Témoignages : La vie des ados

Vous êtes adolescent, venez partager une expérience vécu (première rencontre, première fois [soft !], grande peur, grande tristesse ....) ainsi que lire les témoignages déjà postés
Cette rubrique est donc faites pour vous permettre de communiquer sur votre expérience personnel de la vie qu'elle soit heureuse ou malheureuse.
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Ah, l'amour...

à 17 ans nath' [17ans] 31/10
L'amour, je crois que c'est le sujet de discussion et de préoccupation favori des adolescents. L'amour, comment le trouver ? Est ce que ça existe ? Pourquoi il ne vient pas ?

Il y a ceux qui l'attendent de pied ferme, ceux qui le fuient, ceux qui jouent les cyniques et prétendent ne plus y croire, ceux qui sont persuadés de l'avoir trouvé, ceux qui en rêvent secrètement et ceux qui n'y pensent pas.

L'amour, ça n'vient pas d'un coup. Y'a souvent des histoires difficiles, au début, c'est les plus dures à accepter. J'ai eu ma dose, moi aussi, je suis passée par là.



Y'a quelques mois, je suis sortie avec un garçon, pendant trois mois. Je l'aimais, vraiment, j'avais l'impression qu'avec lui tout était différent et j'étais persuadée que c'était réciproque. Comment aurait-il pu en être autrement ? Et puis, après notre première dispute, tout a changé. Doucement, vicieusement, petit à petit. Je m'en rendais compte, mais je fermais les yeux. Il ne me regardait plus. Il ne me désirait plus. Il m'évitait. Et moi, pour ne pas m'avouer la vérité, je m'accrochais désespérément à lui. Je fermais les yeux en l'embrassant, pour ne pas voir qu'il regardait au loin.

C'était la première fois que j'étais amoureuse à ce point, et je refusais de m'avouer que c'était un échec. Ca faisait trop mal.

Un jour, il m'a annoncé ce que je savais déjà... Il ne m'aimait plus. Ca a été dur. Il a fallu réapprendre à vivre, sans lui. M'habituer à ne plus me réveiller à ses côtés. A ne plus le serrer contre moi pour le simple plaisir de sentir son odeur. A ne plus partager de cigarette avec lui, allongés sur son balcon à regarder le ciel.

C'était le début de l'été. Je restait enfermée chez moi tout la journée, seule, je pleurais. Je ne savais rien faire d'autre. Je pleurais, et j'avais l'impression de mourir doucement. J'écoutais les chansons sur lesquelles on faisait parfois l'amour, et je n'arrivais plus rien à faire d'autre que pleurer. J'étais pathétique, j'en avais conscience, pathétique d'être aux pieds d'un mec qui s'en foutait, et ça me faisait chialer encore plus.

Puis j'ai décidé de sortir, malgré tout. Vaincre le chagrin. Alors je buvais, beaucoup, il y avait d'autres hommes, d'un soir. Tout ça me dégoûtait, mais je continuais malgré tout.



Je l'ai rencontré début juillet, par des amis communs. J'avais des à-prioris sur les gosses de riche de son genre, lui qui vient d'un bahut privé et lui dont le père roule en BMW. Quand je l'ai vu, mes à-prioris se sont confirmés. J'les trouvais à gerber, lui, ses jeans D&G, et son fric qu'il se sentait obligé d'étaler partout. Toutes ses phrases commencaient par "moi je". Il me dégoûtait profondément.

Je crois que c'est parce que je l'ai détesté que je lui ai plu. Lui, le beau gosse qui n'a pas l'habitude qu'on lui résiste.

Alors, il a sorti le grand jeu, il voulait m'impressionner, moi aussi, comme toutes ses exs de bonne famille qui lui mangaient dans la main dès qu'il sortait le porte thune. Moi, j'ai des valeurs, et l'argent n'en fais pas partie. Pourtant, je laissais faire. Les virées en voiture, les magnums de champ', les soirées dans le carré VIP. Je le laissais m'offrir toutes ces choses sans céder d'un pouce à ses avances.

Je n'sais plus si je lui ai dit, ou s'il comprit tout seul, mais un jour où on discutait sérieusement, lui et moi, j'lui ai fait comprendre quel malgré les biftons qu'il pourrait sortir, ça restait un mâle parmi d'autres, et qu'après tout ce que j'avais vécu, c'était mort. De fil en aiguille, on s'est raconté notre vie. Il m'a dit l'argent, les soirées arrosées, ce monde de riche où tout le monde était chiant et superficiel. J'lui est dit les hommes, les soirées arrosées pour panser les blessures. Avec les filles, lui, c'était un salaud. De la pire espèce. Il les couvrait de cadeaux pour les rendre folles, les baisait, avant de les larguer comme des sous merdes.



Je lui ai dit clairement : "Ecoute, si tu veux me baiser, dis-le qu'on en finisse maintenant. Ca t'évitera de vider ton compte, et moi de perdre mon temps". Il est resté.

C'est lui qui a fait le premier pas. Lui, pour qui la house est une religion. Lui, drogué aux canons sans rien dans le crâne, aux fringues de luxe et aux boîtes sélectes. Lui, avec moi, trois ans de moins, une passion pour la musique et le vieux rock n' roll, des converses défraîchies, et le porte thunes désespérément vide. Moi, mon sale caractère et ma désespérante peur des hommes.

Au début, c'était étrange. Les gens tiquaient, nous deux ensemble. Mes amis le trouvaient snob, les siens me regardaient d'un mauvais oeil. Mais on a tenu bon. Malgré les rumeurs. Les trahisons. Je n'avais jamais été aussi bien dans les bras de quelqu'un. Jamais autant moi-même.

Pour lui aussi, il a compris qu'il n'avait rien à prouver. Il est tombé amoureux de moi. Raide dingue. Lui, l'insensible. Et moi, je commence à réellement m'attacher.

Cette histoire d'amour improbable continue. Depuis plusieurs mois, maintenant.



Alors l'amour... ne se trouve pas toujours là où l'on croit. Tout est possible, malgré les différences sociales, malgré les différences raciales. Tout est possible... si l'on y croit.

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