le bras à son tour.
- « Cool. T’a foutu une belle pagaille, tu sais ? » Me dit celui à la barbe, me lâchant pour me livrer à son collègue.
- « Écoutez messieurs, je n’ai absolument rien fait, vous devez me croire, et…
- Je sais pas si t’a fait quelque chose, ou si t’a rien fait. On m’a juste dit de te choper et de t’amener au poste. Alors, je t’ai chopé, et je vais te ramener au poste.
- Non, non je vous en prie, laisser moi partir… » suppliais-je, alors que le policier me tirait avec une force surprenante, sans l’aide de son coéquipier.
- « Maintenant ferme là. » Rétorque t-il avec une voix calme et impérative.
Pourquoi ?
En arriver là, et se faire avoir si bêtement…
Je ne comprendrais peut-être jamais ce qui s’est passé…
…Non…non…non, je n’allais pas venir avec eux…
- « C’était une bonne idée d’attendre un petit moment, Francis. Comment tu savais que le gamin y était ?
- L’instinct.
- T’es sérieux l… »
Hurlant de rage et de désespoir, je saute soudainement sur le policier qui me maintient et abats mon genou dans sa cuisse. Il pousse un hoquet de douleur et s’affaisse sur le sol, la main à l’endroit de l’impact, et j’en profite pour lui asséner un autre coup dans le visage. Un sinistre craquement retentit, et il bascule en arrière, du sang s’échappant à flots de son nez cassé.
Mais la ruse avait peut-être marchée – et avec de la chance – pour un. Mais le second policier se jette sur moi avec une vivacité incroyable, et par une prise que je n’ai que le temps d’apercevoir, me met à bas et bloque toute possibilité de mouvement. J’ai beau essayer de me débattre, ma posture allongée additionnée à sa force m’obligent à resté cloué au sol.
- « NON ! »
Je hurle, me débat de plus belle, tente de mordre, de frapper, d’attraper un bout de vêtement. Mais rien à faire, le bougre est agile. Il attrape brusquement mon bras
et me le tord dans une position que je n’aurais jamais crût possible. J’hurle, cette fois de douleur, mais rien n’y fait, mon corps s’articule toujours, tente encore de se soustraire de l’étreinte de mon ennemi. Soudain, le policier au nez cassé se relève, et me projette violemment son pied dans l’abdomen. Mon plexus s’enfonce dans ma cage thoracique, et mes poumons se vident de tout air. Je suffoque, crache un peu de bile, avant de pouvoir respirer de nouveau. Puis un deuxième coup, et un troisième. Ma gorge est en feu, mon souffle est rauque, mes pectoraux brûlent à chaque fois que j’inspire. Je lève un regard venimeux vers mon bourreau. Mes yeux picotent, mes mains tremblent.
- « Toi… » Sifflais-je en lui jetant un regard des plus hargneux.
- « Pardon ? Tu me parles ?
- Je vais…te tuer… »
Il me regarde, les yeux ronds, avant d’éclater de rire. Il se trémousse, rit de plus belle, me regarde une nouvelle fois, et rit encore plus. Son rire est celui de quelqu’un d’hautain, un rire qui vous donne une envie profonde d’étriper le mec sur place, de se jeter sur lui en réfléchir.
Puis, il se penche vers moi, et me murmure de son haleine puant la cigarette :
- « T’es mal placé pour faire ta grande gueule, petit enculé. »
Il essuie le sang de son visage par un revers de main, elle me le jette à la figure.
« Je…Je vais… »
- « TE TUER ! »
Soudain, la même sensation que tout à l’heure agrippe mon esprit. Je sens un instinct, une vive lueur s’allumer brusquement en moi. Elle grandit, grandit, et finit par submerger ma propre conscience, mes propres émotions.
Et je n’ai aucune envie de la retenir.
Le policier qui me maintenait au sol est projeté en l’air comme un vulgaire ballon de football, tombe comme une masse à plusieurs mètres de moi, et celui qui m’a frappé est soulevé de terre comme une feuille, s’agitant comme un ver sortit de sa cachette de boue, sa jugulaire commençant à s’enfoncer sur elle-même, craquant et se cassant horriblement. Ses pieds battent le vide, son corps est secoué de spasmes violents, l’air devient glacial. Me relevant lentement, je lance un regard calme et posé vers l’homme qui est en train d’agoniser.
Ses yeux se révulsent dans un bruit de succion abominable, de la bave coule sur son cou déchiré.
Puis, il tombe lourdement sur le bitume sec et râpeux, sa tête s’éclatant contre le trottoir.
J’entends un léger « clic » métallique, et mes menottes tombent par terre.
Tour à coup, mes émotions reprennent le dessus, et je suis comme projeté, renvoyé à la scène, comme si je n’avais été qu’un spectateur assistant impuissant au déroulement d’un acte tragique durant ces quelques secondes. Mon corps entier tremble, des larmes coulent sur mes joues rosies.
«…Mais… Qu’est ce que j’ai fait ? »
Comment ?
Je n’en sais rien. Je sais juste que c’était là. Je n’ai que tendu la main, et c’est sortit tout seul.
Cette chose…
J’ai souhaité la mort de cet homme. Et il a péri. Par ma faute.
Suis-je un monstre ?
Soudain, les râles plaintifs du second policier parviennent à mes tympans, et je sors de ma torpeur. Guidé par mes pensées et mon effroi, je commence à courir aussi vite que je le peux dans la première rue qui s’offre à moi, cherchant à fuir aussi loin que possible le résultat macabre de ma funeste expédition.
Une simple nuit entres amis... [Nouvelle] 64/70 21/08/2008 à 21:56
woooow, ça fait peur quand même. j'aimerais pas être à sa place ^^
bravo en attendant la suite...
HoPe   
Une simple nuit entres amis... [Nouvelle] 65/70 21/08/2008 à 22:16
Merci à toi Schtroumpfette.
J'espère que vous autres, lectrices et lecteurs, ne trouvez pas que cette histoire commence à partir dans quelque chose de niais et d'absurde (dans le sens ou le thème est maintes et maintes fois visité, et que le style commence à en pâtir.)
Signalez-moi toute chose qui vous déplait, car la suite s'oriente moins vers l'angoisse. Je préfère donc vous prévenir, que de vous prendre au dépourvu et vous confronter à quelque chose qui ne vous plait pas. Je tiens à satisfaire votre lecture avant tout.

Une simple nuit entres amis... [Nouvelle] 66/70 21/08/2008 à 22:40
Mais c'est.. tragique comme histoire. Mais bien raconté. Oui, j'vais faire des rêves bizarres cette nuit, je le sens. ^^
Une simple nuit entres amis... [Nouvelle] 67/70 21/08/2008 à 22:45
Okay okay.. je suis blonde, j'avais pas été jusqu'à la dernière page, donc, je n'avais pas fini l'histoire. Haem.
HoPe   
Une simple nuit entres amis... [Nouvelle] 68/70 22/08/2008 à 13:25
Pas grave Caract_hair ^^
Voilà la suite.
je vous rappelle que les évènements qui se déroulent depuis que le personnage principal est redevenu Ludovic sont ce qui s'est passé pendant quatre jours. C'est à dire, depuis l'incident de la maison jusqu'à celui du train. On approche bientôt de la fin de ce passage "souvenir" pour reprendre l'histoire au présent, et se diriger plus ou moins vers la fin de l'histoire.
Ne vous en faites pas, les réponses arriveront =)



En espérant vous offrir une agréable lecture.






Francis est allongé sur le bitume noirâtre de la rue, sur le dos, tentant de se relever comme il le pouvait. Son corps avait violemment heurté le sol, et une vive douleur lui agrippait les lombaires. Serrant les dents, il essaie de remettre ses pensées à l’endroit.
Comment avait-il pût défier les lois de la pesanteur ?
Comment avait-il réussi à décoller du sol comme un fétu de paille ?
Le gamin ? Comment aurait-il réussi ? Il n’arrivait même pas à se défaire de sa prise ! Et quand bien même, aucun homme au monde n’a cette force, hormis peut-être certains catcheurs…
Francis, tout en pensant à ce qui venait de se passé, finissait de se remettre debout. Il fit craquer son dos, et se sentit tout de suite mieux.
- « Ah, fichues lomb… Jérôme ? Jérôme ! »
Apercevant le corps inanimé de son ami, il se jette sur lui, et lui empoigne le visage. Il commence à le tapoter, puis prend son pouls.
Rien. Il est mort.
Un hoquet de tristesse sort de la gorge du policer qui ferme lentement les yeux blancs de son défunt collègue, et meilleur ami.
- « Je vais te choper, sale petit enculé…oh que oui je vais te choper… » Murmure Francis, son corps entier tremblant de rage. Il se relève brusquement, et son dos émet un autre craquement sonore, qui cette fois pousse l’agent à terre. Ce dernier saisi son petit microphone attaché à sa ceinture, appuie sur deux boutons, règle en essayant d’oublier la douleur la fréquence adéquat, et le porte à sa bouche.
- « Allô ? Est-ce que quelqu’un m’entend ? Je répète, est-ce que quelqu’un m’entend ?
- Oui, on vous entend très bien Lafabre. Qu’est-ce qui se passe ?
- J’ai besoin de renforts…Je suis blessé, dans l’incapacité de me déplacer, et mon…mon coéquipier…il est…merde…il est mort…
- Vous pouvez répéter ?
- Jérôme Aubier est mort ! Vous avez entendu ? Mort !
- Mais comment ? »
Francis tourne son regard vers le cadavre, comme il l’avait fait pour celui de la jeune fille retrouvée dans la rue.
- « J’en sais rien. Venez vite. Terminé.
- Attendez une seco… »
Francis éteint sa radio, et s’avachis contre le sol gris et sale.
Si seulement il pouvait bouger…



Je m’arrête pour reprendre mon souffle, haletant, chaque inspiration étant de plus en plus douloureuse à cause des coups que j’avais reçus quelques minutes auparavant. Je m’adosse à un lampadaire gris clair, et ferme les yeux, tout en essayant de contrôler ma respiration. Je ne sais pas où je suis, je sais juste que je suis loin de ce qui vient de se passer.
Je ne parvenais toujours pas à croire que cet homme était mort. Et un sentiment des plus angoissants avait pris possession de mon esprit lors de ma fuite.
J’avais la nette impression que ce n’était pas une chose, un fantôme, une force qui avait tué cet agent.
Mais que c’était moi.
Je tentais de me raisonner. « Mais non, c’est impossible. Cette chose est rentrée en moi, c’est elle qui fait ces…ces phénomènes. Pas moi. Je ne suis qu’une victime. Je dois m’en débarrasser. Très vite. »
Ce qui me faisait le plus peur était que je n’avais rien fait pour empêcher cet incident d’arriver. Je ne pouvais, ni ne voulais contrôler cette chose. Je savais juste qu’elle apparaissait quand j’avais besoin d’elle.
Mais pourquoi me protéger ? Alors que pendant une nuit entière, elle m’avait poursuivit dans le seul et unique but de me tuer, moi et mes amis ?
Ma tête replongeait dans les ténèbres de mes questions. Je n’avais encore aucune réponse, j’étais seul, et quelqu’un venait de mourir par ma faute.
Comment empêcher cela de se reproduire ?
M’exiler ?
Me suicider ?
« Non… »
Je chassais cette dernière pensée de mon esprit. Je tenais à la vie, et n’avais aucune envie de la perdre.
Non, une voix me murmurait de continuer.
Mais comment avancer si je marche sur un sol qui m’est invisible ?
Trop de questions…
Aucune réponse…
Mon esprit se torturait en tentant de trouver une solution. Je devais trouver une solution. J’en ignorais seulement le moyen.
Soudain, une main se pose sur mon épaule. Je me redresse, surpris en pleine torpeur, et lève mon regard sur une jeune fille de mon âge. Son visage est clair et dégagé, ses traits fins et sveltes. Ses yeux émeraude me fixent avec une inquiétude partagée par une certaine curiosité, et elle plonge son regard dans le mien.
J’ai rarement vu des yeux aussi beaux que les siens.
- « Hey, tu vas bien ? »
Je la regarde, ébahit, et mon regard se baisse l’espace d’une demi-seconde sur son décolleté, parfaitement mis en valeur là où j’étais. Soudain, je me rends compte de mon attitude, et remonte vite le regard jusqu'à ses yeux qui continuent de me fixer. Je rougis jusqu’aux oreilles, autant de part mon indiscrétion que de sa question.
- « Heu, je…hum, oui, enfin non, enfin je…oui, oui ça va. »
Elle lève un de ses sourcils, ce qui lui donne un air franchement drôle, et en même temps très sérieux.
- « T’es bourré ?
- Hein ? Mais non, et puis, pourquoi tu me parles ? Tu me connais ? Non, bah alors va t-en. »
L’incident de tout à l’heure me revenait en tête. Je devais éloigner cette fille le plus loin possible de moi, dès maintenant.
Je devais éloigner tout le monde de moi.
J’étais un danger potentiel pour chaque humain.
- « Mais t’énerves pas ! Je veux juste t’aider, abrutit !
- Non, personne peux m’aider. Mais dégages merde ! »
Enlevant sa main de mon épaule d’un geste brusque, je me décolle du poteau et commence à traverser la route d’un pas rapide, priant pour qu’elle me lance un juron et se détourne de moi.
Non…non, je suis hypocrite. En réalité, j’espère qu’elle va me suivre, et me demander ce qu’il y a.
Je n’ai pas envie d’être seul. C‘est facile de parler, de me dire héroïquement que je devais rester à l’écart des autres. Mais je n’étais pas capable. J’en étais à présent conscient. La solitude me rongera le cœur, et je finirai par craquer.
Comme si elle avait lu dans mes pensées, j’entends les pas de cette fille quelques mètres derrière moi.
- « Mais enfin, qu’est ce qui te prends ? »
Je m’arrête. Mes mains se portent à mon visage, lentement. Mes jambes cèdent sous mon poids et celui de ma tristesse. Les larmes coulent sur mes joues, mon amertume me poignarde le cœur.
Je marche sur le pâle reflet d’un rêve brisé.
Mon rêve.
Mes sanglots me démunissent. Je voudrais être à l’intérieur d’une coquille, coupé du reste du monde. Mais je ne veux pas être seul. Je ne suis pas courageux, et ne veux pas l’être.
J’aimerais tant que cela ne soit qu’un cauchemar. Un cauchemar.
J’aimerais tant que mes amis soit là. Que ma mère soit là. Que mes vacances d’été se passent normalement. Que je n’ai pas tué cet homme. Que les flics ne me poursuivent pas.
Que je redevienne normal. Que ma vie le redevienne. Que cette chose me quitte.
Mes muscles se contractent sous l’effet du chagrin. Planté là, au milieu de la route, je m’affalais sur moi-même.
Je sens des mains qui se glissent sur mon dos. Elles sont rassurantes.
- « C’est fini…C’est fini… » Me murmure doucement cette fille que je ne connais même pas. Mais je m’en fichai. Elle était apparue au moment ou j’avais besoin d’un ange gardien.

Peut-être était-ce elle, mon ange gardien.
Je sèche vivement mes larmes, un peu honteux, et me relève aussi vite que je peux pour tenter de sauver le peu d’honneur qu’il me reste.
- « J’suis désolé de ma réaction. Mais j’peux ni te parler, ni rester avec toi.
- Pourquoi ?
- Ne cherche pas. Je te remercie de m’avoir proposé ton aide, mais…
- Mais ? »
Elle plonge une nouvelle fois son regard dans le mien.
Elle a vraiment des yeux magnifiques. En fait, elle est magnifique. Un charme que je ne comprends pas s’émane d’elle. Elle n’est pas très jolie, non, elle est…elle est…
Indéfinissable.
Elle me sourit.
- « Je m’appelle… »
Soudain, un klaxon. Je me retourne, et vois une voiture à quelques mètres, fonçant à toute vitesse vers nous. J’aperçois son conducteur qui lutte contre le volant pour arrêter la machine. J’attrape l’inconnue par le bras, et la jette sur le trottoir de toutes mes forces ; puis je me retourne face à l’engin furieux qui fonce vers moi.
« Pourquoi je ne l’ai pas suivi ? »
Je ferme les yeux. Les pneus de la voiture crissent sur le l’asphalte brûlant, et elle dérape, partant dans une embardée de tonneaux.
Une nouvelle fois, je sens cette chose qui surgit en moi. Ma propre conscience s’immerge sous une puissante et indescriptible force qui s’empare de mon esprit, de mon corps. Aucun mot ne peut décrire ce que je ressens. Je me sens tout simplement…
Bien.
J’ai la nette impression que rien ne peux m’atteindre. Pas de tristesse. Pas de peur. Pas de doutes.
Soudain, plus aucun bruit. Un silence absolu jette son voile sur la rue. Même le vent à cessé de gémir sa légère brise d’été.
J’ouvre lentement les yeux, et fixe le corps métallique de l’auto à quelques centimètres de moi, flottant comme une plume rouge et noire au dessus du sol. Le conducteur me regarde, ébahit et tétanisé. Puis, ses mains lâchent le volant, et il s’évanouit.
Et à mon tour, les ténèbres s’engouffrent dans ma tête, et m’entrainent dans un sommeil que j’accueille sans lutter.

Une simple nuit entres amis... [Nouvelle] 69/70 26/08/2008 à 18:36
La première fois je doutais de sa mort, a ludovic. Au fur et a mesure de ma lecture j'en etais sur. Et puis tu l'as confirmé. mais la? Il est mort ? Est ce que c'est la fin?
Alors on ne sera pas pourquoi cette chose l'avait choisie lui et pas un autre?
On ne sera pas qui etait cette chose et pouquoi elle tuait tous le monde?
Rahlala trop de question ! x).

mais j'ai adoré. Vraiment Smile .
Suave   
Une simple nuit entres amis... [Nouvelle] 70/70 26/08/2008 à 21:00
Tu écris très bien, ce qui rend la lecture de tes textes très agréable.
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